Alors que je me dirige sur ma moto vers un certain cabinet vétérinaire, je me sens suivi. Je sais qui c'est et pourquoi il fait ça. Ce sont les hommes d'Adrien. Je connais leurs méthodes, j'ai fait pareil durant des années. Mais je ne pensais pas un jour passer du statut de chasseur à celui de proie. Je sais qu'il est inutile d'essayer de les semer alors je ne feinte même pas. Pourtant je suis à moto, je pourrais…
Mais il avait un mais... Après ma petite altercation ou je me suis clairement fait tabassé en guise d'avertissement, j'ai fait la connaissance de Rose. Cette sublime femme que je m'apprête à rejoindre à la sortie de son travail. Je ne l'ai pas revue depuis qu'elle m’a ramené de cette ruelle à chez moi à moitié mort. Il est clair que je serais mort sans elle. Sans son soutien, son réconfort et surtout elle m’a redonné goût à la vie. Le lendemain de notre rencontre, je me suis réveillé et j'ai trouvé son mot. Je lui ai tout de suite envoyé un sms pour qu'elle ait mon numéro également et pour la remercier encore et encore. Nous avons discuté par message durant les jours suivants en se promettant de se revoir mais sans jamais y parvenir. Elle avait beaucoup de boulot et moi aussi et je devais guérir aussi. Et puis il y avait quelque chose qu’il me freinait un peu je devais l’avouer.
Entre temps, j’avais reçu la visite d’Adrien en personne. Si je respecte l’homme pour m’avoir sorti de l’enfer où je me trouvais, je suis vert de rage contre lui. Il m’a menacé de s’en prendre à Rose si je ne revenais pas dans ses rangs. Sauf que non, je ne pouvais plus faire ce boulot. Je ne voulais plus. Il faisait de moi quelqu’un de méchant, quelqu’un de sombre, quelqu’un d’autre que je ne reconnaissais plus. Alors je voulais m‘éloigner d’elle, pour son bien, pour la protéger. Mais cet après-midi j’avais reçu un sms inquiétant de Rose. Cette femme si souriante, si belle et dont je rêvais quasiment toutes les nuits depuis que je l’avais rencontré, avait demandé à me voir au plus vite. Elle semblait soucieuse et quand j’ai voulu en savoir plus, elle m’a juste donné l’adresse de son cabinet vétérinaire et l’heure à laquelle elle terminait. D’une part j’avais trop envie de la revoir et d’autre part je m’inquiétais pas mal pour elle. J'voulais pas qu’Adrien ou ses hommes lui fassent du mal. JJe deviendrais fou je crois. Pourtant j’arrivais pas à comprendre pourquoi. Pourquoi je m’attachais à elle à ce point ? Pourquoi elle me plaisait tant ? Est-ce que j’étais en train de vraiment tomber amoureux ? Pour la première fois… Non j’y croyais pas c’était pas possible. Je savais que ce que c’était que d’être amoureux. Mais t’es con ou quoi ? Ben c’est ça. C’était ce que me répétait la voix dans ma tête mais j’avais tellement de mal à y croire. Je ne méritais pas ça. J’avais fait trop de mal pour avoir le droit au bonheur. Et pourtant je m’étais débrouillé au boulot pour finir plus tôt et j’avais pris ma moto, direction Manhattan. Le quartier où j’y fous jamais les pieds. Trop de gens, des gens pressés et riches aussi… J'faisais pas parti de ce monde. Alors l’idée que rose puisse en faire partie me faisait encore plus peur. Elle avait clairement rien à foutre avec moi. Enfin bref, elle me demande alors je viens.
Je gare ma moto devant son cabinet vétérinaire, j’ai un peu d’avance sur l’horaire qu’elle m’a donné mais je m’en fous. Je remarque qu’une voiture est déjà garée sur le parking qui fait face au cabinet avec deux hommes à son bord. Je les regarde avec insistance après avoir enlevé mon casque et finalement la voiture s’en va. Des hommes d’Adrien suivent Rose. Putain… Je bouillonne. Je cale la béquille de la moto et je descends. J’ouvre mon blouson en cuir et je range mes gants en m'appuyant sagement sur la selle. J’envoie un sms à Adrien. “Salut, Remballes tes hommes pour ce soir stp, j’ai compris le message.”. Lorsque je relève la tête en rangeant mon téléphone, je la vois qui vient moi. Ma rage disparaît aussitôt pour laisser place à un doux sourire.
Lorsqu’elle était rentrée chez elle après une nuit bien remplie, Rose était épuisée. Elle avait enchaîné ses heures de boulot, plus la garde de nuit et elle avait sauvé un homme. Oui, elle avait sauvé un homme de la mort sans doute. Lorsqu’elle avait croisé Warren ce soir là, elle ne pensait pas que les choses se seraient aussi rapidement passé entre eux. A peine ils se connaissaient qu’ils s’étaient embrassés. Rose n’avait jamais agi sur un coup de tête et ce soir là, elle l’avait fait à deux reprises : En sauvant Warren de ses hommes qui le tabassaient et en répondant à ses baisers. Les choses auraient sans doute été plus loin si le jeune homme n’avait pas été blessé. Et là, clairement, Rose n’aurait pas su comment réagir. Elle était partie presque comme une voleuse, laissant son numéro de téléphone et un mot d’excuse. Dès le lendemain, elle avait eu un sms de sa part et les jours qui ont suivit, les deux jeunes gens avaient beaucoup échangé. Rose était un peu tête en l’air au boulot et ses collègues féminins s’en étaient rendu compte. Elles avaient tout de suite interroger la blonde, mais cette dernière ne donna pas d’informations, se contentant de sourire. Le travail l’avait rappelé à l’ordre et parfois, elle passait des journées entières à s’occuper des animaux, n’ayant pas beaucoup de temps pour elle et encore moins pour revoir Warren...
Mais voilà. Depuis qu’elle connaissait Warren, quelque chose avait changé. La jeune femme se sentait beaucoup plus sur les nerfs alors que ça devrait être le contraire non ? Depuis le soir où elle avait quitté l’appartement du jeune homme, elle se sentait suivit. Elle ne savait pas si c’était qu’une impression ou si c’était vrai. En fait, elle ne connaissait pas bien Warren, il lui avait dit qu’il n’était pas un mec pour elle et pourtant, elle était en train de tomber amoureuse de lui... Elle n’avait jamais été attirer par les «bad boys» comme Liz pouvait l’être... Pourtant, quelque chose le facinait chez lui sans qu’elle ne puisse comprendre quoi... Et le brun n’était pas indifférent à elle non plus d’après ce qu’elle avait comprit... La sensation d’être suivi ne la quittait presque plus depuis ce soir là. Est-ce qu’elle avait fait une erreur de sauver Warren ? Non, clairement, elle n’aurait pas pu continuer sa route sans lui venir en aide. Bien sûr, elle aurait pu se prendre un coup par les quatre agresseurs du jeune homme, mais ça n’avait pas été le cas. Elle l’avait aidé, soigné et maintenant ils échangeaient des sms à longueur de journée. C’était plutôt agréable. Puis un après midi, Rose avait été chercher quelque chose a manger et elle avait vu la voiture garée sur le parking en face de la clinique... Deux hommes dans une voiture qui la regardaient. Non, ils la fixaient carrément. Sur le coup, la vétérinaire se disait que ce n’était peut-être pas elle qu’ils regardaient, mais en jetant un coup d’oeil autour d’elle, il n’y avait personne d’autre. Elle était vite entrer dans la clinique avant d’aller au vestiaire pour attraper son téléphone et envoyer un sms à Warren.
«Coucou, j’ai besoin de te voir rapidement... retrouve moi à la clinique vétérinaire dans Manhattan, tu verras, c’est facile à trouver. Je finis a 17h...»
Elle s’était laissée aller contre son casier, cherchant à calmer son coeur qui battait trop rapidement. Est-ce que son intuition était la bonne ? Parce que ces hommes avaient vraiment l’air peu commode, mais elle ne savait pas pourquoi ils la surveillaient elle ? Ces derniers temps, on entendait beaucoup parler de trafic d’êtres humains dans New-York, mais Rose avait toujours penser, peut-être à tord, qu’elle n’était pas le genre de personne qu’on venait embêter pour ça. Pas assez pauvre, beaucoup trop entourée... Mais peut-être qu’elle se faisait des idées après tout. Elle prit une grande respiration, mangea rapidement son sandwich avant de reprendre le travail. Elle ne devait pas se laisser distraire. L’après-midi passa à une vitesse trop rapide pour que ce soit réel et 17h arriva rapidement. Après avoir saluer ses collègues, la jeune femme retourna au vestiaire et se changea rapidement, enfilant un jeans et un pull, attrapant son manteau et son sac. L’automne arrivait doucement sur New-York et c’était la période préférée de la jeune femme. La blondinette attrapa son sac et se dirigea vers la sortie. Elle leva les yeux vers un homme qui se trouvait sur le trottoir avec sa moto. Warren. Il était venu. Bien sûr qu’il était venu, il te l’avait dit non ? Rose se serait giflé d’avoir penser le contraire. Comment pouvait-elle penser qu’il ne serait pas venu ? En même temps, elle ne lui avait pas vraiment laisser le choix dans son sms. Elle avait peur, elle se sentait suivit autant qu’il soit là non ? Et puis, elle lui faisait suffisamment confiance pour l’appeler lui. Elle n’avait pas d’autres personnes à qui faire confiance... Peut-être Monsieur Mitchell, mais il avait sans aucun doute d’autre chose à penser avec son entreprise. Mia ? Elle pouvait lui envoyer l’un des gardes du corps qui s’occupaient d’eux... Liz ? Elle était sans doute au travail encore. Non, il y avait Warren et c’était déjà très bien. Elle sourit doucement en le voyant là, pencher sur son téléphone. Comme s’il avait sentit qu’elle arrivait, il leva les yeux vers elle et un sourire se dessina sur ses lèvres. Il la salua d’une voix douce et la jeune femme ne pu s’empêcher de sourire et de s’approcher de lui pour venir l’embrasser juste sur le coin des lèvres.
«Bonjour»
Sa voix était un peu nerveuse. En fait, c’était la première fois depuis ce fameux soir qu’ils se revoyaient physiquement. Warren avait guéri de ses blessures et il était encore plus beau maintenant... D’accord, les blessures lui avaient donné un petit air de je ne sais quoi, mais maintenant le coeur de Rose battait vraiment vite quand elle le regardait. Est-ce qu’elle était en train de tomber amoureuse ? Sans doute. Elle ne pouvait plus en douter maintenant. Le coup de foudre comme dirait les gens. Est-ce qu’elle n’était pas en train de faire une erreur ? Peut-être, mais c’était une douce erreur sans doute. La jeune femme regarda la moto du jeune homme et lui dit :
«Jolie monture !»
La jeune femme lui sourit doucement avant de reprendre son sérieux et de jeter un coup d’oeil sur le parking d’en face. Personne. La voiture avait disparu avec les deux hommes... Est-ce qu’elle avait rêvé cette voiture cet après midi ? Elle était pourtant certaine qu’elle n’était pas seule... Elle secoua la tête de nouveau et regarda Warren en lui disant :
«Tu veux bien me raccompagner chez moi stp ? Je dois... Je dois te parler de quelque chose.»
