Métier : Chanteuse, Comédienne musicale, Comique de scène, Musicienne, Ingénieure décoratrice, Productrice et Organisatrice de Spectacles et de Festivités, Directrice de The Lucky One, Egérie d’Orchent Bank, Insurance & Financial, Bénéficiaire du Club de Londres, membre du conseil d’administration et actionnaire de Orchent Trustee Orientation : Homosexuelle Messages : 39 Points : 114 Date d'inscription : 10/08/2024
Sujet: Lucy "Lucky" Orchent Sam 10 Aoû 2024 - 7:43
Lucy "Lucky" Orchent Feat Alyssa Campanella
Pièce d'identité
† nom : Orchent † prénom(s) : Lucy Innocente Amanda † Surnom(s) : Lucky, The Lucky One † date de naissance : 29 février 2000 † lieu de naissance : Val de Bagnes (Suisse) † Origines : Suisse (généalogie allemande et italienne) † quartier de résidence : Manhattan † métier(s), occupations : Chanteuse, Comédienne musicale, Comique de scène, Musicienne, Ingénieure décoratrice, Productrice et Organisatrice de Spectacles et de Festivités, Directrice de The Lucky One, Egérie d’Orchent Bank, Insurance & Financial, Bénéficiaire du Trust du Club de Londres, membre du conseil d’administration et actionnaire de Orchent Trustee, † orientation sexuelle : homosexuelle † groupe : Empire State Building
Caractère
J’ai mon petit caractère, pour ne pas parler de charactère. Parce que CHAT ! Comme c’est si finement sous-entendu, mon animal totem est le chat et c’est particulièrement visible dans mon charactère. Tout d’abord, tel que prouvé à l’instant, je retombe toujours sur mes pattes quitte à m’en casser une. Quoi qu’il arrive, je m’en remettrais et je fais donc preuve d’une grande acceptation des choses qui m’arrivent ; quel qu’elles soient. Ensuite, je suis une bestiole de nature indépendante à défaut d’être autarcique, préférant être seule que mal accompagnée et étant fidèle tout en tâchant de ne pas le montrer. Rappelez-vous : les chiens ont des maîtres, les hommes ont des maitresses et les chats ont des serviteurs ! D’une nature féline, je peux me montrer méfiante et distante envers les étrangers comme joueuse ou espiègle envers mes proches ; et inversement parce que pourquoi pas. Evidemment, je suis capable d’être calme ou discrète comme d’enchainer les quarts d’heure de folie ! Je suis aussi douée dans les interactions intéressées, depuis les innocentes manifestations de possessivité et volonté d’affection aux manipulations possiblement innocentes et bienveillantes mais pas toujours. J’ai un certain instinct de chasse en plus de territoire et si on m’accule je peux en mettre une, de chasse. Il parait également que tout le monde n’est pas au courant que mon monde à moi tourne autour de moi-même donc il faut que je voie si les gens vaillent l’effort que je les tienne au courant. Enfin, le chat est un symbole de chance et dire que je suis chanceuse tient de l’euphémisme.
Si j’avais à estimer mon degré de chance, je dirais que j’ai le cul tellement bordé de nouilles que je pourrais m’en faire un trône si j’avais envie d’en être la reine. J’en ai pas envie car je suis loin d’en être une, de nouille, comme devraient le suggérer ma pensée riche mais indisciplinée et ma capacité à retomber sur mes pattes. Je dirais bien que c’est un joyeux bazar organisé mais l’organisation varie et le bazar aussi ; la joie est le plus souvent présente, elle. Ma seconde émotion est sans doute la peur. La plus courante est celle qu’on sente mes odeurs corporelles puisque j’ai le système de refroidissement qui chauffe à la mesure de mon échauffement et que chat échaudé craint l’eau froide sachant que l’on parle de l’eau d’une piscine là car c’est la quantité et la température que j’ai l’impression de suer si je stresse trop, incluant de sentir. Comme vous vous en doutez, je peux être tour à tour d’une capacité d’attention pouvant exclure mon environnement même immédiat et d’une incapacité de concentration généralement accompagnée d’une grande créativité. Je peux m’intéresser à un sujet jusqu’à l’obsession puis en changer subitement. Je peux me perdre dans les propos des autres et les perdre dans les miens mais j’ai la chance de me comprendre, ce qui n’est déjà pas si mal.
Ce qui me fait retomber sur mes pattes, d’ailleurs, puisque j’étais sensée vous parler de ma Chance, d’ailleurs². I’m the Lucky One, je suis la Chanceuse. Ma Chance c’est ma religion, ma foi. Je la pratique en étant moi-même comme en étant polie : la politesse ne coute rien et peut rapporter beaucoup sachant que le hasard fait bien les choses quand on lui demande poliment et que j’ai un abonnement. Même si parfois trop de chance peut ressembler à de la malchance et qu’il faut parfois de la malchance pour avoir la chance de s’en tirer. Comment ça, vous n’êtes pas convaincu.s.e.es. ? J’ai deux arguments imparables : vous faire jouer à n’importe quel jeu de hasard contre moi et me côtoyer suffisamment pour savoir que le qualificatif approprié c’est chancieuse. Chanceuse et chieuse, si vous préférez ; quoi qu’en général vous préféreriez vous en passer. Quand j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs et je suis un esprit brillant dans une tête de mule qui n’a pas la lumière à tous les étages, si vous voyez ce que je veux dire. Je peux être très chiante quand je le fais mal mais vous savez ce que je dis : l’attachiant c’est comme la cuisine, tout est une question de dosage.
Être consciente que je suis chanceuse et chieuse me permet d’équilibrer ce qui pourrait être chiant avec de l’attachement. Je sais jouer de mes qualités comme de mes défauts pour que les seconds ne prennent pas le pas sur les premières et que tout suive celui de danse, de pas. Cela me permet d’être sympathique et m’offre bien souvent un rôle entre la meneuse et la trublionne dans mes groupes de pairs. J’ai parfois recours à la mauvaise foi dans mes petits jeux, ce qui n’est évidemment pas un exemple de mauvaise foi, et je prouve alors qu’il vaut mieux être une mauvaise perdante avec de la bonne foi qu’une bonne perdante avec de la mauvaise foi puisqu’une mauvaise perdante avec de la bonne foi reconnaitra l’être, mauvaise perdante, là où les gens comme moi passent pour de mauvais perdants ne voulant pas l’admettre alors qu’ils ne veulent juste pas admettre qu’ils sont de bons perdants ! Après, si le hasard est impliqué, je ne perds pas souvent. Mon seul ami à posséder un casino m’en a bannie et c’est pas à cause de mon désaccord avec l’institution.
