Petit con veut tirer sa révérence (pv Jared)

Respire Jared. Respire fort, ne t’arrête pas. Le téléphone est collé à mon oreille et je n’entends pour l’instant que ce foutu bip aussi agaçant que celui de la chambre de Simon que je n’ai pourtant entendu que brièvement avant de m’enfuir. Chaque bip est comme un coup qui me percute. Et si elle ne décrochait pas ? Et si je ne pouvais même pas au final la prévenir et que je devais retourner voir Simon en sachant que je dois renouveler cette épreuve ? C’était au final une bien maigre inquiétude par rapport à la principale à savoir, l’état de santé de mon petit frère. Seulement la situation était justement tellement difficile que je n’avais pas tellement envie d’en rajouter. Nouveau bip et je sens mes doigts se crisper sur le téléphone de Gabriel. Heureusement finalement que ce n’est pas le miens, cela m’empêche de le balancer contre le mur en face de moi. Elle décroche alors enfin et je peux entendre sa voix de l’autre côté du téléphone. Mon cœur se sert un instant dans ma poitrine. Rester calme, ne pas repartir dans mes pleurs et mes sanglots ce n’est pas le moment. « Sien’ … C’est Jared … je t’appelle depuis le téléphone de … d’un ami. » Dis-je en jetant un coup d’œil à Gabriel. Ce n’était pas vraiment le moment de parler de ce que je ressentais pour lui, d’autant plus que malgré ce baiser qu’il m’avait donné nous n’avions parlé de rien l’un et l’autre. Mon regard se reposa alors en face de moi, dans le vide en réalité.

Il fallait que j’ajoute tout de suite quelque chose car elle devait bien sentir au son de ma voix, à mon air grave et au fait que je téléphone depuis un autre portable que le miens qu’il se passait quelque chose. « Sienna … c’est … C’est Simon. C’est grave … il … il est à l’hôpital ... » J’essayais de garder mon calme, de souffler mais mes paroles étaient saccadées. Je sentais la culpabilité me serrer toujours plus le cœur. J’étais en train d’annoncer à ma petite sœur que son frère, son jumeau, était à l’hôpital. J’aurais eu envie de ne pas ajouter de détails mais il le fallait je n’avais pas le choix. « Il est venu chez moi il est tombé il … il était complètement défoncé Sien’ … » J’étais rongé par la culpabilité mais il n’était pas question pour le moment de lui dire que je lui avais moi-même vendu la merde. Je réalisais quand même que mes mots pouvaient prêter à confusion alors je me hâtais de continuer. « Il n’est pas mort ! Ils ne savent pas quand il va se réveiller … s’il va se réveiller … mais il n’est pas mort ... » Pas encore en tout cas … Pfiou, que c’était dur. Tellement dur. J’aurais tut donné pour nous éviter tout ça à tous. Mais tout ça s’était bien déroulé et je n’avais aucun pouvoir dessus.

Mon coeur tambourinait tellement fort dans ma poitrine. J’avais si peur de la réaction de Sienna. J’étais en train de lui annoncer que son frère jumeau était dans le coma, que nous ne savions pas quand il se réveillerait. Si même il se réveillerait d’ailleurs. Quarante pourcent. Ce nombre tournait en boucle dans ma tête. Ce nombre que le médecin avait donné en parlant des chances de réveil de Simon. Même pas la moitié quoi, comment on était censé supporter une telle information ? Je n’étais déjà pas capable de supporter tout ça moi même, heureusement que j’avais Gabriel pour m’aider à tenir debout, alors je ne savais pas comment j’allais faire pour en plus m’occuper de Sienna … Et nos autres frères et sœurs en plus. Est-ce que ce serait à moi aussi des les prévenir ? Je n’étais pas sur d’en avoir la force, d’autant que je n’avais plus trop de contact avec personne. Je ne passais jamais à la maison, Liz n’était plus là … Je n’avais jamais été un vrai grand frère, j’avais essayé ces derniers mois mais j’avais lamentablement échoué, l’état de Simon en était la preuve, alors pourquoi m’accrocher encore ? Elle répète mes mots au téléphone, je sens bien qu’elle accuse le coup. « Oui … à l’hôpital ... » Me contentais-je de répéter, me sentant totalement impuissant derrière ce téléphone. Je prenais vraiment sur moi pour ne pas m’effondrer à nouveau mais c’était difficile.