La jeune femme avait baissé les yeux et sortit en même temps ses clés de voiture. Elle rajouta :
«J’habite dans Brooklyn, tu n’as qu’à me suivre avec ta moto. Tu pourras facilement te garer chez moi»
Après avoir entendu sa réponse, la jeune femme alla chercher sa voiture sur le parking arrière de la clinique et la démarra. Personne qui la surveillait sur ce parking. Le stress était vraiment à son comble pour la jeune femme. Il fallait qu’elle en parle à Warren. Elle sortit du parking et regarda dans son rétro. Le jeune homme la suivait. Parfait. Elle ne remarqua pas que quelques voitures plus loin, le véhicule de l’après midi les suivait aussi. Elle traversa Manhattan avant de se rendre dans Broolyn et d’arriver devant une maison qui était la sienne. Elle était toujours très heureuse de se retrouver chez elle. Elle se gara et descendit de sa voiture pendant que Warren garait sa moto. Elle attrapa son sac et ses clés de maison et entraîna le jeune homme à sa suite. Elle ouvrit la porte d’entrée et le laissa passer avant de refermer et de verouiller derrière elle. Elle posa son sac sur la petite chaise dans l’entrée et retira ses chaussures et son manteau avant de dire :
«Bienvenue chez moi !»
Ce n’était pas très grand, mais c’était juste assez pour elle. L’entrée était simple, peint en blanc et il n’y avait que quelques cadres avec des photos de paysages. Elle dirigea ensuite Warren vers le salon qui était très lumineux et l’invita à s’asseoir sur le canapé. Il y avait une table basse et un fauteuil un peu plus loin. La cuisine était ouverte sur le séjour ce qui faisait que lorsqu’elle alla chercher deux verres d’eau, elle pouvait continuer de regarder son invité. Elle revient poser les deux verres sur la petite table et s’asseoir près de son ami. Elle lui sourit un peu afin d’essayer de se détendre. Pour débuter la conversation elle lui demanda :
«Comment vas-tu ? Et tes blessures ne te font plus souffrir ?»
Ils en avaient beaucoup parler par sms de ces blessures. Si Rose aurait aimé l’emmener à l’hôpital pour qu’il fasse des radios, Warren n’avait pas voulu, lui disant qu’il ne devait pas mêler les policiers et l’hôpital à ça... Alors Rose lui avait fait confiance et avait fait son maximum pour le soigner ce soir là. Cependant, elle n’avait pas eu le temps de repasser le voir pour s’assurer que tout allait bien... Elle pencha légèrement la tête sur le coté en attendant sa réponse. Son regard se perdait dans celui du jeune homme, beaucoup moins perturbé maintenant que lorsqu’elle était dehors, devant la clinique...
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Dernière édition par Rose E. Taylor le Sam 12 Sep 2020 - 18:28, édité 1 fois
Voir ses yeux posait sur moi ne pouvait me rendre aussi doux qu’un agneau. C’est fou comme toute la colère que j’avais en moi à cause d’Adrien avait disparu rien qu’en regardant Rose arriver vers moi. Je rangeai mon téléphone dans mon jean en me penchant pour sentir un doux baiser de rose sur le coin de mes lèvres. Elle semblait nerveuse et stressée mais également heureuse de me voir. Elle détailla mon visage un instant et je ne pus retenir une boutade pour lui redonner le sourire :
“C’est mieux sans les bleus et les marques n’est-ce pas?”
J’avais également laissé pousser une légère barbe de quelques jours. Je devais avouer que ces derniers jours j’avais pas beaucoup dormi, j’étais toujours sur mes gardes. Rose jeta un œil à ma moto en souriant pour faire un commentaire sur ma monture. Je lui souris également mais fronça les sourcils lorsque son regard dévia derrière moi. Je devinai sans mal qu’elle avait repérer les hommes d’Adrien. Putain. Je serais les dents à l'idée qu’ils aient pu l’approcher, lui faire du mal ou même juste lui faire peur. Je compris alors que son anxiété venait de là. Elle ne se sentait pas en sécurité. Ils ont le chic pour mettre ce genre de sentiment dans la tête de leur cible. Je faisais pareil à une époque. L’intimidation est le meilleur moyen de faire craquer les gens et en envoyant mon sms à Adrien. Je venais moi aussi de céder à l'intimidation. Finalement Rose sortit de ses pensées alors que naturellement je lui caressais le bras, posant sur elle un regard protecteur. Rose me demanda de la raccompagner chez elle. En soit j’étais pas contre mais j’appréhendais un peur de succomber à nouveau à la tentation. Cette fois-ci mes blessures ne m’arrêteraient pas et je voulais rester correct avec Rose. Elle méritait un mec bien. Et je voulais devenir cet homme bien pour elle. Lorsqu’elle me proposa de la suivre en moto. Je lui répondis en plaçant doucement ma main sous son menton pour lui faire relever la tête.
“Je te suis ma belle. Avec plaisir.”
Le sourire aux lèvres, je dépose un délicat baiser sur ses lèvres. J’avais trop envie de les goûter à nouveau. Ce baiser fut un peu plus long mais tellement tendre. Comme si nous en avions besoin tous les deux. Finalement je monte sur ma moto, m’équipe rapidement et la retrouve à sa voiture. Je la suis de près tout le long de la route mais je ne manque pas la voiture qui nous suit. Ce sont les mêmes hommes que tout à l’heure. Je bouillonne de l’intérieur mais ne laissait rien transparaître et je me retourne le moins possible pour ne pas que Rose s’en rend compte. Finalement après quelques minutes, je sens mon téléphone qui vibre. Je suppose que c’est une réponse d’Adrien quand je vois la voiture mettre son clignotant et partir. On serait tranquille pour ce soir. D’une certaine manière, j’avais réussi à mettre rose en sécurité pour la soirée. J’eus un soupir de soulagement sous mon casque. La suite de la route fut moins stressante pour moi. Lorsque finalement on arriva devant chez elle. Je garai ma moto derrière sa voiture et je descendis en enlevant mon casque.
J’ai suivi la jeune femme jusqu’à sa porte. L’homme que j’étais ne put s’empêcher de la regarder en détails. Dans le fond c’était la première que je la voyais vraiment au naturel. Il faisait jour, j’avais pas un œil hors service, et j’étais pleinement conscient du moindre détail. Cette nana était parfaite. Des jolies courbes, des cheveux longs et détachés, un sourire et un regard à ensorceler n’importe quel mec. Cette voix dans ma tête me fit alors réaliser que je craquais mais alors totalement pour elle. Pourtant je devrais plutôt m’en éloigner pour la protéger davantage. C’est en respectant tout ce que je voulais mon cœur et non mon cerveau que j’entrais alors chez elle. Incapable de la laisser seule. Je découvrais l’intérieur de sa maison. Parce que ouais, Rose a une maison. Déjà je vois une très nette différence avec moi. J’pourrais jamais lui offrir tout ce qu’elle veut. Je pose les yeux un peu partout et j’aime son chez elle. C’est mignon, féminin et bien décoré.
“C’est très joli chez toi Rose”
Elle m’invita dans son salon alors j’obéis sagement. Je retire ma veste en cuir et la pose sur le fauteuil avec mes gants de moto et mon casque. En m’asseyant dans son canapé, je sors naturellement mon téléphone pour lui le message reçu durant le trajet. “A demain Warren.” Mon visage se liquéfie. Je sens que le lendemain je vais passer un sale quart d’heure. Mais si Rose n’est pas mêlée à toute cette histoire alors ça me vas. Finalement j’me dis même que je ne survivrais p’tet pas à demain. Alors je relève les yeux sur la sublime femme qui s’avance vers moi. Je retrouve le sourire, lance mon téléphone dans mon casque et oublie Adrien. Je veux profiter d’être avec Rose. Alors je me tournai un peu vers elle, le bras sur le dossier du canapé et le sourire aux lèvres alors que Rose me demandai comment j’allais et comment allaient mes blessures. Je relevais alors les yeux vers elle et me perdit dans son regard quelques instants.
“Je vais parfaitement bien, c’est en grande partie grâce à toi tu sais. Je sais que je te l’ai déjà dit par message mais merci pour tout ce que tu as fait.”
Ouais, je lui avais déjà dit par message mais là, de vive voix, cela prenait tellement plus de sens. Naturellement, enfin cela semblait naturel mais j’étais tellement pas habitué à agir comme ça, je lui pris la main et du pouce je caressais doucement le dessus de sa main.
“Tu voulais me parler de quelque chose ?”
Je redoutais un peu de ce qu’elle voulait me parler mais je voulais la rassurer au plus vite. Pourtant je savais pas vraiment comment faire sans trop lui en dire… Ou alors je jouais la carte de l’honnêteté mais je risquais de la perdre tout autant. Pas de pression inutile, j’espérais au fond qu’elle veuille me parler d’un tout autre sujet…
Je plongeais alors mon regard dans le sien à nouveau. Je refrénais une envie furieuse de l’embrasser à nouveau avec passion. Cela faisait quasiment un mois qu’on ne s’était pas vus. Je pensais à elle tellement souvent depuis notre rencontre. Je repassais notre échange fougueux dans ma tête en me disant que j’avais rêvé mais comme j’étais chez elle là maintenant je me disais que le rêve pourrait devenir réalité…
Lorsqu’elle sort de la clinique vétérinaire, le coeur de Rose s’accélère un peu. Le voir devant elle la rassure. Parce que ces dernières semaines avaient vraiment été difficile pour la jeune femme. Depuis qu’elle s’était rendue compte qu’elle était suivie, sans vraiment comprendre pourquoi, elle vivait dans une angoisse permanente. Est-ce qu’on la suivait parce qu’on voulait lui faire du mal ? Les hommes qui avaient attaqué Warren l’avaient-ils retrouvé ? Elle n’était pas certaine qu’ils l’aient vu lorsqu’ils étaient en train de fuir... Ou alors cette histoire de trafics humains qui circulaient dans les rues de New-York ? Ce serait quand même uns histoire de digne si c’était ça. Rose ne s’était jamais sentit en danger près de chez elle et près de son travail... Rose se concentra sur Warren. Il était là devant elle, plus beau que jamais. Les bleus et les marques n’étaient plus qu’une histoire ancienne. Elle sourit à sa remarque et lui dit :
«J’aimai bien ce petit coté blessé... Je me sentais utile.»