Quel désaccord ? C’est simple : je pense qu’il ne faut pas prendre les gens pour des pigeons, sinon ils finissent par nous chier dessus, mais qu’il ne faut pas oublier qu’ils le sont, ni que nous sommes des gens nous aussi ! Ainsi, plus que ne pas perdre le nord puisque les pigeons ont un organe pour le localiser, je perds pas mal les autres comme dit précédemment et ils peuvent me perdre aussi même lorsque je ne leur donne pas un coup de main pour le faire ! Il y a pas mal de choses qui me passent au-dessus de la tête alors même que je joue à tous les niveaux : à la fois perchée, tête en l’air et terre-à-terre. On dira que je suis très souvent à ma propre température ; premier degré, second degré, troisième degré même si dire l’inverse de l’inverse de ce que l’on pense se résume souvent à dire ce que l’on pense en fait. En tout cas c’est ce que je pense et mon avis est le premier que je consulte lorsque je veux savoir ce que je pense. Cela ne signifie pas que ce que pensent les autres n’a pas d’importance, bien au contraire, mais je tâche d’être une magicienne : regardez là où je vous le demande afin que je puisse faire ma tambouille pour vous émerveiller et qu’on en profite tous ensemble !
Je suis une originale, dans le sens original justement : une farfelue, déconcertante et surprenante. En un mot comme en cent, à moins que ce soit "en un mot commençant", on peut donc dire que je suis une artiste. Incomprise dans plusieurs sens du terme (dont le bon, peut-être), perchée dans tous les sens du terme (incluant le chat), curieuse et créative, intelligente et bordélique… imprévisible, puisque mon bon sens n’est pas dans le même, de sens, que celui des gens ; voir qu’il va à contresens du leur, soit le mauvais sens pour eux. J’ai un pète au casque à force d’avoir été bercée trop près du mur mais ça me donne la tête dure alors je n’en fais qu’à elle ; ma tête !
Surtout qu’elle est bien remplie, ma tête toujours. Je suis une polymathe : comme mon idole Leonardo da Vinci avant moi, j’ai été éduquée avec la maxime "ouvre l’œil" et j’ai fait de mon mieux pour que ce soit le bon ! Je le fais constamment. Observatrice, je théorise et je teste. J’apprends énormément par observation ainsi que par essai-erreur, ce qui implique de faire des erreurs, et semble ainsi très spontanée comme assez désinhibée. Je suis une gamine. M’amuser est ma motivation première et faire partager cet amusement est ma seconde volonté ; or le monde est d’un amusement infini, depuis l’émerveillement innocent des créations de l’imaginaire jusqu’au cynisme sarcastique des réalisations du réel. Tout et tous m’intéressent jusqu’à preuve du contraire ou changement soudain de centre d’intérêt. Mes sciences préférées sont les sciences molles avec notamment la psychologie et l’éthologie, alimentant mes compétences de hacking social, mais j’apprécie également les sciences dures liées au vivant ; principalement les diverses disciplines de la biologie, qui m’inspirent par approche biomimétique, et de l’économie, parce que je suis d’une famille de banquiers or, comme avec ma blondeur teinte, chasser le nature et il revient au galop. Et comme le droit, aussi. Une vie bien menée n’est-elle pas composée par quelques années de droit et tout le reste de travers ?
J’ai choisi de mener ces dernières, mes années travers, à travers les arts. Ceux du spectacle sont ceux qui me canalisent le mieux ainsi la partie émergée de l’iceberg de mon métier les mets en avant. Je chante et je danse, si possible les deux en même temps sinon en deux temps. Dans un troisième, de temps, je suis sensible à l’harmonie musicale, même si je préfère les gratouilles, et je ne possède pas de genre favori mais plutôt des morceaux. Pour le four-on-the-floor, la mesure à quatre temps et les mesures tout court, je suis aussi adepte des arts plastiques ; notamment le dessin qui, allié à mes connaissances en mathématiques, m’offre les compétences d’architecture, d’ingénierie et de design nécessaires à aborder la partie décorative de mes spectacles. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, même si c’est pratique d’avoir quelqu’un d’autre pour le faire et que les chats ont des serviteurs, merci ceux qui suivent, or donc je tâche de contrôler au mieux tout ce qui touche à mes spectacles afin qu’ils soient au plus proches de ce que j’aimerais qu’ils soient sans que je fasse criser trop de monde à part moi. Après tout, c’est problématique d’être une artiste incomprise quand il s’agit d’expliquer les choses à des gens qui vous regardent avec l’intensité visuelle du pigeon ; laquelle est bonne, je ne dis pas, mais tend à laisser imaginer un encéphalogramme plat. On se rappellera cependant mon désaccord avec l’institution des casinos et on clôturera ce sujet-là avant que les fientes ne commencent à choir, merci. D’autant plus qu’on parlait d’arts, vivants comme plastiques, et qu’il est temps de parler de ma philosophie de l’art avant d’enchainer sur ma philosophie de chat. Je suis, en plus d’un chat, une fière participante du post-modernisme. Mouvement architectural, parce que tout est lié, ayant étendue sa philosophie et sa méthode à l’art, il s’oppose au modernisme en ne cherchant plus à inventer de nouvelles formes inédites mais à recombiner des formes préexistantes pour créer la nouveauté. Si vous voulez un exemple, prenez Star Wars : nous avons un western spatial où un moine bouddhiste manichéen donne une Excalibur science-fictionnelle à un fermier qui va devoir suivre les étapes du voyage du héros pour découvrir qu’il est le protagoniste en vertu du concept chrétien de la transmission des péchés du père au fils et de la rédemption par le sacrifice de son père qui est le vrai personnage principal de l’histoire ; si l’on exclue les Disney et on le fait, croyez-moi. Comme les vrais Star Wars, mon art se résume à prendre tout ce qui m’intéresse partout où ça m’intéresse et à faire une bonne pâtée (pour chat) en essayant de ne pas la mettre à tout le monde (la pâtée) sinon ça risque de sentir le sentir, le pâté…