Il y a alors un silence, elle ne dit rien mais je peux sentir malgré tout la tension entre nous. Je connais un peu ma petite sœur malgré tout, je l’imagine facilement en train de pleurer là et de se demander comment elle doit réagir. C’est alors que je l’a réentend parler à l’autre bout du fil et elle me demande où je suis. « Lebenanon Hospital Center. » Lâchais-je simplement ayant peur de dire le moindre mot de travers. J’avais bien entendu son « Je dois être avec lui. » Je ne devais pas le prendre comme ça, je ne devais pas penser ce genre de choses maintenant, mais évidemment qu’aux yeux de tout le monde c’est sans doute Sienna qui devait être aux côté de Simon, son jumeau. Moi je n’étais qu’un grand frère pitoyable à côté qui n’avait jamais su y faire et avait même vendu une partie de la came qui l’envoyait dans ce lit d’hôpital. Je n’avais sûrement pas ma place ici. « Je vais raccrocher Sienna … on se verra sans doute ici ... » Je ne savais pas si ce serait le cas. Avant ce coup de fil je pensais pouvoir affronter mon petit frère une fois qu’il serait passer mais j’avais à nouveau de gros doutes. Peut-être que je devrais disparaître avant qu’elle n’arrive, ce serait sans doute mieux pour tout le monde. Je ne savais pas, j’étais complètement perdu et finalement, je raccrochais le téléphone, me tournant vers Gaby et lui rendant son appareil. Je soufflais un grand coup. C’était dur, mais c’était fait.

J’ai raccroché ce foutu téléphone. Voilà, c’est fait. Est-ce que je me sens mieux pour autant ? Non je ne crois pas. Au contraire, maintenant je sais aussi que Sienna va venir et est-ce que je suis prêt à l’affronter, je n’en suis pas vraiment sur. J’ai peur de me prendre encore plus de culpabilité sur les épaules que ce que j’ai déjà. Et puis je sais aussi ce qu’il m’attend maintenant que j’ai passé l’étape coup de téléphone. Je sais que je vais devoir affronter mon petit frère, celui-là même que j’ai fuis un peu plus tôt en le voyant dans un triste état, dans sa chambre d’hôpital. Je sens Gaby se rapprocher et s’asseoir à côté de moi sur les marches après avoir récupéré son téléphone. Il glisse son bras autour de mes épaules et je le laisse me coller à lui, déposant ma tête sur son épaule. Je ferme un instant les yeux, me concentrant sur lui pour respirer correctement et ne pas repartir dans des sanglots, et d’un revers de main je viens essuyer les dernières traces de mes larmes. Il me dit qu’il est fier de moi … Je ne sais pourtant pas si on peut l’être. Je ne fais que ramasser la merde que j’ai créé en ne m’occupant pas de mon frère actuellement. Il me dit d’ailleurs qu’il faut que j’aille le voir, que je dois attendre ma sœur là-bas, qu’il a besoin de moi. Je souffle un grand coup, c’est si dur. Je ne réponds rien sur le moment, comme si je continuais de repousser l’inévitable. Et puis finalement, je sens sa main sur mon visage me faire redresser la tête. Je plonge mes yeux dans son regard sombre pour l’écouter continuer de parler. Il fait vraiment tout ce qu’il peut pour me rassurer, me montrer qu’il est là pour moi jusqu’à m’embrasser à nouveau. Je ferme un instant les yeux pour en profiter et lorsqu’il a terminé, je me contente de lui dire ceci. « Merci Gabriel … Merci d’être là, merci pour tout ce que tu fais, pour lui, pour moi ... » Je pouvais me douter de ce qu’il pensait car dans le sens inverse je penserais la même chose. C’était normal. Mais pour autant, je me sentais obligé de le remercier quand même car sans lui … la situation serait sûrement encore bien différente.

