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 Un café noir, comme mon âme » Andrew S.

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Athena Eskildsen
Athena Eskildsen
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MessageSujet: Un café noir, comme mon âme » Andrew S.   Un café noir, comme mon âme » Andrew S. EmptyDim 31 Déc - 13:47

UN CAFE NOIR, COMME MON ÂME


Le comptoir d’un bar un peu douteux, un verre de whisky single malt et une femme assise sur un tabouret pour le siroter, c’était un début de film ou de série façon Netflix. Ce n’était pas pour Athena, les clichés à l’américaine elle ne connaissait pas. Assise sur un banc dans un parc à attendre la bonne poire qui allait servir ses intérêts ? Ridicule. Le diable se cachait dans les détails, pas dans les approches grossières de films pour adolescents.

Le pas se faisait lent tandis qu’elle regardait les vitrines des magasins, son reflet laissait entrevoir une jeune trentenaire élégante avec un style pas tout à fait à l’américaine, plutôt quelque chose d’emprunté aux scandinaves. Une élégance simple et sophistiquée capable d’affronter la fraicheur de la fin d’année. Ses cheveux s’échappaient du bonnet en laine qu’elle avait mis pour rester au chaud. Le vent s’engouffrait avec force entre les immeubles de Brooklyn, rien de très agréable qui lui inspirait l’envie de rester plus longtemps à la merci des éléments. Finalement Athena avait choisi de s’engouffrer dans le premier Starbucks venu. Une chaleur presque étouffante la submergea une fois que la porte se fut refermée sur elle. Le temps d’arriver au comptoir elle avait déjà retirer son écharpe et son bonnet, voilà qui était plus facile pour articuler quelque chose à la vendeuse.

- Bonjour, je vous prendrais un White Mocha, un muffin trois chocolats et un sandwich tomate mozza.
- Très bien madame, sur place ou à emporter.
- Sur place.
- Un nom pour le White Moka ?
- Athena.
- Très bien je vous laisse avancer jusqu’au bout du comptoir pour récupérer votre boisson.

En cinq minutes elle était déjà à table avec une vue sur le coin de rue d’où elle pouvait voir les allées et venues des voitures, taxi et deux roues en tous genres. Depuis quelle était arrivée ici, elle avait l’impression que New York ne connaissait pas le bouton OFF. Même le dimanche elle avait du mal à sentir le ralentissement. Comme si les gens étaient corvéables à merci. Avantage ou inconvénient ? Elle n’aurait su le dire pour le moment.  

Son regard se mis à suivre un cycliste depuis le bout de la rue jusqu’au croisement. Ce dernier avait mis pied à terre avant de mettre son vélo dans un garage à vélo. Son instinct de félin l’empêcha de lâcher sa proie lorsque celui-ci entra dans le Starbucks. Tout comme elle, l’inconnu enleva ses équipements pour réussir à articuler sa commande à la serveuse. Athena avait l’impression de regarder le début d’un film de Noël dont les Américains avait le secret. C’était peut-être parce qu’ils s’inspiraient tout simplement de la vie de tous les jours : « un mec rentre dans un café et commande un americano et un sandwich ». Elle avait envie de connaître la suite de l’histoire, sans savoir qu’elle allait faire parti de cette suite.

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Andrew Stewart
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MessageSujet: Re: Un café noir, comme mon âme » Andrew S.   Un café noir, comme mon âme » Andrew S. EmptyLun 1 Jan - 11:30


La fin d’année avait tendance à laisser tout le monde sur les rotules, je n’échappais pas à la règle. A défaut d’avoir été longue, cette année avait connu quelques rebondissements inattendus. De quoi me laisser des souvenirs pour me rappeler que rien n’était acquis. A cette occasion, et parce que le monde continuerait de tourner sans moi, j’avait pris mon après midi pour m’occuper un peu de moi. Le crime ne prenait peut-être pas de vacances, mais moi j’en avais besoin. J’avais du mal à croire que le poste de police puisse brûler si je n’étais pas au bureau.

J’avais enfourché mon vélo pour affronter le climat de cette saison et surtout la circulation dans les rues de New York. Heureusement que certaines zones étaient aménagées pour les cyclistes et les piétons, sinon je ne donnais pas cher de moi. Ma curiosité m’avait porté dans des boutiques et des magasins que j’avais repéré de longue date mais que je n’avais jamais pris la peine de visiter. J’avais découvert quelques pépites où j’aurai grand plaisir à y retourner, mais pour l’heure il était temps de faire une petite pause-café et surtout me réchauffer un peu, il n’y avait pas de chauffage sur un vélo.