Partant du principe que vous me suivez encore, après tout que ceux qui m’aiment me suivent et que les autres suivent le mouvement, ma philosophie de vie est basée sur la philosophie postmoderne, comme toute bonne philosophie qui sait aborder les auteurs et leurs réflexions avec un œil critique, de préférence le bon. Elle y ajoute une forte pensée de nihilisme optimiste : rien n’a de valeur objective et cela nous offre la Chance, merci à elle, de pouvoir décider subjectivement de la valeur de chaque chose. Malgré mon athéisme de temps à autre passionné de mythologies, j’accorde une bonne place au manichéisme dans son acceptation contemporaine ; et non la religion antique. Si je ne suis pas d’accord sur la simplification des rapports du monde, je pense qu’il est important de garder à l’esprit une notion de bien et de mal ainsi que leur opposition. L’éthique, quoi qu’interrogée par la méta-éthique, et notamment l’éthique normative sont des points importants à mes yeux. Il aurait été facile pour moi de sombrer dans une existence égotique et égocentrique considérant ma Chance et mon environnement socio-économique d’héritière d’un empire bancaire international. Il était donc d’autant plus important pour mes parents que je sois capable de m’interroger, de me remettre en question et de comprendre le bien-fondé de ce que je fais. Je connais l’excitation de la chasse et l’attrait du pouvoir, je conçois que le monde ne soit que rapports de force et que la question fondamentale est d’acquérir le pouvoir nécessaire à faire ce que l’on veut faire comme de garder cette capacité. Je perçois aussi des hypocrisies systémiques et des dissonances cognitives dans nos sociétés. Cela étant, je fais le choix d’essayer de mener ma vie de façon positive pour les autres comme pour moi et de prendre le risque d’être éprouvée par les autres se faisant. Je suis intimement convaincue que, à l’instar des cellules spécialisées des organismes pluricellulaires, la différence est une force si on parvient à trouver la complémentarité. Ce n’est pas forcément facile ou sans heurt mais c’est la meilleure voie pour un maximum de personnes et donc celle que j’empreinte.
Ma relation avec les autres est au cœur de mon existence. Je pense que ceux d’entre vous qui ont survécus jusqu’ici auront compris que j’aime avoir l’attention sur moi. C’est pour ça que les chats miaulent après tout ! Ai-je un besoin d’attention ? Je ne pense pas. Cela dit, je l’obtiens facilement et je sais ce que cela fait que d’être l’éternelle seconde ; même si je n’ai jamais été en compétition avec ma sœur ainée pour devenir la première. J’ai trouvé ma manière de me distinguer d’elle et de m’exprimer dans l’organisation des rallyes dansants puis dans des spectacles me mentant en scène mais je pourrais ne pas être la vedette des uns et des autres sans trop déprécier. Parce que, certes, j’aurais quand même un peu d’amertume. Rien de ce que j’entreprends n’est fait à moitié et je me donne corps et âme à mes projets, étant un bourreau de travail comme on peut s’y attendre venant d’une artiste ou d’une cadre supérieure, ainsi que de tout cœur à mes proches, même si mes relations félines peuvent leur laisser comprendre qu’ils sont mes serviteurs ; ceux qu’ils sont pour certains, d’ailleurs, même si je tâche de ne pas trop leur faire sentir.
Sachant que, quitte à faire de son mieux, autant le faire de son mieux : j’aime beaucoup perfectionner les systèmes selon les principes de bidouille et d’expérimentation ; le hacking. Comprendre pour utiliser. Comprendre pour comprendre également puisque ce n’est pas toujours facile de comprendre ou de se faire comprendre. C’est seulement qu’entre ce que l’on pense, ce que l’on veut dire, ce que l’on croit dire, ce que l’autre veut entendre, ce qu’il croit entendre, ce qu’il entend, ce qu’il croit comprendre, ce qu’il veut comprendre et ce qu’il comprend vraiment, il y a neuf possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Après, tant que cela vous fait au moins sourire, ça me va ! Je ne cherche pas à compliquer, je suis compliquée de nature. Si vous n’êtes pas d’accord avec cela, je n’ai qu’une chose à vous dire : miaou.
Biographie
Bonjour New York ! Bienvenu à A Lucky Story, mon premier One Woman Show ! Vous savez que, pour une bonne poire, l’accueil que vous me faites à la grosse pomme est des plus saisonniers ? A ce titre, je tiens à m’excuser si je parle trop vite pour une suisse. On m’a donné le choix entre arrêter de m’excuser et parler plus lentement ou continuer comme je le fais présentement. Du coup, désolée. Là où je ne m’excuserais pas, c’est pour passer les prochaines quarante minutes à parler de moi. Ey, vous avez pas le droit de vous plaindre : vous avez payé pour ça, vous vous rappelez ? Donc maintenant, va falloir jouer mes psychologues. Et en silence, vous êtes trop nombreux pour que j’écoute tout le monde… sachant que je suis un chat donc écouter c’est pas mon fort. Ben quoi ? C’est pas ma faute si, plutôt que de payer pour voir un psy comme vous le faites, j’ai choisi de faire des sketchs et que fini par en faire suffisamment pour faire le présent spectacle. Par contre c’est totalement la vôtre, de faute, si vous êtes ici.