Il se relève alors et me tend la main pour m’inviter à faire de même. Après un instant d’hésitation, j’inspire un grand coup avant de saisir cette main tendue et je me retrouve à nouveau debout. Je me met alors en marche, refaisant le chemin inverse de celui qui m’a mené ici, et j’arrive à nouveau au niveau de la porte de chambre de Simon. Elle est ouverte alors comme tout à l’heure je m’arrête sur le pas de la porte, sentant mon cœur se serrer si fort dans ma poitrine et les larmes remonter. Ne pas craquer, ce n’était pas le moment, je devais vraiment être fort. Alors cette fois, j’essayais de ne pas paniquer et je rentrais dans la chambre sans le lâcher du regard. J’avais l’impression d’avoir un chape de plomb sur les épaules tant l’atmosphère était lourde. Je m’approchais de lui lentement, essayant toujours de contrôler ma respiration et finalement j’arrivais proche de lui. « Putain Sim’ ... » J’avais envie de lui demander pourquoi il avait fait ça mais dans le fond, je connaissais un peu la réponse je crois. « Faut que tu te réveilles. Y a trop de monde qui a besoin de toi. Moi aussi j’ai besoin de toi … Garagisteman sans Pastèqueman ça marche pas mon pote ... » J’avais dis ça d’une voix légèrement tremblante quand même sur la fin, prête à se briser. Je ne sais pas si parler de ça à ce moment là était le choix le plus judicieux mais je n’avais trouvé que ça. Les médecins avait dit qu’il fallait lui parler et ces surnoms … c’était peut-être cette discussion avec lui qui avait été le moment le plus heureux entre nous de toute notre vie. Alors je continuais de regarder son visage, blême, marqué par l’épreuve qu’il était en train de vivre. Réveille-toi petit frère, réveille-toi je t’en supplie.

L’ambiance était vraiment lourde et pesante dans cette chambre. J’avais la sensation de ressentir tout le poids du monde sur mes épaules en regardant mon petit frère ainsi. Ce n’était pas normal, il ne devrait pas être là, avec toute ces machines et ce bip incessant qui me fracassait le cerveau. J’essayais de lui parler, j’avais même parlé de ces fameux super-héros, ce petit délire que nous avions entre nous, mais il restait là totalement impassible, blanc comme un linge et le visage creusé.  Je prenais vraiment sur moi pour ne pas craquer à nouveau, respirant lentement. Heureusement que je sentais la présence de Gabriel dans cette pièce. Peut-être que lui pensait que je n’avais pas les même sentiments que lui mais c’était faux. Je m’interdisais juste d’y penser actuellement parce que … parce que Simon quoi. Je n’avais pas le droit d’être heureux actuellement alors que lui se trouvait dans ce lit l’hôpital, entre la vie et la mort, c’était injuste. Et puis de toute façon même s’il y avait vraiment quelque chose avec Gaby, même si subitement nous décidions d’officialiser les choses entre nous, ce ne serait pas le moment de le faire auprès de nos proches. Ce serait sûrement déplacé et au fond, j’étais certain que Gabriel le comprenait. J’espérais vraiment que Simon allait se réveiller et qu’après tout ça tout se calmerait enfin. Que tous les deux, nous pourrions enfin goûter à un peu de bonheur, sans passage à tabac dans une ruelle, sans passage derrière les barreaux, sans petit frère dans le coma après une overdose … Mais pour l’instant il n’y avait que lui qui devait occuper mon attention. Papa était en prison, maman n’était plus là, nous ne pouvions pas compter sur Peter depuis longtemps, Liz était partie et je n’avais pas vraiment de nouvelles alors … J’étais désormais le plus grand. C’était à moi de gérer ça sauf que je n’avais jamais fait une telle chose je ne savais pas comment faire moi.