Rose lui fit une petite moue avant de regarder sa moto. Elle ne savait pas qu’il se déplaçait de la sorte, mais c’était logique en vrai. Ça allait très bien avec son petit coté badboy. Mais le regard de la jeune femme se perd derrière Warren. La voiture qui se trouvait sur le parking n’y était plus... Elle avait donc rêvé ? Elle n’en était pas certaine. Elle l’avait bu plusieurs fois ces derniers temps. C’était un sentiment qu’elle n’avait jamais connu et elle était loin de se douter que les choses allaient être pire dans quelques temps. Elle finit par sortir de ses pensées pour se concentrer sur le jeune homme. La main de ce dernier lui caressait doucement le bras ce qui la rassura un peu plus encore. Puis, elle lui demande alors s’il peut la raccompagner. Elle n’avait pas vraiment d’arrière pensée, non, elle voulait juste se sentir en sécurité. En fait, elle aurait pu demander à Monsieur Mitchell de venir l’aider, mais elle ne voulait pas le déranger. Elle lui proposa de la suivre en moto, comme ça, s’il devait repartir, il pourrait le faire librement. La main du jeune homme vient se glisser sous son menton avant qu’il ne lui répond qu’il la suivait avec plaisir. Elle lui fit un sourire avant de profiter du baiser qu’il lui offrit. C’était doux et tendre, tout ce qu’elle avait besoin en ce moment. Il lui avait manqué... plus qu’elle ne l’avait pensé jusqu’à présent. Puis, elle va à sa voiture avant de démarrer et de s’assurer que le jeune homme la suive. La jeune femme n’a pas remarqué que la voiture qui se trouvait sur le parking se trouvait derrière eux. Elle ne remarqua pas non plus que Warren s’en était rendu compte. Elle se concentra sur sa conduite et ils arrivèrent sans encombre chez elle. Elle le regarda se garer et l’invita à la suivre jusqu’à chez elle. Elle sortit ses clés de son sac et déverouilla la porte. Elle sentait le regard du jeune homme sur elle, mais fit semblant de ne pas le remarquer. Après tout, elle l’avait aussi détailler de haut en bas quelques minutes plus tôt non ? Et puis, actuellement, elle n’était pas au meilleur de sa forme. Elle était fatiguée par sa journée de travail et ne s’était maquillé que légèrement. Ses cheveux étaient un peu en bataille parce qu’elle les avait détachés avant de sortir de la clinique. Ils entrèrent finalement dans la maison et Warren lui fit déjà un compliment.
«Merci.»
Sa maison était certes belle, mais surtout, elle était un peu trop grande pour elle, mais elle s’y sentait bien... jusqu’à présent. Elle n’avait pas vu la voiture près de chez elle, mais elle se demandait maintenant si elle n’était pas suivi en permanence... Elle se secoua un peu et dit à Warren d’aller s’installer au salon alors qu’elle allait chercher deux verres d’eau. Elle pourrait peut-être commander quelque chose à manger aussi ? Elle demanderait à Warren s’il avait faim. Elle revient au salon avec les deux verres d’eau et voit que le jeune homme jeter son telephone dans son casque. Elle secoua la tête. Pourquoi les gens ne prennaient-ils pas soin de leur affaire ? Elle posa les deux verres et prit place près de Warren en lui demanda comment allait-il maintenant que les blessures étaient guérit. Leurs regards se perdirent l’un dans l’autre pendant un instant avant qu’il ne lui réponde qu’il allait bien, que c’était en grande partie grâce à elle. Il savait qu’il lui avait déjà dit par message, mais il la remercia pour tout ce qu’elle avait fait. La vétérinaire lui sourit doucement et lui dit :
«Tu n’as pas à me remercier. J’ai fais ce que je devais faire.»
Rose posa sa main contre sa tête pour la maintenir, légèrement penchée. La main de Warren caresse doucement celle de Rose et il lui demande alors si elle voulait parler de quelque chose. La jeune femme perd légèrement son sourire. Comment lui poser la question ? Lorsqu’elle avait rencontré le jeune homme, elle ne le connaissait pas du tout. Il lui avait dit qu’il n’était pas un mec bien pour elle. Elle n’avait pas posé de questions, mais maintenant qu’elle était suivit par des hommes, elle se demandait si sa rencontre avec Warren n’y était pas pour quelque chose... Mais qu’est-ce qu’elle racontait ? Il ne la mettrait pas en danger si ? Le regard du jeuen homme soutient le sien et pendant un moment, la vétérinaire se demandait pourquoi elle avait demandé au jeune homme de venir. Elle se reprit et secoua la tête avant de lui dire :
«Oui... J’avais quelque chose à te demander, mais je ne sais pas trop comment te le demander...»
La jeune femme baissa les yeux avant de tousser un peu pour se donner du courage.
«Voilà... Depuis que je suis partie de chez toi le mois dernier... J’ai une mauvais impression. Je suis partie de chez toi avec l’impression d’être observer et cette impression ne m’a pas lâché... En fait, elle s’est même accentuée. Tu as vu la voiture sur le parking en face de la clinique ? Je ne sais pas... je ne sais pas quoi en penser. Je pensais que si je n’y prêtais pas attention, ça passerait, mais non. Avec cette histoire de trafics humains qui circulent dans les rues, je ne sais pas quoi en penser... mais est-ce que ce serait possible que les hommes... qui t’ont taper... est-ce que c’est possible qu’ils m’aient vu ?»
Rose avait parlé trop rapidement, stressée, angoissée. Elle n’avait jamais sentit ce sentiment... Elle espérait que Warren pourrait lui donner des explications... La jeune femme chercha le regard du jeune homme, cherchant à se rassurer en attendant...
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Dernière édition par Rose E. Taylor le Sam 3 Oct 2020 - 18:35, édité 1 fois
Je devais voir la vérité en face. J'avais un choix à faire là, maintenant, tout de suite. Je devais soit tout lui dire et jouer la transparence avec elle au risque de la perdre pour de bon ou alors tout lui cacher pour la protéger et qu'elle en sache le moins possible sur moi. Si j'acceptais le marché avec Adrien, elle ne saurait jamais rien. Mais t'es con ou quoi ? Bien sûr que si elle le saura un jour. Non mais sérieusement qu'est ce qui se passe des fois dans ton cerveau pour que tu sois si débile Warren ? A force de prendre des coups, tous le temps aurais-je perdu une part de lucidité.
Alors que je songeais à mes différentes options, j'écoutais Rose. Si au début de son récit je la regardais avec tendresse et avidité. Au fur et à mesure qu'elle avançait dans son explication, je me rendais compte que tout était de ma faute. C'était à cause de moi si elle ne se sentait pas en sécurité, c'était à cause de moi si elle avait peur, si elle avait l'impression de devenir folle. Elle était stressée et anxieuse. Rien à voir avec la Rose que j'avais rencontré dans la ruelle pourtant la situation était tout autant anxiogène. Finalement je me redressais pour baisser les yeux, poser mes coudes sur mes cuisses, rejoindre mes mains en réfléchissant et surtout en fixant le sol devant moi. Je n'assumais clairement le fait d'être responsable de son mal être.
Dans ma « conversation » avec Adrien, le message était clairement passé. Si je ne faisais pas ce qu'il disait, il demanderait à son homme de main de s'en prendre à Rose. Et j'aurais beau faire mon maximum, je ne pouvais pas la protéger H24 sans que cela deviennent suspicieux ou maladif. Non je devais tout lui dire... Mais en aurais-je seulement la force... La force de lui dire oui. J'avais toujours été cash, ça ce n'était pas un problème. Je parle plutôt de la force d'affronter son visage, d'affronter sa réaction, d'affronter sa peur potentielle de moi, sa peur de mon passé. Lui dire que j'étais un meurtrier, j'en étais clairement incapable. Mais je devais lui dire que c'était ma faute si elle se sentait mal en cet instant...
Il y eut un blanc dans notre conversation. Enfin, je ne répondis pas de suite lorsque ce fut à mon tour de parler. Et plus les secondes passaient, plus un malaise s’abattait entre nous. Je savais qu'elle n'était pas stupide. Elle comprendrait bien rapidement que je me sentait coupable et que j'allais lui annoncer que c'était ma faute. Mais comment trouver les mots, les bons mots pour ne pas la perdre à tout jamais. Je fermais les yeux un instant en soupirant et en me levant. Je me dirigeais vers la fenêtre, tournant alors le dos à la jeune femme qui m'avait invité chez elle. Même si mon regard était porté sur l'extérieur, je ne regardais rien de particulier j'étais dans mes pensées...
« C'est ma faute Rose... »
J'avais lancé ça dans un soupir, une constatation affligeante de mon existence. Je respirais un bon coup et ajoutait à demi-mots :
« Je t'avais dit que j'étais pas un mec bien. Que j'avais un lourd passé. Que tu devrais fuir loin de moi... »
Je voulais être sincère elle méritait de la sincérité, de la franchise, de l'honnêteté. Et j'allais lui en donner.
« Il y a quelques années, j'étais au fond du trou. Drogue, Alcool, Combats illégaux... Un homme est venu vers moi et m'a sorti de là. Il m'a offert un emploi, une sortie de secours. J'ai pu renaitre et retrouver goût à la vie. Cet homme là m'a beaucoup aidé et je l'ai toujours respecté autant qu'il me respecte. Je lui dois ma vie... »
Je marquais une pause car je ne voulais pas entrer dans les détails.
« Je lui dois de l'argent depuis des années. Nous nous étions perdus de vu et je savais qu'un jour ou l'autre il reviendrait vers moi pour réclamer son dû. Il attendait juste le bon moment. Ce sont ses hommes qui m'ont tabassé pour que je rende l'argent. »
J'en arrivais au moment de notre rencontre. Elle aurait enfin l'explication du pourquoi je m'étais fait laminé ce soir-là.
« Depuis que je suis revenu sur NY, j'ai pris une lourde décision, je sais me battre et je sais faire mal mais je ne veux plus de ça. Je ne rends plus ces coups que je reçois. C'est pour ça que j'étais tellement amoché l'autre nuit. Je n'ai pas rendu un seul coup. Et tu m'a trouvé.... tu m'a sauvé. Mais ça IL l'a su. IL sait qui tu es et ce que tu représentes pour moi. Si je ne lui rends pas son argent ou si je ne fais pas ce qu'il me demande. IL s'en prendra à toi. »
Je me retournais alors vers Rose, J'avais les larmes aux bords des yeux ce n'était pas mon genre de pleurer. Ce n'était pas mon genre de ressentir autant d'émotions et d'affection pour quelqu'un mais là maintenant je ne contrôlais plus rien :
« Je ne veux pas qu'il te fasse du mal. Je ne veux pas que tu souffres à cause de … à cause de moi … Rose. Tu mérites pas. Je vais … Je sais pas en fait … je sais pas ce que je vais faire mais je ferais ce qu'il me demande. Je refuse que tu sois en danger par ma faute... »
Je passais une main sur mon visage en soupirant à nouveau. Voilà j'avais tout déballer. Enfin pas tout mais le reste je pouvais tout simplement pas. Déjà là si elle ne partait pas en courant ou si je ne me retrouvais pas à la porte dans la minute c'était déjà beau. Je plantais alors mes yeux dans les siens...
« Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir, que tu ne veuilles plus entendre parler de moi, que je sorte de ta vie. J'accepterais tout ce que tu voudras mais s'il te plait crois-moi quand je te dis que je ferais tout mon possible pour toi. Je ferais tout ce qu'il faut pour te protéger. Quoi qu'il m'en coute. »
Rose avait aimé se sentir utile envers quelqu’un et elle était tombée sur Warren. Ce qu’elle ressentait pour lui actuellement, après un mois, elle n’arrivait pas bien à le décrire. Parce qu’elle n’avait jamais été amoureuse au final. Ce qu’elle ressentait, c’était fort, doux, merveilleux. Elle voulait passer du temps avec lui et ce dernier mois, ça avait été un peu compliqué parce que Rose avait fait beaucoup d’heures au boulot... Puis, il y avait ces hommes qui la suivaient depuis ce moment aussi. Elle ne voulait pas croire que c’était à cause de Warren, ça ne pouvait être qu’une coincidance en fait. Parce qu’elle n’était presque jamais dans le Bronx, peut-être qu’ils l’avaient repéré parce qu’elle était «nouvelle» dans le coin ? Avec ces histoires de trafics d’êtres humains, Rose ne savait plus trop quoi penser. Elle était juste loin de s’imaginer que ce n’était pas du tout ça.