Sauf pour ceux qu’ont été invités et qui savaient pas. Ceux-là, je vous autorise à blâmer la personne qui vous a mené.e.s.es. jusqu’à moi ! Pour vous, chères victimes je me présente. The Lucky One. En chantier, elle s’appelle Teuse et moi Sonneuse bat Teuse. Ah mais oui, il y a également ce genre d’humour à mon spectacle… Sisi, je vous assure. Oh, j’en vois qui ne savent pas quoi faire. Il est peut-être temps de reprendre les consignes de sécurité ? Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bienvenue à nord du spectacle de The Lucky One. Vous êtes remerciés d’attacher les ceintures que vous n’avez pas et de vous accrocher afin que l’on reste tous dans l’avion de voyage et que personne n’ait à pédaler pour rattraper le groupe. Je vous remercie aussi de mettre vos téléphones en mode avion et dans vos poches ainsi que de les y laisser même si vous prenez le vélo comme expliqué à l’instant. Si l’introduction ou le reste du spectacle est trop long pour vous, votre comique de scène vous rappelle que les issues de secours sont situées à l’arrière et sur les flancs de l’appareil et qu’elle trouvera le moyen de vous la rendre, la pareille. Merci de votre compréhension. Bon, sinon, oui, mon nom de scène est The Lucky One. Après, tout le monde ne m’appelle pas comme ça. Notamment mes parents. D’un autre côté, mes parents ne m’appellent pas par mon nom non plus… mais c’est du leur, enfin du notre, de nom, dont il est question. Il y en a parmi vous qui sont chez OBIF ? Orchent Bank, Insurance & Financial. C’est la banque familiale. Je suis une petite suisse, vous vous attendiez à quoi ? Un yaourt, bonne réponse ! Orchent donc, c’est un nom de famille qui apparait au XIe siècle puisque le territoire du Valais se germanise avec l’intégration au Saint-Empire romain germanique. On avait la partie romaine et on a plutôt bien intégré la partie germanique, en gros. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce sont les romains qui ont fait les premiers services bancaires de dépôts, de crédits, de tenue de comptes et de services de chèques ; les argentarri, lesquels accompagnaient souvent les légions et ont ainsi créé le premier réseau bancaire international. Oui, dans la famille, transporter, garder et utiliser l’argent des autres ça fait très longtemps qu’on pratique. Plus longtemps qu’on porte notre nom, en fait. Cependant, pour ne pas se perdre trop vite et vous emmener avec moi, polysémie volontaire, on va en rester au fait qu’il faut attendre le XIIe pour que les premières guildes se forment et la fin du XIIIe pour que les banques en face de même. Venise devient la plateforme monétaire du monde à l’époque. Son succès repose sur l’arbitrage entre les cours respectifs de l’or et de l’argent entre orient et occident, ce qui lui permet d’assécher l’argent existant en Europe et de provoquer des difficultés monétaires qui favorisent les manipulations, monétaires toujours. Morale de l’histoire ? L’arbitre gagne toujours. Sauf en cas de coup de boule. Mais le joueur perd aussi, du coup… de boule. Enfin Bref, si on ne peut pas les battre on les rejoint alors voilà que nait la première branche de la famille Orchent : mon ancêtre de l’époque, que l’on nommera Dédé pour plus de commodité, envoie son fils, que l’on ne nommera pas pour plus de simplicité, installer des commodités, justement, à Venise histoire de participer. Voilà comment on obtient des italiens avec un nom allemand avant même que l’Allemagne ou l’Italie n’existent ! Fin XIVe, la branche du Valais se fait scier le tronc par une petite révolution qui implique que le seigneur local se fasse saigner par l’évêque de Sion. Les valeurs chrétiennes, la paix, l’autre joue, tout ça tout ça… les procès pour sorcellerie ? Ah bah, euh, oui, aussi… Courant XVe siècle, mes ancêtres reviennent sur les terres de leurs homologues partagés avec moi, nos ancêtres donc, pour y faire leurs affaires de banquiers. Ils fondent la Société de Conversation Orchent, parce qu’ils aiment avoir leur nom partout. Officiellement, il s’agit de conserver œuvres d’art et patrimoine. Officieusement, ils récupèrent quelques supposées sorcières avant le feu de joie, pour la plus grande des leurs de joie, afin d’essayer d’en trouver des vraies qui auraient alors une dette envers eux. D’ailleurs, histoire de régler les comptes de deux façons différentes, mes aïeux financent les Patriotes pour qu’ils virent l’influence de l’Evêque de Sion et créent la République des Sept-Dizains. République dont les Orchent maitrisent la dette publique, du coup. De boule, oui assez ! C’est grâce à leurs relations avec le pouvoir qu’ils deviennent une grande famille banquière. Relations qu’ils étendent aux cantons suisses, alliés du Valais, et qu’ils reprennent dans la tronche avec la Révolution française, la République helvétique, l’indépendance théorique et Napoléon 1er avant qu’enfin ils rejoignent la Confédération suisse le 20 mai 1815. Qu’est-ce qu’on disait déjà ? Si on ne peut pas les battre on les rejoint ? Ça fait beaucoup de monde à rejoindre en pas beaucoup de temps tout ça. Les Orchent de l’époque semblent bien apprécier les français : ils prennent le parti du Valais francophone lorsque celui-ci menace de se diviser en deux et ils rallient la Confédération Suisse lorsque le Valais prend ses valises dans une alliance germanophone. Actuellement, on est donc à une famille italienne avec un nom allemand qui se bat pour la francophonie en Suisse. Vous comprenez maintenant pourquoi je suis perchée ? J’ai de qui me tenir et je le fais, m’y tenir ! Sinon, c’est une bonne pioche : la Confédération gagne, réintègre les cantons rebelles, et les Orchent sont toujours plus près du pouvoir. D’autant plus près qu’ils se lancent dans le financement des transports ferroviaires et routiers entre deux périodes de bazar politique. Ainsi naissent les Transports Orchent, afin de pouvoir exploiter les réseaux de communication financés précédemment. C’est beau quand même : on vous prête pour que vous construisiez les axes et vous nous remboursez avec intérêt pendant qu’on utilise les axes ! Presque au niveau des autoroutes de France… Enfin Bref, cette période est tellement prospère pour la famille que les Transports et les Banques peuvent aller dans d’autres pays. En plus de l’Italie et de la Suisse, on oublie que le Saint-Empire n’existe plus : Magdebourg voit une branche allemande s’installer et Amsterdam a le droit à une néerlandaise. La première a pour but d’assurer l’unité territoriale de la famille tandis que la seconde doit ouvrir les portes du transport maritime, chose qui manque quand même cruellement à la Suisse il faut bien l’avouer. On a bien quelques lacs mais niveau eau salée s’est surtout nos larmes. Les Transports Orchent sont divisés entre la branche néerlandaise pour le maritime, quoi que "diviser" soit un terme sympa puisqu’ils n’existaient pas avant, et la branche allemande pour le terrestre, puisque l’Allemagne est à un bon carrefour de l’Europe. Comme la Suisse, oui, mais sans les montagnes et ça facilite quand même un peu le voyage. Demandez à Gandalf. Après, pour vous rassurer, la branche suisse garde la banque. Là, mon imaginaire fait un "NAMOE" digne d’un mélange entre l’oncle Picsou et les mouettes du Monde de Némo. D’ailleurs, pendant que les trois mousquetaires se répartissent les parties, il reste d’Artagnan pour se toucher le dard : oui, j’ai nommé la branche vénitienne. Eh bien, 1861, c’est l’unification de l’Italie. Comment vous dire que ça se passe mal quand les italiens… ben le deviennent, en fait. La banque de Venise est fermée et le dernier Orchent local meurt sans enfant. Le pire étant que l’internationalisation des entreprises Orchent est en cours et que de nouvelles banques, contrôlées par la branche suisse, ne tardent pas à rouvrir dans le pays. Parallèlement les Orchent financent les débuts du tourisme dans le Valais avec une méthode simple : les Transports acheminent les matériaux tandis que les Banques prêtent l’argent nécessaires aux constructions et prennent des parts dans les futures stations touristiques. Cette méthode se généralise avec les sociétés pour lesquelles les Transports commencent à travailler : ils transportent et les banques rachètent des parts, histoire de s’assurer la clientèle, le contrôle et les revenus. Tout le monde y gagne, juste que certains y gagnent plus que d’autres. Après, on arrive au XXe siècle. On met les casques et on va faire la Der’ des Der’ ? Vas-y Janine ! Niveau Orchent, WWI signifie que les Transports terrestres sont pas du bon côté de l’Histoire et se font récupérer par les Transports maritimes, néerlandais, car les Pays-Bas sont aussi neutres que la Suisse ! Oui, ça retombe comme un mauvais soufflet mais ça a évité de se faire souffler en même temps que le pays du milieu avec le traité qui lui a mis au fond… Enfin Bref, la branche allemande a déjà perdu de la superbe et la montée du nazisme l’amène à perdre tout ce qu’elle avait, pour trahison. C’est ainsi qu’elle se termine. Celle d’Amsterdam ne tarde pas avoir chaud aussi car les nazis et la neutralité c’est pareil pour tout le futur Benelux : on lui roule dessus et avec des blindés s’il-vous-plait ! Et même s’il-vous-plait-pas, d’ailleurs. Les propriétés et les biens néerlandais sont saisis à leur tour mais, l’avantage d’avoir des bateaux, c’est qu’on peut se tirer ! La branche a le temps de fuir avec sa reine chez celle d’en face, de reine, à Londres. Entre l’engagement des plus jeunes dans l’armée et les bombardements sur la ville, la dernière génération est exterminée. Et la branche suisse, alors ? Continue-t-elle de suivre le Théorème du Prof de Sport ? Celui qui commente le plus c’est celui qui fait le moins ? Au début oui. Puis après, il y a Papy. Sebastian Orchent. Né en 1926, le vieux est adolescent durant WWII. Par idéalisme, il a fait parvenir des cartes de la famille sur le réseau routier et ferroviaire européen annotées afin de coordonner des sabotages et des évacuations de réfugiés. C’est peut-être en partie pour ça que la branche allemande s’est faite décimer, à la réflexion… Dans tous les cas, la plus grande réussite de Papy c’est avec la Société de Conversation Orchent, laquelle parvint à récupérer des œuvres d’art et à les préserver. Sans sortir des ombres, il a continué son manège jusqu’à la fin de la guerre. Cependant, c’est après le conflit qu’il a prouvé à quel point c’était un monstre. Papy a été le premier de la famille qu’on a réellement pu considérer comme un polymathe. Non seulement il a impliqué la fortune familiale dans la reconstruction de l’Europe mais il a développé des capacités d’ingénieur, d’architecte et d’urbaniste en traversant les ruines dévastées ainsi que d’autres d’homme politique peut-être légèrement mafieux ; en plus des attendues aptitudes de banquier et d’investisseur avisé évidemment. Il a réussi à récupérer les propriétés néerlandaises pour faire renaitre les Transports et continuer le manège de financement, acheminement, reconstruction, financement, ses parties sur le plateau il remporte la partie avec le gros lot. En plus des transports aux Pays-Bas et des banques en Suisse, Papy a utilisé l’évolution de la réglementation pour créer les Entreprises Orchent, la holding destinée à gérer les trois entreprises et leurs influences sur celles dont les banques prenaient les parts. Inutile de dire qu’avec les déréglementations des années 80, il a pété pas mal de records ! Papy a donc fait évoluer son petit Pokémon "Banques Orchent" en "Orchent Bank, Insurance & Financial" ! L’OBIF de tout à l’heure. Elles restent basées en Suisse avec des succursales dans toute l’Europe de l’Ouest, à l’inverse d’Orchent Enterprises qui suit le fleuve jusqu’à Amsterdam pour squatter Orchent International, l’évolution des Transports Orchent, et profiter du paradis fiscal et de l’accord avec les US qui implique qu’on puisse éviter de payer des impôts dans aucun des deux pays. Une minute de silence pour cet accord, d’ailleurs, mais il aura bien vécu, le décès date de moins de dix ans. Avec pour Trust le Club de Londres à la City de ladite ville, un paradis bancaire aussi, ainsi qu’un Trustee suisse, Papy et