J’avais poussé la porte d’un Starbucks, mais dans celui-ci j’avais mes habitudes. Un américano, un cheesecake au coulis de framboise et surtout un instant de paix bien mérité. J’avais remarqué qu’une femme m’observait, le regard un peu perdu dans le vide. Comme un chat qui avait capté quelque chose en mouvement alors qu’il était perché sur un muret. Elle était installée non loin de la place sur laquelle j’avais l’habitude de m’asseoir pour observer la circulation. Sans doute avait-elle fait la même chose, ce café était propice à ce genre d’observation. De quoi se détendre l’esprit et ne penser à rien.

J’avais récupéré ma commande et m’approchait de la table qui donnait une vue sur le carrefour. Mais avant de m’assoir j’avais lancé un regard vers l’inconnu et sur sa cup en carton pour voir de quel nom la vendeuse l’avait affublé.

- Attila ? C’est charmant.

Sans doute n’avait-elle-même pas fait attention à ce qui avait été marqué, de quoi briser la glace. Je le faisais rarement, mais aujourd’hui j’avais envie de faire de nouvelles rencontres, d’autant qu’elle n’avait pas l’air d’être du coin, encore moins du pays. Il y avait chez elle quelque chose de trop sophistiqué pour que ce soit américain. Une française ?

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Athena Eskildsen
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MessageSujet: Re: Un café noir, comme mon âme » Andrew S.   Un café noir, comme mon âme » Andrew S. EmptyLun 1 Jan - 11:54


Attila ? Ses prunelles se baissèrent directement sur la cup en carton pour découvrir ce qui avait été noté par la vendeuse. Effectivement, il y avait bien marqué Attila. Toujours mieux que de s’appeler Ursula non ? Quoi que les méchants de Disney finissent toujours par être vaincus… Athena préférait s’attacher à la mythologie grecque. Alors que l’étonnement avait céder la place à l’humour, la brune ne s’était cependant pas attendue à ce que l’homme lui adresse la parole. Force était de constater qu’il avait l’air d’avoir ses habitudes ici. Un sourire s’esquissa sur son visage tandis qu’elle le regardait.

- Il faut croire qu’elle avait révisé ses classiques avant de venir au travail.

Où quelle créature se cachait chez Athena… Difficile de savoir, en tout cas la prononciation entre Athena et Attila pouvait sans doute être confondante, mais la vendeuse n’avait pas de sous de jugeote. Elle avait tué pour moins que ça, mais ici ça ferait tache et elle ne l’aurait pas vraiment mérité. La fin d’année n’est-ce pas ?

- Et vous ? Pas de petit nom sympathique ? demanda-t-elle.

Quitte à passer le temps, autant le faire avec quelqu’un qui avait l’air d’avoir un tant soit peu d’humour n’est-ce pas ? Athena n’avait rien à perdre, à part un peu de son temps. Dans le pire des cas elle n’aurait qu’à se lever et partir sans demande son reste. C’était un plan intéressant. Elle avait quitté son poste d’observation pour se tourner vers son nouvel interlocuteur, le détaillant au passage. Plus proche des 50 que de la quarantaine, l’œil vif, une certaine élégance qui tirait plus du britannique que de l’américain. L’immigration avait fait son œuvre apparemment, mais la sélection n’avait pas été trop mauvaise en regard de ce spécimen. Cela aurait pu être pire et Athena se serait contenter de l’ignorer. Bref, il y avait des rencontres pires que d’autres.

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Andrew Stewart
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MessageSujet: Re: Un café noir, comme mon âme » Andrew S.   Un café noir, comme mon âme » Andrew S. EmptySam 24 Fév - 8:14


A mon tour j’avais baissé les yeux sur mon café pour voir si je n’avais pas été affublé d’un sobriquet. Aussi quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que j’avais également eu le droit à ce qu’on pouvait à présent appeler un running gag.

- Enchanté Attila, je suis Andros. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire… Non, je ne suis pas une île de l’archipel grecque, je ne suis qu’un homme.

La blague était peut-être un peu trop intellectuelle ? Tant pis, coup parti, j’avais osé la faire sans savoir si mon nouvel auditoire avait les mêmes connaissances culturelles que les miennes. Est-ce que j’estimais qu’elle était bête ? Non, la culture et l’intelligence étaient deux choses qui n’avaient rien à voir. Et il y avait dans on regard une étincelle qui me laissait penser que j’avais affaire à quelqu’un d’instruit et de réfléchis. Comment ? Je ne savais pas, c’était mon intuition qui me murmurait cela à l’oreille et j’avais toujours bien fait de la suivre.