Rose doit se donner du courage pour parler de ce qui lui arrive à Warren. Elle ne veut pas qu’il la prenne pour une petite fille qui a peur de son ombre, ce qu’elle n’était clairement pas. En fait, elle ne s’était jamais sentit en danger et maintenant, elle était stressée, angoissée de sortir... Il n’y avait qu’à son travail où elle se sentait bien et chez elle. Mais même là, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à ces hommes... La vétérinaire prend le temps de trouver les bons mots afin d’expliquer à Warren ce qui se passe. Elle parle rapidement, trop vite sans doute. Elle espérait qu’il a comprit son histoire... Lorsqu’elle a fini de parler, elle cherche son regard, comme s’il était le seul à avoir la réponse à son insécurité... mais elle n’arrive pas à trouver son regard. Il semble être mal à l’aise et il pose ses coudes contre ses genoux pour se pencher vers l’avant et regarder le sol. Rose se redresse légèrement. Qu’est-ce qui se passait ? Plus le silence montait entre eux, plus la jolie blonde commençait à se poser des questions... Le passé de Warren était-il en train de le rattraper ? Est-ce qu’il avait à voir avec cette histoire ? Elle allait poser une main contre son bras, mais il se lève et il lui fait dos, regardant par la fenêtre. La jeune femme le regard, anxieuse. Elle est toujours assise sur le canapé lorsqu’il lui dit que c’était de sa faute. Le coeur de la jeune femme s’accélère. Comment ça de sa faute ? Il lui dit alors qu’il l’avait averti en lui disant qu’il n’était pas un mec bien. Mais Rose se refusait de juger quelqu’un seulement par son passé et elle était prête à le lui dire, mais il ne lui en laissa pas le temps. Il se mit à parler, à lui dire qu’il y avait quelques années, il était au fond du trou, qu’il avait sombré dans la drogue, l’alcool, les combats illégaux. La jeune femme avait du mal à le croire, mais elle le laissa parler. Elle devait savoir en quoi il se rendait coupable du fait qu’elle était suivie depuis plus d’un mois... Il lui dit qu’il y avait un homme qui était venu le voir et qu’il l’avait sorti de là. Il lui avait donné un emploi, il avait pu renaître et retrouver gout à la vie. L’homme l’avait beaucoup aidé et il l’avait toujours respecter autant que l’homme le respectait. Il lui devait la vie. D’accord... pour l’instant, Rose ne voyait pas en quoi cela faisait de lui une mauvaise personne. Il avait certes sombrer, mais l’important, c’était qu’il avait remonté la pente non ? La jeune femme posa ses pieds sur le sol de son salon, toujours assise sur le canapé. Il lui dit alors qu’il devait de l’argent depuis des années à cet homme, qu’ils s’étaient perdu de vue tous les deux. Warren n’était pas bête, il savait que l’homme allait revenir vers lui un jour ou l’autre pour réclamer le tout. Cependant, il attendait le bon moment et il l’avait trouvé. Ce fameux soir où Rose avait trouvé le jeune homme dans la ruelle. Rose se leva du canapé et s’approcha du jeune homme qui continua ses explications. Elle n’avait pas vraiment comprit encore pourquoi elle était impliquée dans cette histoire...
Warren lui expliqua que depuis qu’il était revenu à New-York, il avait prit une décision. Il savait se battre certes, il savait faire mal, mais il ne voulait plus le faire. Il ne voulait plus rendre les coups. C’était tout à son avantage bien sûr, Rose le savait... mais il aurait pu se défendre ce fameux soir... Au moins, éviter les blessures les plus violentes... Parce qu’il avait décidé de ne plus se battre, il s’était fait dérouillé et Rose l’avait aidé. La jeune femme s’arrêta à mit parcours entre son canapé et Warren. Ce dernier lui dit alors qu’elle l’avait trouvé et sauvé et il l’a su. L’homme l’a su. Rose se raidit sur place. Il savait ce qu’elle représentait pour Warren... La jeune femme ne bougeait plus et lorsque le jeune homme lui dit qu’il pourrait s’en prendre à lui s’il ne rendait pas les sous qu’il lui devait, il pourrait s’en prendre à elle ! La vétérinaire n’en croyait pas ses oreilles. La seule personne sur qui elle tombe dans cette ruelle l’entraine dans un tourbillon de sentiments et d’émotions différentes... Elle le voit se retourner vers elle et elle baisse les yeux. Elle n’a pas vu comment il est mal, qu’il a les larmes aux yeux... Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Lui dire de partir au risque de le regretter par la suite ? Et même s’il partait, est-ce que l’homme n’allait pas la poursuivre quand même ? Warren lui dit alors qu’il ne voulait pas que l’homme lui fasse du mal, qu’elle souffre à cause de lui. Qu’elle ne le méritait pas. Il lui dit alors qu’il ne savait pas quoi faire, mais qu’il allait accepter ce qu’il lui demande, qu’il refusait qu’elle soit en danger par sa faute. Elle relève la tête au moment où il lui dit tout ça. Il trouve son regard cette fois et il lui dit qu’il pouvait parfaitement comprendre qu’elle ne veuille plus le voir ou entendre parler de lui, qu’il sorte de sa vie... Rose secoue la tête. Non, non elle n’a pas envie qu’il sorte de sa vie... Non ! Il lui dit qu’il acceptera la sentence, mais qu’elle devait le croire quand il lui dit qu’il ferait tout son possible pour elle, pour la protéger quoi qu’il lui en coûte. C’est trop... Trop pour Rose qui retient ses émotions et ses sentiments depuis trop longtemps maintenant. Rose qui n’a pas l’habitude de tout garder pour elle.
«Non. Non je ne veux pas que tu t’en ailles...»
Elle s’approche de lui, les yeux embrouillés de larmes et lui dit :
«Je... je peux t’aider.»
Avec son boulot et le fait qu’elle ne dépense pas des sous à tout va, la jeune femme avait fait des économies pendant des années et elle pouvait sans doute aider Warren, au moins en parti. Elle ne savait pas combien il devait, mais elle pouvait aider. Elle le regarda pendant un moment, laissant un espace entre eux, cherchant ses mots pendant un moment avant de reprendre :
«Ton passé est ton passé, on ne peut pas le changer. Tout comme le mien bien que je me doute que j’ai été plus sage que toi...»
Elle s’efforce de sourire un peu avant de perdre ce semblant de sourire et de continuer :
«Ne me demande de te pousser en dehors de ma vie, plus maintenant... Je... Je ne peux pas le faire...»
Elle ne pouvait plus le faire. Clairement, elle était enfoncée dans ses sentiments beaucoup trop profondément pour qu’elle puisse l’oublié. Si elle le faisait, elle se détruirait. Elle le savait. Vivre intensément une relation, elle ne l’avait jamais fait. Pourtant, elle savait qu’avec Warren, la vie ne serait pas toute rose, mais est-ce que la vie l’était ? Elle combla l’espace entre eux et posa une main tremblante contre la joue du jeune homme :
«Peu importe ce que tu as fais, ce que tu feras... Ne fais rien qui pourrait te mettre en danger pour moi... Je ne veux pas... Je ne peux pas t’expliquer les émotions par miliers et les sentiments qui se mélangent entre moi... Je ne... Je ne peux pas te laisser partir.»
C’était sans doute égoïtste de sa part. Peut-être que l’homme donc Warren parle allait lui faire du mal, à eux deux. Mais Rose ne pouvait pas laisser tomber. Elle ne pouvait pas le laisser tomber. Elle se devait d’être là.
«De toute façon... Je suis mêlée à cette histoire depuis que je t’ai sauvé non ? Je t’aiderais...»
Elle se répétait sans doute, loin de se douter que dès le lendemain, les choses allaient se gâter. Elle glissa ses bras autour du cou du jeune homme et le serrant dans ses bras, posant sa tête contre son torse pour entendre son coeur battre. Le sien, il menaçait de lâcher dans les minutes à venir s’il ne lui disait rien.
«Ne me laisse pas tomber s'il te plait...»
C’était presque irrationnel que Rose ne parte pas. Une personne normale aurait sans doute mit Warren à la porte, mais elle, elle ne pouvait pas. C’était comme lorsqu’elle s’occupait d’un animal blesser à la clinique. Elle ne pouvait pas laisser tomber. Ce n’était pas son genre. Peut-être qu’elle allait le regretter, peut-être qu’elle allait souffrir, mais elle ne le laisserait pas tomber.
«Parce que moi, je ne te laisserais pas tomber Warren... peu importe ce que ça me coûtera»
Elle redressa la tête et vient poser ses lèvres sur celles du jeune homme. Elle ferma les yeux et les larmes qui menaçaient depuis quelques minutes déjà coulèrent contre ses joues, venant se mêlées au baiser. Les mains de Rose quittèrent le cou de Warren avant de venir lui attraper les bras pour qu’il vienne l’enlacer. Elle avait besoin de se sentir en sécurité là maintenant. Elle repositionna ses bras autour du cou du jeune homme, jouant de ses doigts avec ses cheveux... Elle voulait juste se sentir vivante ce soir... Elle poussa doucement Warren contre le mur le plus près de la fenêtre pour le coincer entre elle et le mur. Pas question qu’il s’échappe. Elle murmure alors contre ses lèvres, suppliante :
Etrangement je me sentais à la fois mieux et moins bien qu’avant. Je me sentais libéré d’un poids. Et encore je n’avais pas tout dire Rose mais elle en savait déjà un peu plus sur moi. C’était important pour moi qu’elle en sache plus sur ma vie même si elle n’était pas glorieuse. Et je me sentais mal rien qu’à l’idée de devoir sortir d’ici. Rien qu’à l’idée de devoir disparaitre de sa vie. Je sais que je vais me répéter mais rose fais de moi quelqu’un de bien et j’aime ‘homme que je suis à ses côtés. J’aimerais tellement qu’il reste encore et encore. Mais je sens que cela va être compliqué. Je sens qu’Adrien ne me laissera pas avoir cette vie. Il contrôle ma vie, je le sais, je le sens.
Je croise le regard de Rose. Il est à la fois doux et sensible. Mais il est aussi embrumé par des larmes. Elle est triste mais j’ignore encore si c’est de par mon histoire et le fait que je l’ai mise en danger ou du fait que je lui annonce que je suis prêt à la quitter si elle le désire. Je la regarde avec intensité, douceur et désir. Je voudrais tant que ses mains me touchent encore et encore, la prendre dans mes bras pour la consoler, mais elle semble sous le coup des émotions pour l’instant et je ne veux pas brusquer. Je reste là, figé, devant elle en attendant sa réponse. Sa sentence que j’accepterais quoi qu’elle dise. Elle secoue alors la tête en disant qu’elle refuse que je parte. J’en ouvre la bouche de surprise. Une personne sensée d’esprit m’aurait dit de partir, m’aurait engueulé ou m’aurait frappé mais elle est différente. Rose est différente des autres. Elle propose de m’aider. Je suis sur le cul. Je ne m’attendais pas à ça. Elle garde une certaine distance avec moi, le temps de trouver ses mots je suppose. Je la laisse faire.