Papa nous ont mis très bien. Ils ont utilisé leurs esprits et leur énergie d’enfants pour toucher à tout et gagner au jeu de la vie ! Du coup, Papa… il a été le premier crash-test de l’éducation de Papy. C’est un peu comme les ainés, on peut pas tout réussir du premier coup. Même de boule ! Bref, après son mariage avec Amanda Edelweiss, une politicienne d’excellente famille, Papy a eu Papa et s’est donné pour objectif que son fils soit meilleur que lui sur tous les plans. Tout était fait sous forme de jeu afin que le fils tente de battre le père. Le premier a vite compris qu’il fallait essayer de trouver de nouveaux terrains de jeu histoire que le second n’en connaisse pas toutes les règles et ils se sont affrontés ainsi sur tout et sur n’importe quoi surtout. Papa est de 1963, il a donc eu son mot à dire quand sont venues les dérégulations des années 80. Et oui, adolescent, il étudiait les nouveaux textes de loi de pays étrangers pour comprendre comment fonctionnait cette nouvelle mise à jour du jeu et mutchking the fuck out of it ! Il a appelé ça le "Monopoly Reaganien", une sorte de Donjon & Dragon où on joue le gobelin d’Harry Potter… alors qu’aucun des deux n’était sorti ! Après, contrairement à Papy, Papa a un certain sens artistique… notamment car l’art, il a réussi à y battre son père ! Papa a réussi à utiliser la Société de Conversation Orchent, qui bénéficie de fonds grâce à nos rentes, pour jouer avec les impôts par le prêt d’œuvres d’arts à des musées nationaux voire à spéculer sur les variations des prix desdites œuvres d’arts aux enchères. Comme m’a dit Papy un jour, "l’art c’est quelque chose où tu ne comprends pas pourquoi les gens sont prêts à payer aussi cher pour et où tu comprends encore moins s’ils t’expliquent". En l’occurrence, c’était moi qui tentais de lui expliquer que c’était pas des patates sur mon dessin… L’art, c’est ce qui a permis à mes parents de se rencontrer. Maman est la fille de Sylvain et d’Innocente Ganis, le premier étant un important militaire suisse, et est de 1972. Danseuse et chanteuse de formation, elle a connu une fin de carrière précipitée à cause d’une mauvaise chute et de deux opérations du genou. Cela lui a permis d’avoir ma sœur assez jeune. Si Papa c’est un gamin, Maman elle c’est une gamine de militaire… comment vous dire que j’ai jamais eu à me demander à qui j’allais avouer mes bêtises ? Je pense que c’est pour ça que Papa l’a fait passer DG d’Œ, comme ça les membres du conseil d’administration n’essaient plus de négocier… Néanmoins, elle a toujours été là pour moi et c’est celle qui a eu le plus de facilité à comprendre que, non, faire du spectacle vivant n’est pas un hobby mais un vrai métier.
D’ailleurs, il est temps d’arrêter l’histoire AM pour passer à l’histoire PM ! Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? AM et PM ? C’est comme avec les horloges : AM c’est Avant Moi : ça veut dire qu’il est trop tôt pour exister. PM c’est Pour Moi, ça veut dire que "Ayé, je suis là ; pas forcément bien réveillée mais là quand même" ! Le PM commence le jour le plus improbable du calendrier. Après, le problème du début de ma vie est, comme tout le monde je pense, qu’elle commence par l’enfance. Or l’enfance c’est comme être bourré : tout le monde se souvient de ce que j’ai fait, sauf moi… mais j’ai eu les dossiers ! La première chose à savoir, c’est que toute l’éducation des Orchent est faite dans l’objectif de développer nos connaissances et nos compétences, évidemment, mais notre créativité, également. Comme si les enfants avaient besoin de cela… En fait, comme l’a si bien dit Sir Ken Robinson, l’éducateur britannique pas l’homme politique canadien, la difficulté est qu’on grandit hors de la créativité ; pas avec elle. Très bon TED Talk, si vous ne devez en voir qu’un, voyez celui-là. Celui de 2006… je vous avoue qu’il a fait mes six ans mais je m’égare. On n’en est pas encore là : je suis née à domicile, j’ai sauté la case baptême car ma famille et la religion c’est une histoire de révolution puis j’ai pas vu beaucoup de Suisse durant mes trois premières années. Mes parents m’ont trimballée à travers le monde entier afin d’au mieux me stimuler. Grâce à ça, j’ai non seulement diversifié mes expériences mais j’ai aussi mérité mon titre de DTT. Dormeuse Tout Terrain ! Train, avion, bateau, voiture, sac à dos… la qualité de mon sommeil est inversement proportionnelle au bazar autour de moi. Si c’est votre cas aussi, je vous conseille de prévenir votre moniteur d’auto-école avant la première leçon. C’est aussi dangereux que vexant quand on pique du nez au volant, un cours de conduite durant ! Avant d’apprendre à conduire, il a fallu que j’apprenne à me conduire. D’ailleurs, vous n’avez jamais trouvé ça bizarre, vous, que nos parents passent autant de temps à nous apprendre à marcher et à parler pour finalement nous dire de nous assoir et de nous taire ? Litière, faudrait savoir ! Après, je ne suis pas sûre de la cohérence qu’on peut attendre de gens qui nomment "crise d’adolescence" une période où ils sont généralement ceux qui crisent le plus fort. Heureusement, ils ont ouvert les hostilités sur ma sœur d’abord. On a quatre ans de différence. Quitte à prendre trois ans de voyage, mes parents ont attendu qu’elle soit à l’école et m’ont faite sur la route. Enfin, je suis pas certaine du transport mais vous avez l’idée. Moi aussi maintenant, ce qui n’est jamais une bonne chose quand on parle de ses parents… Enfin Bref. Ma sœur et moi, on a toujours été encouragées à être une équipe. Comme notre père avant nous, l’objectif était de faire mieux que lui. Contrairement à lui, on s’entraidait autant qu’on le pouvait. On a fait de ses plans pour essayer de le battre, c’était improbable. Remarquez, c’est toujours aussi improbable, le passage du temps n’a rien changé. Niveau exemple, je peux vous donner le calcul de probabilité de passage sur les cases du Monopoly de ma sœur. Bon, on a gagné parce que tout le monde a cru que quelqu’un avait pipé mes dés mais l’effort était là quand même ! J’étais tellement pas d’accord avec ces