C’est alors que je sens de l’agitation derrière moi et j’ai juste le temps d’apercevoir Gabriel rattraper Sienna. C’est un choc pour elle aussi, comme moi ça l’a été tout à l’heure. Après tout, elle devait s’attendre encore moins que moi à une telle chose. Cet homme est tellement parfait, il emmène ma petite sœur s’installer sur le fauteuil et moi je les regarde, sans bouger de ma place à côté de Simon. Il nous laisse un instant et je ne dis rien sur le moment, la regardant elle, fuyant le regard par moment. Elle pleure et je me sens mal, je sens ma culpabilité comme un putain de poids attaché à mon corps. Elle fixe notre frère et je peux comprendre pourquoi, l’image est si forte, si impressionnante … Et c’est alors qu’elle lâche ce simple mot. Un seul et unique mais qui est tellement lourd de sens. Je baisse les yeux, les fermant un instant en soupirant. C’est alors que Gabriel revient avec un verre d’eau et du sucre qu’il me tend, pour elle. Il me faut quelques secondes pour bouger et m’approcher de ma petite sœur. Je m’accroupis devant elle en lui tendant le tout. « Je pensais pas qu’il voulait en arriver là Sien’ … je savais que ça allait pas, je savais qu’il … qu’il se défonçait … mais je pensais pas qu’il voulait en arriver là ... » C’était la pure vérité, sauf que je ne disais aussi qu’à demi-mot que je lui avais vendu la merde qui le mettait actuellement dans ce lit. Il n’y avait pas que moi certes mais … J’avais participé. Je restais alors là, accroupi, et je baissais la tête n’arrivant pas à affronter son regard. J’étais en train de dire à demi-mot que son jumeau était dans ce lit par ma faute, en parti tout du moins … C’était vraiment compliqué.

Comment je sais ? Cette question … Comment je suis censé répondre à cette question … Sienna a besoin de moi, et j’ai besoin d’elle, mais si je lui dis que va-t-il se passer ensuite ? Comment lui dire que je sais pour Simon car il y a un an, il a accepté de vendre de la came pour moi en échange de sa petite conso personnelle ? Enfin petite, pas si petite que ça justement, c’est bien là tout le problème ! Comment lui dire ensuite que je connais son mal-être, qu’il est profond. On en a parlé un peu à Phila quand je suis venu la voir mais, elle a tellement botté en touche qu’au final tous nos sujets sont restés assez superficiels. Comment lui dire après ça que je l’ai surveillé, le suivant parfois, intervenant même dans un bar à ses côtés pour le protéger au prix de multiples blessures et d’une nouvelle arrestation par la police ? Avant de finir déchirés chez moi a balancer des paroles totalement absurdes. J’étais triste au fond, car la drogue était ce qui nous avait rapproché avec Simon, et maintenant on était en train de me reprendre ça. Le retour de bâton était d’une violence inouïe, que je n’aurais jamais pu soupçonner, et qui me déchirait le cœur un peu plus à chaque instant. Alors, comment je savais hein, c’était ça la question ? Je reste accroupi devant elle, baissant la tête, peu fier de ce que je m’apprête à dire mais je crois que je lui dois la vérité. « Il venait se fournir chez moi. Pas que, mais en parti ... » Je n’étais pas fier, vraiment pas. Mais si je parlais au passé ce n’était pas car j’imaginais qu’il ne se réveille pas pour le coup, juste qu’il était hors de question que je lui revende quoi que ce soit un jour. Je ne savais même pas si j’allais garder mon petit business de toute façon, ce qu’il lui arrivait remettait trop de choses en question et il faudrait un peu de temps avant de débrider tout ça.

Je soupire un moment, je dois aussi lui donner les nouvelles du médecin, il n’a vu que moi. Enfin, Gabriel et moi, mais c’est moi le grand frère c’est à moi de parler. Mais je sais qu’en parlant de ça, je ne vais pas arranger les choses. « D’après le médecin, il y a quarante pourcents de chances qu’il se réveille … Ils ne savent pas quand ... » Je ne lâchais que ces informations car elles étaient déjà si difficiles à sortir. Cette journée était vraiment la pire de ma vie et de loin. Alors je me concentrais sur ma propre respiration, essayant de refouler ce que je ressentais. J’avais déjà assez craqué avec Gabriel, hors de question de recommencer maintenant. Mais y arriverais-je ? Car la réaction de Sienna allait arriver et je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et comment je pourrais le gérer.