Elle accepte mon passé en disant que notre passé est justement passé et que l’on ne peut pas revenir dessus. Mais le souci avec mon passé c’est qu’il est sombre. Bien trop sombre pour la fleur douce et délicate qu’elle est. Sa remarque sur nos passé bien différents me fait sourire le temps d’une seconde. Comme toujours même dans la pire des situations, elle trouve le moyen de dire une boutade. Le sérieux entre nous revint bien vite puisqu’elle m’assura qu’elle ne pouvait pas me faire sortir de sa vie, plus maintenant. Doucement elle se rapprocha de moi, je la suivais du regard mais ne bougeait plus. Comme si je ne réalisais pas que cet instant était en train de se produire. Je ne réalisais pas qu’elle voulait que je reste près d’elle. Ses mots fusaient en moi comme des bombes. Peu importe ce que je ferais… je ferais tout ce que je dois faire pour la sortir de là… ne pas se mettre en danger… impossible, je la protègerais… les émotions par milliers… Oh misère j’en avais tellement aussi en moi… Sa main caressa ma joue et instantanément je fermais les yeux, profitant de ce contact sur ma peau. Même si pour le coup, j’avais une barbe naissance. Quand elle reprit la parole, c’était pour supposer quelque chose qui s’avérer être exact. Elle était mêlée à tout cela depuis l’instant où elle m’avait aidé. Dans un soupire je lui répondis en plongeant à nouveau dans son regard :
« Ouais… Depuis que tu m’as aidé, il te fait suivre… C’est ma faute… »
Je m’en voulais tellement de l’impliquer dans tout ça, mais c’était trop tard pour l’en écarter. Cela la mettrait encore plus en danger alors autant qu’elle reste près de moi. Elle passa ses bras autour de mon cou, collant sa tête contre mon torse. Je la pris alors dans mes bras. Ce contact aussi simple m’avait manqué en un mois. Elle m’avait manqué. Elle me demanda de ne pas la laisser tomber. Je fermais à yeux à nouveau profitant de l’instant, posant un doux baiser dans ses cheveux en disant doucement :
« Jamais Rose jamais… »
Je ne pouvais plus me résoudre à partir, à la laisser. J’étais prêt à le faire pour son bien ou si elle me l’avait demandé mais en fait j’en étais tout simplement incapable. J’étais devenu accroc à elle. Rose était devenue le centre de toutes mes attentions. Je ne voyais plus qu’elle, je ne ressentais plus qu’elle, je voulais être avec elle. Il n’y avait que ça qui comptait désormais, son bien-être et nous. Elle ne me laisserait pas tomber non plus. Ce petit bout de femme avait tout de même son caractère et cela me plaisait de plus en plus. J’avais un sourire alors qu’elle redressait la tête. Mes mains glissèrent de son dos à ses hanches lorsqu’elle se mit sur la pointe des pieds pour m’embrasser. J’adorais avoir ses lèvres sur les miennes. Je pourrais l’embrasser durant des heures, profitant de cet instant pour qu’il dure le plus longtemps possible. Pourtant elle pleurait, je pouvais le sentir. Je l’enlaçais avec délicatesse et force en même temps afin qu’elle soit encore plus proche de moi. Elle me poussa contre le mur, je lui souris un instant avant de l’embrasser à nouveau.
Entre deux baisers elle me murmure de rester. Je la repousse légèrement juste pour voir ses yeux. Posant une main sur sa joue pour essuyer ses larmes, je plonge alors mon regard dans le sien. Elle est tellement magnifique que je me mordille la lèvre avant de lui répondre.
« Je serais toujours là Rose. Je resterais toujours à tes côtés… »
Une de mes mains resta sur sa joue mais l’autre descendit au creux de ses reins afin qu’elle se rapproche de moi à nouveau. Je l’embrassais mais cette fois-ci avec plus de passion et d’audace. Je sentais son souffle contre le mien qui s’accélérait en même temps que le mien. La voir ce soir était déjà un cadeau, lui parler était une délivrance mais la sentir si près de moi et si en clin à en vouloir plus était une extase sans nom. Elle était ma dose d’héroïne en puissance. La montée d’adrénaline qui avançait dans mes veines, faisant battre mon cœur toujours un peu plus vite à chacun de nos baisers toujours plus passionnés. Dans un élan, je me redressais et retournais la situation pour la laquer à mon tour contre le mur. Elle était prisonnière de mes bras et de mon corps toujours plus pressant contre le sien. Elle était prisonnière de notre relation et j’étais prisonnier de mes sentiments naissants pour elle. Entre deux baisers ma main descendit le long de son bras pour finalement glisser doucement sous son T-shirt. Je sentais alors sa peau délicate sous mes mains rugueuses. Elle semblait tellement fragile et douce… Je voulais la protéger, la chérir et l’aimer comme elle pourrait le mériter.
Mon désir pour elle montait à mesure que nos cœurs s’emballaient. Je ne pu me retenir davantage et son t-shirt vola dans la pièce. Mes baisers glissèrent dans son cou, son parfum m’enivrait de plus en plus. Je sentis alors mon t-shirt qui à mon tour vola.
J’étais bien plus en forme qu’à notre dernière rencontre. Je l’attrapais doucement par les cuisses pour la soulever et la prendre dans mes bras. Ses cuisses s’enroulèrent autour de moi alors que je la plaquais à nouveau contre le mur, me frottant à elle avec bien plus d’ardeur et de désir. Elle était désormais obligée de sentir mon désir pour elle. C’était devenu dur de le masquer.
« Je te veux ma Rose. Là, maintenant tout de suite…. »
Je la reposais doucement en continuant de l’embrasser afin de la laisser m’emmener dans un endroit qui serait bien plus approprié que devant la baie vitrée de sa maison…
Insensée. Voilà ce qu’elle était actuellement. Parce que Rose aurait pu prendre ses jambes à son cou, qu’elle aurait pu hurler, crier, pleurer, taper dans quelque chose, mais à quoi cela aurait-il servi ? Non, la jeune femme ne pouvait tout simplement pas dire à Warren de partir. Pas après tout ce qu’ils venaient de vivre pendant un mois même s’ils ne s’étaient pas trop vu. Pas après ce qu’elle avait ressenti la première fois qu’elle l’avait embrassé dans son appartement. Le mélange d’émotions, de sentiments, de bien être, de peur aussi un peu, elle voulait le vivre encore et encore. Non, ce n’était pas le passé du jeune homme qui allait changer quelque chose. Peut-être que Rose allait le regretter. Peut-être qu’elle allait être blessé, meurtrie ou autre chose, mais elle ne pouvait pas le laisser tomber. C’était comme si une force inconnue les avaient réunis tous les deux. Comme s’ils avaient quelque chose à faire ensemble, que ce soit pour le meilleur et pour le pire. Sa propre réaction la surprend, mais ce n’est rien à côté de celle de Warren. Ce dernier s’attendait sans doute à ce qu’elle réagisse autrement. Comme toute personne normale, le jeune homme s’attendait sans doute à devoir prendre ses affaires pour partir, mais ce n’est pas le cas. Il faut qu’il reste, elle a besoin de lui. Elle a maintenu une distance entre eux, mais elle va vite la combler. Elle lui fait remarquer qu’ils avaient tous un passé, même si le sien était sans doute plus sage que le sien. La remarque les fit sourire tous les deux un moment avant qu’elle ne lui dise qu’elle ne peut plus le faire sortir de sa vie. Il serait trop dur d’essayer de reprendre une vie normale. Elle pensait à lui nuit et jour, faisant de ses rêves, ses cauchemars des endroits où elle aimait se réfugier. Il était toujours là. Peut-être que son passé était affreux, mais elle voulait apprendre à le connaitre, elle voulait être là pour lui, lui faire comprendre qu’il ne serait plus seul à l’affronter. Bien sûr, la jeune femme ne savait pas tout, sans doute qu’elle ne serait pas tout, mais c’était un risque. Elle s’approcha du jeune homme, continuant de lui dire qu’elle serait là peu importe ce que ça lui couterait. De toute façon, n’était-elle pas mêlée à toute cette histoire depuis le moment où elle avait sauvé Warren ? Ce dernier lui confirma que depuis qu’elle l’avait aidé, elle était suivie. C’était de sa faute… Non. Rose avait posé une main contre la joue du jeune homme et elle secoua la tête.