accusations que je crois que j’ai mis un coup de boule. Comment ça, j’ai une obsession avec les coups de boule ? C’est de la sélection naturelle de neurones ! Et puis on peut faire cinquante nuances de coup de boule, depuis l’affectueux, qui signifie qu’on est là, à l’agressif, qui signifie que l’autre ferait mieux de se casser s’il ne veut pas qu’on le casse lui. Après, je pense que tout a commencé, pour moi, quand on m’a dit "utilise ta tête". Malheureusement, on est encore dans la période des "on m’a dit" or il est presque temps de passer dans celle où je me souviens. Avant de le faire, j’ai deux anecdotes importantes. La première est la classique question "qu’est-ce que tu voudras faire quand tu seras plus grande ?". J’ai dit que je voulais être heureuse et faire partager. N’avais-je réellement pas compris la question ou avais-je, au contraire, tout compris dans mon hors sujet ? Ce qui nous amène au second sujet hors sujet : "pourquoi Lucky ?". Au départ, c’était à cause d’un défaut de prononciation. Oui, j’ai fait un aller-retour chez l’orthophoniste et j’y ai découvert ma mauvaise foi ! J’ai appris à prononcer mon nom correctement, Lucy, mais j’ai aussi appris que Lucky voulait dire chanceuse dans votre langue alors j’ai décidé de garder ! Là, je suis 100% sure d’avoir tout bon ! Voilà, désormais que mon avant est passé après mon après, je peux en revenir à l’après dont je parlais avant. En Suisse, l’école primaire obligatoire de premier cycle commence à 4-5 ans et se poursuit jusqu’à 6-7, avant qu’on passe au second cycle jusqu’à 11-12. Comme vous l’aurez compris, mes premiers souvenirs remontent à cette époque. Ma sœur et moi étions sous la tutelle d’un professeur particulier, polysémie volontaire, nommé Israfil Omardha. J’étais trop jeune pour me rendre compte d’à quel point il était ironique et cynique, ce qui fait que je n’arrive toujours pas à savoir s’il était réellement l’un ou l’autre d’ailleurs sachant que l’ironie annule le cynisme selon moi, mais ce que je sais c’est que cet érudit et ancien médecin a modelé ma vie. Ses méthodes d’apprentissage partaient du principe "pour apprendre, il faut utiliser". Afin de l’expliquer, je vais vous citer un poème de mon cru :
"Aux sept heures le levé, Un peu de yoga puis le petit déjeuner, Avant de s’en aller en marchant, Jusqu’à l’institution de cet homme charmant.
Des huit aux onze heures, C’étaient des ateliers techniques : Dessin, lecture, écriture, calcul, expression orale et musique ; Les six bases de l’approche intellectuelle du monde selon ses mœurs. Chacune d’elles nous armerait, A toutes les études que l’on mènerait.
Après une heure de récréation, Où nous étions encouragés à prendre une collation, S’en venait le midi, Et la seconde partie.
L’approche physique était divisée en quatre sections, La culture végétale, l’athlétisme, la cuisine et la danse, Chaque jour ayant une action, Alors qu’on se préoccupait surtout de notre panse. Aux treize heures elle arrivait, Même si participer il nous fallait.
Des quatorze aux quinze heures nous étions en autonomie, La sieste ayant vite été bannie, Puis jusqu’aux dix-sept revenaient, Similaires enseignements à la matinée."
Je ne me souviens plus quel âge j’avais quand je l’ai écrit. Par contre, je me souviens que, lorsque mon prof m’a parlé des pieds, je lui ai demandé si je les avais mis dans le plat. Il m’a répondu que, justement, je ne les avais pas mis et j’ai passé un petit moment à les regarder du coup. J’étais une enfant spéciale ? Heureusement, je me suis améliorée en grandissant. Polysémie volontaire, là encore. Et j’étais pas seule : il y avait ma sœur. Physiquement, elle avait quelques années d’avance sur moi. Intellectuellement, elle avait une galaxie d’avance. Je suis douée, elle est prodigieuse. Petite, j’ai jamais eu le temps d’être jalouse tellement j’étais admirative ; comme tout le monde quoi. Puis l’adolescence est arrivée… A.D. ! Alerte Drama ! La puberté ? Nan, ça s’est bien passé. La crise ? Déjà dit, c’est les adultes qui s’en chargent. Les rallyes dansants ? Evidemment ! Avec deux filles, nos parents en ont organisé pas mal… enfin, jusqu’à ce qu’on soit assez grandes pour qu’ils nous refilent le truc ! D’un autre côté, comme l’objectif c’était de nous refiler tout court… nan, je plaisante, c’est bien plus que cela. Surtout pour moi : c’est comme ça que j’ai trouvé ma voie. Mes parents ont voulu me trouver un mari, ils m’ont trouvé un job ! Enfin, beaucoup de jobs. Ils ont eu des espoirs, cependant. Je travaille encore avec deux d’entre eux. Ah, j’en vois qui sont déjà en train de se faire des films. Triangle amoureux ? Trois zoophiles entrent dans un bar en prenant leur élan ? Rien de tout cela mais de quoi faire un autre spectacle ! Je vous le ferais pas mais j’aimerais que vous fassiez tout de même un tonnerre d’applaudissement. A mon avocat, agent, chauffeur, assistant personnel et l’homme le plus abonné à la friendzone que je connaisse, Enzo Lombardi ! Et à mon garde du corps à mi-temps, entraineur, cuisinier, infirmier et celui grâce à qui je sais que je suis lesbienne, Jonathan Shepard ! Par contre, applaudissez pas trop non plus : on n’est pas en avance sur mon retard donc je vais continuer… Comment ça, une anecdote au minimum ? Bon, d’accord. Pourquoi je parle de garde-du-corps à mi-temps, ça vous va ? Non ? Du coup on part sur comment je sais que c’est grâce à lui que je suis lesbienne ? Non, c’est pas ce que vous croyez. Sauf si vous croyez que je l’ai friendzoné comme s’il s’appelait Enzo. Là vous avez une piste comme j’en tiens une. C’était dans un rallye, donc l’ambiance était effectivement à retrouver des gens ayant plus ou moins nos âges afin d’éventuellement faire naitre des couples. J’étais organisatrice et il était en chaleur ; comme d’hab’ quoi. En bonne hôte, quand j’ai vu que Charlotte Lenoir, l’une de mes invitées, était mal à l’aise, je suis allée la voir. Elle n’a pas voulu partager les choses, d’abord, et on a discuté de tout et de rien alors qu’elle tournait autour du pot au point de le transformer en amphore. C’est ainsi qu’elle a