Annoncer tout ça à ma petite sœur, c’est comme revivre une seconde fois ce qu’il s’est passé. Les images tournent en boucle dans ma tête. Son effondrement, Gabriel qui lui fait le massage cardiaque, les secours qui arrivent et le branche à cette foutue machine, le trajet en ambulance, la annonces du médecin, et Simon qui se trouve actuellement sous nos yeux, branché à toutes ces machines. Je revis ça, encore et encore, c’est un putain de cauchemar. Foutu destin, qui a placé Simon enfin sur ma route grâce à la drogue, pour me le retirer … à cause de la drogue. Je réponds alors à sa question, me demandant comment je sais, j’essaye d’être honnête tout en étant délicat. Je lui dois la vérité, je dois la vérité à tout le monde même si je sais que celle-ci est sans doute tronquée par ma propre vision des choses. Évidemment que Simon aurait pu se fournir ailleurs. Ne jamais sous-estimé la force d’une personne au plus bas, c’est dans ce genre de moment qu’on a plus rien à perdre, et notre frangin venait de nous le prouver. Alors oui, je lui dis qu’il se fournissait chez moi, pas que, mais en partie. Et la réaction … me fige sur place. Je sens ses doigts se planter sur ma joue alors que je détourne légèrement la tête sur le coup. Je reste là, accroupi en face d’elle, sonné. Pas forcément physiquement mais plus mentalement. Je ne pensais pas qu’elle oserait. Oui j’étais mal, oui je culpabilisais mais … Pensait-elle vraiment que j’en avais rien à foutre de voir Simon dans ce lit, branché à tout un tas de machines ? Au final les choses ne changeraient jamais vraiment, j’étais toujours la tête brûlée de la famille, celui qui foirait toujours tout, ça ne changerait pas comme ça. J’avais toujours cherché ma place au sein des Parker et aujourd’hui encore, je comprenais que je ne l’avais toujours pas trouvé. C’est à peine si je remarquais qu’elle s’était levée et mise à tituber. J’étais choqué et je posais juste ma main contre le fauteuil pour me soutenir, la tête basse. J’avais à peine entendu ses paroles, j’étais juste … ailleurs. A revoir les images de Simon tombant, encore et encore, laissant la culpabilité monter toujours un peu plus.

Et puis quelques instants après, alors qu’il y a eut de l’agitation dans la chambre, je sens Gabriel venir me prendre dans ses bras. Il est le seul. Le seul qui me comprenne un peu, qui est là pour moi, qui me rassure. J’ai tellement besoin de lui. Ses mots se veulent protecteurs et j’ai bien besoin de ça actuellement. Je hoche doucement la tête en réponse à ses mots. Oui, il serait sûrement plus sage pour tout le monde de rentrer … la journée a été si éprouvante. Il m’explique alors qu’il me ramène chez moi qu’il ne veut pas me laisser seul. C’est pour ce genre d’attentions aussi je crois que j’aime autant cet homme. Il pense toujours à tout, dans les moindres détails, et si naturellement. Il s’écarte alors légèrement de moi et je me redresse avant d’aller doucement à côté de Simon, mon regard triste et fatigué posé sur lui. « Je t’abandonne pas Sim’ … J’te jure que je t’abandonne pas ... » Je souffle alors un grand coup avant de faire demi-tour et de rejoindre Gabriel, retrouvant ses bras pour sortir de la chambre. Là, je peux voir à travers la fenêtre de la chambre voisine ma petite sœur, elle aussi dans un lit. Cette journée est vraiment, vraiment compliquée pas de doutes. Je sais que je vais devoir revenir, que ma famille a besoin de moi malgré toutes les difficultés que j’ai avec, mais je crois aussi avoir mérité le repos que m’offre Gabriel. Alors avec lui, je me dirige vers la sortie. J’ai besoin de sortir de cet hôpital où je suis depuis trop longtemps, j’ai besoin d’un break là ...