« Non, ce n’est pas de ta faute. J’aurai pris mes jambes à mon cou ce soir-là, tu serais sans doute mort et moi, je m’en voudrais de t’avoir laissé dans cette ruelle. Je ne pouvais pas te laisser là-bas. C’est contre ma nature. On va affronter tout ça ensemble… Je te le promets. »
La jeune femme passa ses bras autour de son cou avant de poser sa tête contre le torse de Warren. Son cœur à elle battait tellement fort qu’il pouvait sans doute l’entendre. Elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait, mais elle se lançait à corps perdu dans cette relation. C’était Liz qui allait être contente… ou alors, elle allait lui faire la morale… Mia aussi. Ses amies allaient sans doute s’inquiéter pour elle, comme elle l’avait fait avec elles. Combien de fois Rose s’était-elle inquiété pour Liz et ses relations d’un soir ? Elle pouvait tomber sur n’importe qui, mais elle continuait… Et Mia. La pauvre avait vécu quelque chose de traumatisant et Rose s’inquiétait toujours de savoir si elle allait bien. Rose se reconnecta à la réalité lorsque Warren passa ses bras autour d’elle. Elle se sentait en sécurité. Là, où personne ne pourrait venir la prendre… Elle lui demanda de ne pas la laisser tomber. C’était une phrase qui était sortie toute seule de sa bouche. Même si elle était entourée d’amies, Rose se sentait parfois bien seule et la présence de Warren dans sa vie n’était pas anodin. Il était là pour lui faire oublier sa solitude. Il venait de déposer un baiser dans ses cheveux et il lui répondit que jamais il ne la laisserait tomber. Le cœur de Rose bondit dans sa poitrine. Elle savait qu’elle avait pris la bonne décision en lui disant de rester. La jeune femme redressa la tête, lui disant qu’elle ne le laisserait pas tomber, c’était une certitude. Les mains de Warren glissèrent de son dos à ses hanches lorsqu’elle les guida puis elle se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Les larmes qu’elle retenait depuis un moment glissèrent sur ses joues pour venir se mêler à leur baiser et Warren reserra son emprise sur elle, pour la protéger, pour la maintenir contre lui. Elle le poussa doucement contre le mur le plus près et elle sentit son sourire avant de continuer de l’embrasser encore un moment. Elle le supplia de rester avec elle. Elle ne pouvait pas rester toute seule, plus maintenant. Elle se demandait ce que ces hommes qui la suivaient pouvaient lui faire si elle se retrouvait toute seule. Le jeune homme la repoussa juste assez pour voir ses yeux. Il passa une main contre sa joue pour essuyer les larmes qui coulèrent et il lui dit qu’il serait toujours là, pour toujours. La jeune femme sourit doucement et sentit que l’une des mains du jeune homme trouvait le creux de ses reins pour la rapprocher. Elle ne se fit pas prier. Le baiser reprit, mais ce n’était plus que de la tendresse. Il y avait de la passion, de l’envie. Le désir que Rose avait ressenti pour Warren le premier revient au creux de ses reins aussi rapidement que la vitesse de la lumière. Légèrement étourdie par ce qu’elle ressentait, la jeune femme ferma les yeux pour ressentir encore plus les sentiments qu’elle avait pour lui. Leurs souffles étaient beaucoup plus rapides, se mélangèrent ensemble. Puis, Warren inversa les rôles et la plaqua contre le mur. La jeune femme laissa échapper un soupir de désir, continuant de mener la passion dans leur baiser. Elle n’avait pas lâché son cou, elle se retrouva coincée entre le mur et le corps du jeune homme. C’était agréable, c’était excitant et clairement ce soir, elle n’allait pas se mettre de barrière. Il n’était plus blessé, ils étaient tous les deux des adultes consentants. Le corps du jeune homme contre le sien, la vétérinaire laissa échapper quelques soupirs bien sentit. Rien ne laissa place à l’imagination, elle en avait autant envie que lui, c’était clair. L’une des mains de Warren venait à glisser le long de son bras puis se glissa sous son t-shirt. Des frissons l’envahirent lorsqu’il la caressa doucement. Elle n’avait jamais ressenti quelque chose de la sorte. Puis, le vêtement vola au travers de la pièce avant qu’elle ne sente les baisers de son amant dans son cou. Elle laissa échapper un gémissement de plaisir avant de glisser doucement ses mains sous le t-shirt du jeune homme. Elle explora son torse, son ventre avec ses mains un moment avant de lui faire subir le même sort que son propre vêtement. Elle sentit les mains de Warren l’attraper par les cuisses pour la soulever et c’est par automatisme qu’elle entoura ses hanches de ses jambes, sentant de nouveau le mur contre son dos. Elle entoura ses mains, ses doigts glissèrent contre les cheveux du jeune homme. Elle pouvait ressentir son envie, son désir pour elle, cela ne faisait plus de doute. Il lui dit alors qu’il la voulait, là maintenant, tout de suite. Rose le regarda pendant un petit moment avant qu’il ne la dépose au sol et qu’il ne reprenne les baisers. Ce n’était pas le moment de faire des folies devant la baie vitrée de la maison. Rose repoussa doucement le jeune homme et mit fin au baiser pour l’entrainer dans le couloir puis les escaliers desservant les chambres à l’étage. Elle lui tenait la main et était pressée de l’entrainer dans sa chambre. La jeune femme s’arrêta sur le palier des escaliers, Warren toujours dans les escaliers. Ainsi, elle était un peu plus grande que lui. Elle glissa de nouveau ses bras autour de son cou pour venir poser tendrement ses lèvres avant de le lâcher et de reculer doucement, un petit sourire sur ses lèvres. Elle l’invita à la suivre jusqu’à la pièce au fond du couloir. Elle avait prit un peu d’avance, elle pourrait peut-être enlever ce pantalon qui la gênait… toujours en marche arrière, elle le vit arrivée, elle n’aurait pas le temps. Elle le laissa venir jusqu’à elle.
« Bienvenue dans mon univers… »
Sa chambre était très sobre, blanche avec quelques tableaux de fleurs. Oui, c’était très original, elle en était consciente, mais c’était sa chambre, l’endroit où elle se sentait bien. Warren restant sur le pas de la porte, Rose s’approcha de lui et l’attrapa par la ceinture pour l’attirer vers elle. Elle l’embrassa sur ses lèvres tout en reculant doucement vers le lit et s’y laissa tomber, entrainant le jeune homme dans sa chute. Elle rigola avant de reprendre son sérieux. Elle le regarda dans les yeux, détailla ses traits. Elle était tombée amoureuse de lui. Maintenant, ce n’était plus une simple hypothèse, c’était la vérité. Son cœur s’emballa une nouvelle fois. Qu’est-ce que la vie leur réservait ? Elle ne le savait pas, mais elle était prête à prendre le risque. La jeune femme se perd dans son regard pendant quelques instants avant de venir reprendre leurs baisers passionnés débuter à l’étage du dessous. Rose attire Warren contre elle pour le sentir plus près d’elle, entourant ses jambes autour de ses hanches pour le maintenir contre elle. Pendant de longues minutes, on n’entend que leurs souffles avant que la vétérinaire ne se redresse un peu pour enlever son soutien gorge puis venir détacher son pantalon et celui du jeune homme. C’était maintenant ou jamais.
« On ne pourra pas faire machine arrière… tu le sais ? »
Rose avait murmuré ces mots, sa voix était rauque, rempli de désir, de sentiments, d’émotions. Oui, ce soir, ils allaient faire un grand pas dans l’inconnu. Est-ce qu’ils allaient tenir le coup ensemble ? Est-ce que le passé de Warren n’allait pas les mettre à rude épreuve ? Rose s’en fichait complètement, elle fit basculé le jeune homme sur le lit pour grimper sur lui et venir l’embrasser passionnément. C’était maintenant ou jamais. Elle enleva son pantalon tant bien que mal, en fit de même avec celui du jeune homme, ce dernier l’aidant un peu. Débarrassés des derniers morceaux qu’étaient leurs sous-vêtements, Rose fit asseoir Warren sur le bord du lit et vient se placer sur lui. A ce moment, elle décida de la danse. S’unir maintenant pour ne plus penser… Elle souleva doucement son bassin pour guider l’intimité du jeune homme en elle et retient son souffle lorsqu’elle le sentit en elle. Elle posa doucement son front contre celui du jeune homme et ferma les yeux avant de prendre les devants de leurs ébats. Elle en avait trop envie, elle précipitait peut-être les choses, mais là, maintenant, c’était que du désir et du plaisir qu’elle ressentait pour Warren… Ses mains se glissèrent dans le dos du jeune homme pour s’y agripper, enfonçant ses ongles dans sa peau, ses gémissements envahissant doucement la chambre au rythme de ses mouvements… C’était juste parfait comme moment… Loin de tout ce qui allait se passer le lendemain…
Elle était devant moi. Cette Rose qui illuminait mon existence depuis près d'un mois maintenant. Même si nous nous étions vus que deux fois en comptant maintenant, j'avais la certitude qu'elle était l'ange qui saurait me montrer le bon chemin à suivre. Elle était la belle et douce jeune femme auquel j'avais toujours osé rêver sans jamais la trouver. Et finalement c'était elle qui m'avait trouvé dans cette ruelle. C'était elle qui m'avait sorti de l'ombre. C'était elle qui faisait battre mon cœur... C'était elle qui faisait que j'étais en vie et surtout que je voulais continuer à vivre. Son regard sur moi, sa façon de se mordre la lèvre, son humour sous pression, sa conversation, sa façon d'être, son touché sur ma peau, son contact sur mes lèvres, sa respiration de plus en plus accéléré... Tout cela me faisait devenir fou d'amour pour elle à chaque seconde que je passais avec elle.
Finalement après des explications sur mon passé, nous étions passé à un tout autre sujet. Celui de rester ou non dans la vie l'un de l'autre. Rose m'avait fait une véritable déclaration et finalement m'avait embrassé avec fougue et passion. Je lui avait rendu ses baisers. C'était peut-être la pression pour moi d'un futur incertain ou l'empressement de conclure notre attirance mutuelle mais nous avions rapidement perdus une première partie de nos vêtements. Je faisais ainsi comprendre à Rose que je la désirais. Si elle l'avait probablement senti à travers mon pantalon, c'était toujours plus délicat de le dire doucement à une femme, espérant par la même occasion avoir son consentement. Quoique là, je doutais de ne pas l'avoir. Je concluais ma demande par une couverture de baisers dans son cou.
Son odeur était une douce drogue que je savais d'ores et déjà que le sevrage même pour quelques heures allait être compliqué. J'étais totalement mordu. Ce n'était pas quelque chose que j'avais recherché mais c'était un sentiment nouveau que j'appréciais de plus en plus et que j'adorais ressentir. Surtout pour une femme comme Rose. La jeune femme me repoussa pour mais pour m'emmener dans une autre pièce. Je pris sa main et la suivit tout en la dévorant des yeux. Elle était sublime, elle était désirable, elle était douce et tellement séductrice. Lorsqu'elle se retourna en haut de l'escalier pour m'embrasser à nouveau. Je posais aussi mes mains autour d'elle pour la sentir sous mes doigts, pour la caresser, pour prendre conscience que cet instant était réel.
Finalement, nous arrivâmes dans sa chambre. Lorsqu'elle ouvrit la porte elle me souhaita la bienvenue dans son univers. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Cela ressemblait à ce que je lui avait dit quand elle était entrée chez moi. Rose m'attrapa par la ceinture, je me laissais faire. L'embrassant, la caressant, ralentissant sa chute sur le lit en me positionnant au dessus d'elle. Au fil des embrassades et du désir montant entre nous, elle reprit le dessus sur moi. Je la comblais de caresses, de baisers sur ses lèvres mais également sur son corps. Des vêtements furent encore retirés mais lorsqu'arriva le moment de retirer son soutien-gorge, Rose me prévint qu'il n'y avait plus de marche arrière possible. Je ne voulais plus reculer. Je voulais avancer :
« Avec toi à mes côtés, je ne veux que foncer droit devant. Je ne veux plus regarder en arrière. Tu es tout ce que je désire en cet instant et je ferais tout ce que tu veux. »
Je scellais mes mots par un énième baiser en descendant progressivement jusqu'à ses seins que j'embrassais tour à tour avec douceur et passion à la fois. A chaque baiser un peu plus fort, je sentais son corps frissonner sous mes doigts, sous mes lèvres. Je ne voulais que son bonheur et si son bonheur était de lui faire l'amour alors elle serait comblée.
Les instants suivant se passèrent bien trop vite pour que je me souvienne de tous les détails mais j'étais comblé et je crois qu'elle aussi. Nos souffles toujours plus rauques, nos respirations de plus en plus rapides, nos mouvements de corps qui s'unirent finalement pour ne faire qu'un et combler ce vide dans nos cœurs et nos âmes afin que nous soyons pleinement satisfaits de ce moment charnel et intense. J'avais senti ses ongles dans ma peau alors que son désir montait en même temps que le mien. Nous avons gémis à l'unisson dans une osmose parfaite. Mon regard grisant de désir pour elle plongea dans le sien alors qu'un de mes mains caressa sa joue.
« Rose... Tu es tout ce dont j'ai toujours rêvé. »
Quelques minutes plus tard, je sortais de la salle de bain de ma douce Rose alors que je la retrouvais sur son lit. Elle était toujours aussi belle. J'attrapais mon boxer en m'asseyant à ces côtés. Naturellement ma main glissa le long de son dos alors qu'elle me regardait. Je lui sourit en me demandant si je devais rester toute la nuit ou partir dès maintenant mais en fait j'en était tout simplement incapable. J'étais incapable de la laisser. J'étais incapable de vivre sans elle désormais. Alors que mon regard glissais sur son corps au même rythme que ma main, j'étais perdu un instant dans mes pensées...