commencé à m’accrocher et que j’ai appris que c’était justement Nathan qui s’accrochait à elle or elle ne savait pas réellement comment lui dire "non". Autrement qu’en lui disant franchement, quoi. Ce qui est une excellente technique que j’ai immédiatement employée ! Je devais avoir dix-huit ans je dirais. Charlotte et moi nous sommes mises ensemble dans l’année et ça a duré cinq ans, jusqu’à ce qu’on se sépare pour des objectifs de vie différent. Quand à Nathan, l’année suivante il a gagné un beau fusil pour compenser, quoi je ne sais pas, avec son service militaire et j’ai arrêté de compter les petites amies qu’il a ramené. Plus qu’Enzo et moi réunis mais, d’un autre côté, à deux on fait deux. Ce qui est très bien, deux. Surtout considérant que je nomme ma paire de deux ma paire de deux. C’est comme avec le poker : une paire de deux reste une paire ! Tiens d’ailleurs, qui parmi vous a déjà répondu "je sais mais ils sont tellement attachants" après que quelqu’un lui ait dit "tu es cernée aujourd’hui" ? Personne ? D’accord. Du coup, on y retourne ! J’ai décroché à ce moment-là, personnellement. Comme on l’a dit précédemment, j’ai fait mon cycle d’orientation avec les rallyes dansants et la suite de mes apprentissages s’est vraiment tournée sur comment organiser des festivités d’abord et des spectacles. Scolarité obligatoire portant bien son nom, j’ai dû faire un diplôme de commerce. Ensuite ? Ensuite IOLO ! Avec un "I" normal, pas un "Y", d’une parce que je suis pas grecque et de deux parce que je parle de moi : I Only Live Once. Ma sœur et moi avons le droit de faire ce que l’on veut jusqu’à ce qu’on ait notre carrière passion interrompue par notre maternité. Après cette dernière, on doit intégrer l’Empire familial afin d’être préparées à prendre la succession lorsque Papa sera trop vieux. Pour Papy c’est arrivé en 2006. Juste avant la catastrophe. Papa a géré comme le chef qu’il était devenu et devrait bien pouvoir le faire jusqu’en 2040 ! Sinon, pour en revenir à l’instant présent où je vous parlais de mon passé… j’ai fini mon diplôme de maturité à 19 ans, normal chez moi, et j’ai évité le service militaire d’un an, merci ma Chance il est sur le volontariat pour les femmes, afin de me consacrer à la construction de mon entreprise : The Lucky One. Oui, tout à fait : j’ai donné mon surnom complet à mon entreprise pour pouvoir dire qu’il m’appartient légalement même si techniquement elle appartient à Orchent Enterprises, la holding, qui elle-même appartient au Club de Londres, le trust, dont je suis l’une des bénéficiaires… et hop, je viens d’en perdre deux fois pour le prix d’une ! Y’en a c’est le montage financier et y’en a d’autres c’est le fait de savoir ce que désigne vraiment The Lucky One… sauf s’ils sont encore coincés au chantier de début de spectacle. Ouais, nan, je suis désolée pour vous mais là c’est un chantier. Mon chantier entreprenariat terminé, j’ai entrepris celui de mon presque spectacle. A Princess Story ! Musical, fallait bien commencer par la simplicité. Huit mois de préparation, un an de prévu en Suisse et la possibilité d’une autre année de tournée européenne si ça rencontrait suffisamment de succès. Allemagne, Pays-Bas, Belgique, France, Italie, Royaume-Uni à l’époque. Il est toujours uni actuellement mais il a pris les rames et quitté le continent, l’incontinent ! Oui, je suis une Suisse qui défend l’Union Européenne… je vous ai déjà dit que j’aimais être cernée ? Bref, j’y suis allée à fond et pouf, pandémie de Covid droit dans le museau. Histoire d’éviter les Trigger Warning, je passe les détails. On a pu faire la tournée nationale en 2021-2022 et l’européenne en 2022-2023. Puis l’américaine jusqu’à juillet de cette année ! Que ceux qui y ont assisté fassent du bruit ! Pour les autres, je suis sûre que vous pouvez trouver ça en streaming… et pour tout le monde, sachez que je vous ai préparé quelque chose pour le Next Wave Festival de la Brooklyn Academy of Music ! Je vous donne rendez-vous du 30 Octobre au 2 Novembre pour mon prochain spectacle : Challoween ! N’hésitez pas à y être vous-aussi, du coup. Même si c’est sur un coup de tête ! Et oui, pour finir je fais de l’auto-promo. J’ai même pas honte. Merci New York !
Sinon, qui s'occupe de toi ?
† Pseudo(s) : Darmentis † Âge : 30 ans † Pays : France † Comment as-tu connu le forum : Sholarimas, avec qui je bosse dans le staff de Marvel World † Fréquences de connexions : pluri-hebdomadaire voire quotidienne mais mes délais de réponse RP varient pas mal ; ils ne dépasseront jamais un mois par RP (sauf absence) † Commentaire(s) : Bien que le personnage soit très similaire à celui de Marvel World, il faut savoir qu’il s’agit de la cinquième fois que je le joue sur différents forums et dans des versions plus ou moins développées. S’il y a des inquiétudes quand aux capacités d’invention de mon personnage, je ne suis pas ici pour jouer du fantaisiste mais au contraire pour recentrer Lucky sur un contexte plus normal
† Pour le bottin :
Code:
<pris>Alyssa Campanella</pris> † @"Lucy Orchent"
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The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Dim 11 Aoû 2024 - 8:33, édité 2 fois
Métier : Chanteuse, Comédienne musicale, Comique de scène, Musicienne, Ingénieure décoratrice, Productrice et Organisatrice de Spectacles et de Festivités, Directrice de The Lucky One, Egérie d’Orchent Bank, Insurance & Financial, Bénéficiaire du Club de Londres, membre du conseil d’administration et actionnaire de Orchent Trustee Orientation : Homosexuelle Messages : 39 Points : 114 Date d'inscription : 10/08/2024
Métier : Chanteuse, Comédienne musicale, Comique de scène, Musicienne, Ingénieure décoratrice, Productrice et Organisatrice de Spectacles et de Festivités, Directrice de The Lucky One, Egérie d’Orchent Bank, Insurance & Financial, Bénéficiaire du Club de Londres, membre du conseil d’administration et actionnaire de Orchent Trustee Orientation : Homosexuelle Messages : 39 Points : 114 Date d'inscription : 10/08/2024
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