- Mais je ne vous importunerai pas davantage, je vous laisse à la dégustation de votre café, après tout vous avez une nouvelle terre à conquérir, cela demande un peu de préparation.

Les blagues les plus courtes étaient les meilleures n’est-ce pas ? Je n’avais pas envie de m’imposer même si la glace s’était sensiblement fissurée entre nous. Sans doute avait-elle envie d’être en paix pour profiter d’une solitude bien méritée dans une ville où la vie était partout et tout le temps. Mon regard décrocha du sien tandis que j’étais déjà en train d’observer l’endroit pour trouver une table où prendre place. Il y avait du choix à cette heure de la journée, il fallait en profiter.

Chargé de ses affaires et de ma commande dans les bras, mon corps avait déjà commencé à pivoter pour marquer mon éloignement même s’il y avait une hésitation à choisir. Se mettre en retrait dans un coin au calme ou bien profité de la lumière du jour pour observer l’extérieur ? Je ne savais que choisir, il fallait que j’écoute mon envie sans trop réfléchir sinon j’allais passer pour un idiot qui ne savait pas quoi faire de sa carcasse.

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Athena Eskildsen
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MessageSujet: Re: Un café noir, comme mon âme » Andrew S.   Un café noir, comme mon âme » Andrew S. EmptyLun 22 Avr - 15:48


Cet homme lui donnait envie de sourire. C’était un constat contre lequel Athena ne pouvait pas lutter. La courbure de ses lèvres ne mentait pas, une fossette s’était créée sur le côté de gauche de son visage tandis qu’elle l’écoutait avec amusement. Quelque chose au fond d’elle lui criait qu’elle pouvait lui faire confiance, c’était une sensation étrange. Son instinct lui murmurait rarement ce genre de chose à l’oreille, elle s’étonnait de vouloir l’écouter. Depuis combien de temps cela ne lui était pas arrivé ? Sans doute pas depuis qu’elle avait quitté son pays d’origine, autant dire que c’était il y a un petit moment maintenant, soit une éternité. Une toute petite voix intérieure lui murmurait que cela ressemblait beaucoup trop à un film romantique de fin d’année comme les Américains en avaient le secret. Bon sang c’était vrai ! L’endroit, la rencontre… Athena refusait d’y croire, ce n’était que dans les films et lui elle n’allait jamais le revoir de toute sa vie.

- Vous ne me dérangez pas… A vrai dire je croire que j’aurai besoin d’un général pour m’aider, se surpris-t-elle a dire en répondant à la plaisanterie de cet inconnu. Peut-être qu’une île grecque s’y connait un peu en stratégie après avoir vécue les guerres du Péloponnèse.

Son sourire restait pendu à ses lèvres d’une façon bien plus insolente qu’elle ne l’aurait cru. Qu’est-ce qu’elle était en train de faire ? Elle n’en savait rien mais le goût de l’inattendu et de la surprise lui brûlait la langue. Athena avait envie de se laisser surprendre. Et puis après tout… New York était une grande ville, elle risquait de ne jamais le revoir. Alliant le geste au mot, elle l’invita à prendre place à côté d’elle tandis que la vie dehors continuait de fourmiller sans discontinuer.

- En tout cas ce serait une alliance assez inattendue, je ne crois pas que les mongoles aient jamais atteint la méditerranée, dit-elle en essayant d’imaginer les Huns au bord de la mer hellénique.

Cette conversation commençait à devenir aussi agréable que surprenante, cela faisait… du bien. Depuis qu’elle était arrivée à New York c’était peut-être la première fois qu’elle avait l’impression de parler à quelqu’un comme à une connaissance. Pourtant une partie d’elle-même restait méfiante, il ne fallait pas se relâcher face au premier venu. Il ne fallait pas s’attacher non plus. Athena avait sans doute oublié qu’en dehors du monde dans lequel elle gravitait, il existait dans gens normaux qui n’avaient pas d’intentions cachées, qui se contentaient de vivre une vie paisible et de payer un loyer à la fin du mois sans avoir coché une case de plus sur un tableau de chasse… La reconnexion au monde réel était un peu déroutante mais savoureuse. Comme une sensation de remonter à la surface après une plongée en apnée un peu trop longue ou trop profonde.

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