« Je ne veux rien te cacher Rose. Demandes-moi tout ce que tu veux, je répondrais à tout et je ferais tout ce qu'il faut pour que ça fonctionne nous deux. Je te le promets. »
Une parenthèse dans ce monde de brutes. Voilà ce qui s’était en train de se passer dans la vie de Rose. Parce que depuis qu’elle avait rencontré Warren, ce dernier avait changé sa vie. Certes, il y avait ces hommes qui la suivaient, mais est-ce que c’était vraiment important ? Pour l’instant, elle ne faisait rien de mal et eux non plus. S’ils n’avaient que ça à faire de la surveiller alors soit. Peut-être qu’ils allaient se lasser ? Mais peut-être qu’ils recherchaient des informations sur elle pour pouvoir coincer Warren ? Son passé était si terrible que ça ? Peut-être. Ce n’était pas le moment de poser des questions, elle n’en avait pas envie. Depuis un mois, sa vie tournait autour du jeune homme même s’ils ne s’étaient vu que deux fois réellement. La vétérinaire n’avait pas l’intention de le laisser tomber. Elle était impliquée dans cette histoire contre son gré, mais ce n’était pas grave. Elle n’allait pas le laisser tomber. Elle avait l’intuition que s’il se retrouvait seul, les choses allaient partir en vrille. Elle était là pour lui.
Après la courte discussion sur le passé du jeuen homme, Rose laisse ses sentiments se dévoilés. Elle n’a plus envie de se cacher, plus envie de retenir ce qu’elle ressent pour lui. Peut-être que c’est trop rapide, peut-être qu’ils allaient se rendre compte que les choses étaient beaucoup plus difficile s’ils sont ensemble, mais c’était un risque à prendre. Leurs t-shirts volèrent rapidement dans le salon avant que la jeune femme n’emmène le jeune homme vers les escaliers qui menaient à sa chambre. Là maintenant, elle ne pensait qu’à eux deux. Elle l’entraina dans sa chambre, lui souhaitant un bienvenue dans son univers. Elle était bien à ce moment. Elle se dirigea vers le lit, leurs caresses se faisant de plus en plus pressantes pour tous les deux. Le désir montait à la vitesse de l’éclair comme si leurs deux corps avaient attendu ce moment depuis tant d’années, comme s’ils étaient voués à se retrouver dans ce lit alors qu’ils ne se connaissent que depuis quelques semaines. Puis, Rose reprend le dessus, se place sur Warren lui disant alors qu’ils ne pouvaient plus reculer s’ils franchissaient le pas. Le jeune homme lui dit alors qu’avec la jolie blonde à ses cotés, il ne pouvait qu’aller de l’avant. Qu’il ne voulait plus regarder en arrière. Elle était tout ce qu’il désirait en ce moment et qu’il ferait tout ce qu’elle voulait. La jeune femme glissa ses mains contre les joues du brun. C’était des mots profonds pour un homme qui ne connaissait la blonde que depuis quelques temps, elle était touchée. Il vient l’embrasser et rapidement, tous les deux furent unis par la passion et le tendresse. Leurs corps frissonnaient sous la caresse de l’autre et les instants qui suivirent furent les plus merveilleux que Rose avait passé depuis longtemps...
La monté au septième ciel fut intense et forte. Leurs corps avaient répondu à chaque des mouvements de l’autre et ça avait été magique. La jeune femme était allongée sur son lit lorsque Warren lui dit qu’elle était tout ce qu’il avait rêvé. En sueur, légèrement essoufflée encore, la vétérinaire se redressa sur un coude avant de lui dire :
«Tout ce que tu as rêvé ? Tu es sûr ?»
Elle lui fit une petite moue. Elle ne pouvait sans doute pas comprendre qu’elle venait d’entrer dans la vie du jeune homme et tout allait changer dans leurs deux vies. La jeune femme lui caressa doucement la joue avant de le laisser aller prendre une douche. Elle aurait pu aller le rejoindre, mais elle savait qu’elle n’aurait pas résister à ce corps qui venait de la combler parfaitement... Il revient quelques minutes plus tard, fraîchement lavé. Elle n’avait pas bougé. Rose le regarda pendant qu’il s’approcha d’elle, sa main glissant dans son dos ce qui la fit frissonner. Son sourire faisait fondre la vétérinaire qui avait grandement besoin d’aller aussi sous la douche. Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle voulait qu’il reste. Elle se sentait en sécurité avec lui. Il lui dit alors qu’il ne voulait rien lui cacher, qu’elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, qu’il allait lui répondre. Il voulait que ça fonctionne entre eux, il le lui promettait. La jeune femme lui sourit doucement, peut-être un peu tristement. Est-ce qu’elle était prête à connaître le passé de Warren ? Oui. Il le fallait pour comprendre comment elle s’était retrouvée dans cette histoire. La jeune femme se redressa et lui dit :
«Laisse moi juste le temps de me doucher. En attendant, tu peux peut-être commander quelque chose à manger... Je n’ai pas envie de te laisser partir ce soir, tu veux bien rester... dormir ? Je me sentirais mieux... Mais je comprendrais si tu ne pouvais pas...»
Elle lui fit un petit sourire avant de l’embrasser sur ses lèvres et de se lever pour aller prendre une douche bien chaude. Elle laissa l’eau coulé pendant un moment sur son corps encore brûlant de désir pour le jeune homme. La vétérinaire n’avait jamais ressentit un tel mélange de sentiments. Est-ce parce qu’elle était peut-être en danger ? Ou alors parce que le coude de foudre les avaient frapper tous les deux ? Un mélange des deux ? Sans doute. Rose sortit de la douche avant de s’envelopper dans une épaisse serviette et sortir de la salle de bains pour rejoindre Warren dans la chambre. Elle avait réfléchi aux questions qu’elle voulait lui poser. Elle était prête à l’entendre. Ses cheveux étaient encore légèrement mouillées et elle vient s’asseoir au bord du lit, attrapant la main de Warren. Elle lui murmura :
«J’ai envie que ça marche nous deux aussi... Je ne veux pas que tu te sentes mal à l’aise de parler de ton passé d’accord ? C’est le passé. Peu importe ce que tu auras fait, je suis certaine que c’est pour une bonne raison et surtout, aujourd’hui, tu as changé.»
Elle lui sourit un peu avant de prendre une grande inspiration et lui demander :
«Tu m’as dit tout à l’heure que tu étais tombé dans la drogue, l’alcool, les combats illégaux... pour quelles raisons ?»
Son histoire de famille était peut-être compliqué, beaucoup plus que la sienne ? Sans doute. La vie de Rose, même si elle n’avait pas été facile, n’avait pas été ponctué de descendre aux enfers. Elle avait eu la chance de s’en sortir malgré tout. Ce qui ne semblait pas être le cas pour Warren et cela lui brisait le coeur d’avance...
Nous venions d’unir nos corps et nos cœurs et je n’en revenais toujours pas d’avoir une si belle créature à mes côtés. Je n’en revenais pas d’avoir cette chance de pouvoir être près d’elle, de pouvoir compter pour elle et de pouvoir m’attacher à elle. Si je savais cette chance éphémère, je voulais pour autant profiter de cet instant en sa compagnie. Partir et la laisser seule ne me conviendrai pas mais si c’était son choix je le respecterai.
Lorsqu’après notre “union” j’avais laissé parler mon coeur, fait rare et au au combien peu facile pour moi mais je l'avais fait. Comme quoi cette femme avait vraiment le don de faire de moi un autre homme. Un homme meilleur et bon. Rose me demanda une confirmation avec une petite moue que je trouvais à croquer. Je ne répondis pas verbalement mais pour toute réponse, je l’embrassais à nouveau avant de lui demander si je pouvais prendre une petite douche. Ce qu’elle m'autorise à faire avec le sourire. Je plonge un instant mes yeux dans les siens avant de filer sous la douche.
Alors que je laisse l’eau ruisseler sur moi, je regarde avec mélancolie mes poings. Cette femme je ne veux pas la perdre. Et pourtant avec la menace d’Adrien, à tout moment je risque gros. Soit je la perd parce qu’il serait capable de la tuer, soit je la perd en repartant au service d’ O’Connor. Je ferme les yeux un instant en songeant à une idée lumineuse mais rien ne me vient à l’esprit. Je sais que niveau stratégie je ne suis pas le plus intelligent mais quand même j’ai l’impression que O’Connor a raison sur un point, la prison m’a ramolli. Je quitte finalement la salle de bain pour rejoindre ma dulcinée sur le lit. Elle attend patiemment et plus je la regarde, plus je la trouve belle.
Je m’assois à ses côtés et ma main trouve naturellement ses courbes que je redécouvre avec douceur et plaisir. En cet instant, je réalise qu’elle ne connais pas tout de moi et c’est quelque chose que je souhaite corriger pendant que je le peux. Sur ma franchise avec Rose, Adrien ne pourra rien faire et j’aime à penser que si je suis totalement transparent avec elle, elle ne fuira pas. J’ose alors croire en nous et croire en notre histoire qui débute à peine. Je lui dis alors que je suis prêt à répondre à la moindre de ses questions. Je ne veux plus rien lui cacher. Je la suit du regard alors qu’elle se redresse. Elle me demande de lui laisser le temps de se doucher. Mais oui, quel abruti je fais, je lui sourit en acquiesçant alors qu’elle me demande de commander à manger. La suite me donna encore plus le sourire. Rose me demandait de rester avec elle. J’étais content à l’idée de rester un peu plus longtemps auprès d’elle et surtout je voulais profiter de chaque moment à ses côtés alors manger avec elle et passer la soirée en sa compagnie était pour moi une jolie revanche sur la menace d’Adrien. Toujours un grand sourire sur les lèvres, je lui réponds avec enthousiasme:
“ Je serais ravi de rester avec toi ce soir et de passer du temps avec toi ma belle. Je m’occupe du repas, pas de soucis.”
Alors qu’elle file sous la douceh, je m’habille doucement et je commande à manger. Afin de ne pas déranger Rose sous la douche, je me géolocalise avec mon téléphone que je retrouve au rez-de-chaussée, ignorant soigneusement les messages que j’ai pu recevoir. Une fois l’adresse de Rose trouvée, je l’enregistre pour revenir chez elle sans difficulté. Je remarque sur son frigo, un menu d’un restaurant chinois. Je me permets donc de passer un coup de fil en prenant différentes choses. Je ne connais pas encore ses goûts alors je vois un peu plus large comme ça je suis certain de viser juste. Puis avant de remonter, je retrouve une partie de mes affaires ainsi que celles de Rose dans le salon. Je remonte le tout dans la chambre afin de m’habiller le temps qu’elle termine sa douche et que la commande arrive. Lorsque ma belle Rose sort de la salle de bain avec seulement une serviette, je dois avouer que j’aurais bien envie de lui ôter à nouveau pour lui faire l’amour et retrouver sa peau délicate sous mes lèvres. J’ai retrouvé mon pantalon mais je suis torse nu. Pourtant je me sens à nouveau serré rien qu’en m’imaginant l'effeuillant comme une fleur.
Rose attrape ma main et alors que je brûle à nouveau de désir pour elle, son regard tendre me réchauffe le cœur. Elle souhaite que cela fonctionne entre nous. Je suis aux anges. Misère… en fait je suis mort et je suis arrivé au paradis. Mais lorsqu’elle évoque mon passé, je redescends tout de suite de mon nuage et un voile sombre se profile sur mes yeux. Parler de mon passé n’est pas facile pour moi mais je veux faire cet effort, pour elle, pour Rose. Elle mérite que je fasse ce genre de concession. Je la regarde avec intensité alors qu’elle prend une profonde inspiration avant de me demander comment j’ai pu sombrer dans l’alcool et la drogue.
Lui répondre sans lui raconter toute mon histoire serait compliqué mais je ne parviens pas à me dire que je dois entrer dans les détails. C’est fou comme je suis tiraillé entre deux parties de moi. Je me redresse et m’assois à ses côtés. Mon regard trouve un point sur le sol et je le fixe sans but précis alors que sa main est toujours dans la mienne. Trouvant les mots dans une inspiration plus forte je commence mon récit par ce que j’arrive à dire :
“Disons que mon enfance n’a pas été des plus simples. Je n’ai connu que la violence. Dès que j’ai pu à mes 18 ans, j’ai fui. Je suis parti dans l’armée pour y trouver un semblant de vie. Ça a fonctionné durant un moment mais au bout de quatre ans, j’ai été réformé pour mauvaise conduite et je suis revenu à New York. J’ai voulu trouvé du taf mais entre mon passé un peu douteux et ma réforme de l’armée j’ai rapidement fait choux blanc. Finalement, petit à petit j’ai sombré. L’alcool, la drogue, les combats illégaux et … “
Ma voix s’étrangle alors que je ferme les yeux. Ma main serre un peu plus celle de Rose. Je dois lui dire. Je dois lui dire. Je dois lui dire :
“ et … C’est là qu’il est arrivé dans ma vie. L’homme dont je te parlais tout à l’heure. Il m’a sorti de la galère dans laquelle j’étais et il m’a offert un job. Disons que son taf n’était pas vraiment légal mais il m’a permis d’avoir un semblant de vie. ”
J’ose enfin relever les yeux vers Rose pour croiser son regard. Je suis redevenu le gars penaud et fragile. Ma carapace est totalement fissurée à ses côtés et elle peut apercevoir le vrai moi. L’homme brisé et meurtri que je suis.
“J’ai vendu mon âme au diable Rose. Je ne le savais pas à ce moment-là parce que j’avais pas d’autre vie que lui. Mais c’est plus le cas. Maintenant j’ai tellement plus. Je t’ai toi, j’ai le refuge, j’ai des amis… Je risque de tout perdre pour lui. Je ne veux pas de ça. Je ne peux pas imaginer ça…”
Avec Warren, les choses se passaient si simplement. Ils venaient de s’unir dans l’amour et Rose se sentait bien. Elle avait presque oublier tout ce qui s’était passé depuis un mois. Presque. Les différents sentiments qu’elle ressentait depuis quelques temps revenaient avec force maintenant. Comme s’ils avaient attendu qu’elle se sente bien pour revenir l’embêter. Elle s’efforça de respirer normalement pour ne pas inquiéter Warren. Elle ne voulait pas gâcher ce moment. Le jeune homme lui dit alors qu’il pensait rêver et la jeune femme fit une petite moue. Non, il ne rêvait pas. Ils venaient de s’unir, sans doute pour un long moment dans leur vie. La jeune femme n’avait pas envie de laisser partir le jeune homme. Elle se sentait bien avec lui. Elle le laissa aller prendre une douche avant de le regarder revenir. Il vient s’asseoir près d’elle, jouant avec ses courbes. Un petit silence envahi la pièce avant que la vétérinaire ne demande à son amant de rester. Elle n’avait pas envie d’être toute seule ce soir, mais elle ne voulait pas obliger Warren à rester. Ce n’était pas son genre, mais il la rassura rapidement en lui disant qu’il pouvait rester et passer du temps avec elle. Il la laissa aller prendre une douche pendant qu’il s’occupait du repas. Elle lui sourit avant de partir dans la salle de bain. Elle prit une douche qui lui permit de réfléchir pendant un moment.
Ses sentiments envers Warren étaient forts. Elle n’avait jamais vécu ce genre de situation, mais elle se laissait porter par ses émotions. Parfois, ce n’était pas plus mal. Elle sortit de la salle de bain avec une simple serviette, n’ayant pas prit ses vêtements. Tant pis, elle allait les enfiler par la suite. Lorsqu’elle sort de la salle de bain, elle voit que Warren a remonté ses vêtements ainsi que ceux de la jeune femme. Elle sourit pour elle-même avant qu’elle ne vienne attraper la main. Elle se doute bien que sa simple serviette met en route l’imagination du jeune homme. Elle le regard tout en souriant avant de lui dire qu’elle souhaite que leur relation fonctionne. Qu’elle n’a pas envie qu’il lui cache quoique ce soit de son passé. Elle est prête à accepter ce qu’il a fait. De toute façon, elle ne pouvait pas changer les choses n’est-ce pas ? Elle voit le voile sombre traversé ses yeux. Est-ce qu’il allait lui en parler ou pas ? Elle se sentait prête à entendre ce qu’il avait fait, mais est-ce qu’il était prêt à en parler ? Au fond, ils ne se connaissaient pas beaucoup. Elle lui laisse du temps pour rassembler ses idées. Elle ne le pressa pas. Elle garda sa main dans la sienne et elle le vit fixer un point sur le sol. Il lui dit alors que son enfance n’avait pas été facile. La jeune femme se concentra sur ce qu’il allait lui dire. Il avait connu la violence. Et dès qu’il avait eu dix huit ans, il s’était enfui. La jeune femme sentit son coeur se briser. Comment pouvait-on faire vivre de la violence à un enfant. Il était ensuite parti dans l’armée pour y trouver un semblant de vie. Il avait réussi pendant un moment avant d’être réformer pour mauvaise conduite. Elle avait du mal à y croire, mais elle ne dit rien. Il lui dit qu’il était revenu à New York par la suite, il avait voulu trouver un travail, mais son passé était trop présent... Il a sombré par la suite, l’alcool, la drogue, les combats illégaux. Il s’arrêta de parler pendant un moment, sa voix s’était étranglé et il serra un peu plus la main de la vétérinaire. Rose posa son autre main sur celle de Warren. Il continuant en lui disant que l’homme qui le menaçait était arrivé dans sa vie. Celui qui le tenait. Celui qui lui faisait du chantage et qui faisait suivre Rose depuis un mois. Il avait sorti le jeune homme de sa galère et lui avait offert un job. Mais ce n’était pas un travail légal... Rose regarda Warren qui venait de poser de nouveau son regard dans celui de la jeune femme. Elle n’était pas là pour le juger, non. Il avait fait ce qu’il avait besoin de faire pour avoir un semblant de vie. Parfois, on n’avait pas le choix... Elle vit qu’il s’était ouvert à elle, qu’il semblait être un peu plus fragile que ce qu’il laissait paraître. Elle allait parler, mais Warren lui dit alors qu’il avait vendu son âme au diable. Il ne le savait pas à cet époque parce qu’il n’avait pas d’autre vie que lui, mais maintenant, elle était là. Elle Rose. Et le refuge et ses amis. Il risquait de tout perdre à cause de lui, pour lui. Il ne le voulait pas. La vétérinaire le regarda pendant un moment avant de lâcher sa main et de venir passer ses bras autour de son cou pour le serrer contre elle.
«Tu vas t’en sortir Warren. Je vais t’aider. Je serais là. C’est sans doute irrationnel ce que je fais, on se connaît que depuis un mois, mais je serais là.»
Elle lui caresse doucement les cheveux pour le rassurer. Le passé était le passé, elle ne pouvait pas revenir sur ça.
«Ce que tu as vécu, je ne peux pas revenir dessus. Maintenant, on peut changer le futur. Cet homme, il faut qu’il te laisse... On trouvera un moyen. Je te le promets.»
Elle se recule un peu avant de poser une main contre son visage et lui sourit :
«En attendant, on va essayer de passer une belle soirée d’accord ? Je te le redis, ton passé est ton passé, je ne vais pas te faire un procès. Je serais là pour t’aider. Tu peux compter sur moi.»
Rose lui sourit et lui demande :
«Tu as commandé ? Je commence à avoir une faim de loup ! Je vais juste enfiler quelque chose parce que manger avec cette serviette... ça pourrait presque donner des idées.»
Elle lui fit un clin d’oeil avant de se lever et d’aller dans son armoire pour trouver des sous vêtements. Dos à Warren, elle les enfiles et attrape un pantalon fluide et un haut avant de démêler ses cheveux avec ses doigts. Puis, elle se tourne vers son amant et lui attrape la main avant de lui dire :
«Tu n’es plus tout seul Warren, je suis là.»
Sans se douter que dès le lendemain, elle allait être prise dans une situation qu’elle n’aurait jamais penser...
C’est libérateur de se livrer à quelqu’un, de toute balancer en sachant très bien qu’on ne sera pas juger pour ses actes passés parce que justement ils sont passés. Certains ne comprennent pas que le passé c’est le passé et moi-même je n’arrive pas à me détacher de tout ce que j’ai pu traverser mais pourtant à ses côtés j’arrive à oublier tout ça. J’arrive à profiter de l’instant présent et j’arrive à … ouais j’arrive à être bien et serein à ses côtés.
Rose me réconforte dans chacune de ses paroles et hormis la regarder et sourire comme un béta, je ne pense à rien d’autre qu’elle. Elle le dit elle-même qu’en un mois c’est irrationnel car cela ne fait qu’un mois et je suis tout à fait d’accord avec elle, il n’y a rien de logique la dedans. Mais je me sens tellement bien avec elle que je ne peux que profiter des moments avec elle sans penser au passé et sans me préoccuper de l’avenir. Ce soir, rien n’as d’importance hormis son bien-être à elle.
Elle me promet qu’ensemble ils trouveront un moyen pour Adrien. Je n’y crois absolument pas. Le seul moyen sera de lui céder et de lui obéir en marchandant la sécurité de Rose. Mais je n’ai pas envie d’assombrir cette soirée qui se profile devant nous alors je ne réponds pas et je hoche simplement la tête avec un léger sourire. Pour moi désormais, il n’y a que sa sécurité à elle et rien d’autre.
Finalement elle prend le temps de s’habiller alors que le repas est enfin livré. Nous passons une très agréable soirée à parler de tout, de nous mais surtout pas de nos ennuis actuels. Je ne veux pas qu’elle s’inquiète de tout cela. Je ferais tout ce qu’il faudra pour arranger les choses… Et vivre ma vie à ses côtés parce que dans le fond j’ai peut-être un peu le droit au bonheur.
La soirée se déroule calmement, malgré le fait que je lui retire son pantalon à un moment donner pour profiter à nouveau de ses formes et lui donner tout le plaisir auquel elle a le droit. Nos corps et nos âmes s’unissent pour la nuit car demain est un autre jour et demain sera surement plus sombre que cette merveilleuse soirée.