Métier : Étudiante Orientation : Hétérosexuelle Age : 24 Messages : 771 Points : 10 Date d'inscription : 25/07/2020
Sujet: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Mer 5 Oct 2022 - 11:09
I won't take you for granted
Septembre 2022
Les mots de Jeremy font encore écho dans ma tête, comme si elle était complètement vide et qu’il n’y avait rien d’autre à l’intérieur. Croit-il vraiment qu’il n’est qu’un barman qui me sert de l’alcool à mes yeux ? Où est-ce que j’ai merdé pour qu’il pense une chose pareille ? Bon, la réponse est assez évidente, mais est-ce je veux simplement l’accepter ? Dans l’état où je suis en quittant le bar, je ne suis simplement pas capable de réfléchir clairement. Si bien qu’une vingtaine de minutes plus tard, j’ai déjà une bouteille de rhum entre les mains. Autant rentrer maintenant que j’ai plus rien à faire ici. Je me dirige vers la première entrée de métro disponible mais avant même d’y entrer je m’arrête. C’est si sombre, là en bas. Mon cœur se met à battre un peu plus vite. C’est la peur qui me gagne alors je fais un pas en arrière, puis un autre, puis me retourne pour partir à pied. Oui, c’est mieux. Sans doute pas mais… visiblement je ne suis pas capable de réfléchir clairement aujourd’hui.
Une première gorgée passe mes lèvres et si elle aurait dû me détendre, elle ne fait que me faire sentir coupable. Je suis en train de ruminer quand j’arrive au milieu de la promenade du pont de Brooklyn. Ça fait déjà un long moment que je suis partie du Rising Sun, furieuse pour aucune raison valable. Je décide de m’asseoir un moment sur un banc. Mon téléphone sur silencieux – je l’avais au préalable mis en arrivant au bar pour être tranquille avec Jeremy – je ne sais aucunement si je reçois des messages ou des appels. Je ne pense même pas à cette possibilité. Es-tu satisfaite Emily ? Regarde-toi, pathétique que tu es. Je baisse les yeux et voit ma bouteille enveloppée dans un sac de papier, seul le goulot qui dépasse. Depuis que je la tiens là, je n’ai pu boire que quelques gorgées tellement je me dégoute. Après ce qu’il m’a dit, j’ai vraiment osé acheter cette putain de bouteille… Tu devrais avoir honte.
La vérité, c’est qu’il a raison, Jeremy. J’ai un problème et je le sais depuis un bout de temps. Je ne voulais pas me l’admettre et entendre quelqu’un me le dire en plein visage m’a secoué, beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé. Ma réaction a été totalement irrationnelle, je le sais maintenant. J’ai beau avoir bu un peu, je ne suis pas ivre. Loin de là. Je suis même un peu trop saine d’esprit à mon goût. C’est pour ça que je bois normalement : pour m’empêcher de réfléchir. Si bien que je me mets à pleurer, mon maquillage coulant sous mes yeux. Je reste ici une bonne heure avant de finalement me lever pour partir, surtout parce que quelqu’un vient de s’asseoir plus loin et je n’ai pas envie d’être seule à proximité de cet étranger. Du coup je m’en vais vers Brooklyn dans le but de rentrer.
Mais ce n’est pas chez moi que mes pas me guident.
Au lieu de passer au travers de Fort Greene Park, je le contourne. Depuis mon agression, je n’ai pas remis les pieds dans ce parc, n’étant pas capable de revoir l’endroit où ça s’est produit. Je mets donc plus de temps, mais à un moment, je réalise que je suis devant chez Jeremy. Je ne me suis même pas rendu compte que je n’allais pas vers chez moi. Alors, que vas-tu faire ? L’envie de fuir et rentrer est tentante, mais si mes larmes se sont calmées depuis que j’ai quitté le pont, je sens mon cœur se serrer au point d’être douloureux. J’ai soudainement du mal à trouver mon air pour bien respirer. Je panique. Les larmes se remettent à couler abondamment alors que mon visage se crispe de douleur. J’ai besoin de m’asseoir alors je m’installe dans l’escalier de béton, sur la marche du bas, pliée en deux. J’ai merdé. J’ai vraiment merdé. Je ne peux pas le perdre.
Je reste ainsi dans l’escalier, à pleurer et trembler autant de douleur et de froid que de peur. Je suis seule, dans le noir, le réverbère au-dessus de ma tête ne s’étant pas allumé. Je suis terrorisée en réalité d’être là. Je ne reste plus seule dehors en général. Là, c’est un énorme risque que je prends. Quand il rentre enfin, j’ai le front sur mes genoux, un bras entourant ma tête et l’autre pendouillant sur le côté de mon corps, tenant toujours la bouteille encore presque pleine. Je ne sais pas combien de temps j’ai passé ici à attendre. Des heures probablement. Mes pleurs se sont calmés, mais quand je l’entends, je me lève rapidement, sursautant comme si je venais de me faire surprendre en train de faire une bêtise. Mes joues sont encore mouillées et ma fatigue est mise en valeur par le noir qui a coulé sous mes yeux. « Je… » Je ne sais pas quoi lui dire. Je vois bien que lui aussi est dans un état lamentable. Et c’est ma faute. « J’suis tellement désolée. » Et alors mes sanglots reprennent. La seule raison pour laquelle la bouteille n’a pas quitté ma main, c’est parce que mes doigts sont crispés autour d’elle, ma peau gelée par le froid de la nuit. C’est ta dernière chance. Ne la gâche pas…
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You won't believe half the things I see inside my head. Wait until you see half the things that haven't happened yet. Because I can see you waiting down the hall from me. I could see you up against the wall with me. I could see you throw your jacket on the floor. I could see you make me want you even more. What would you do, baby, if you only knew
Je referme la porte de mon casier avec colère. Une colère que j’éprouve envers moi-même. Mon service vient de se terminer et je regarde à nouveau mon téléphone avec frénésie… aucune nouvelle d’Emily. Je suis frustré, tendu et dépité… de mon comportement de ces dernières heures, de ma façon dont je lui ai parlé, de la manière maladroite dont j’ai abordé le sujet qui fâche. Je n’aurais pas dû. Si jamais il lui est arrivé quelque chose, cela serait entièrement ma faute et je crois que je ne pourrais pas me le pardonner. Je songe à l’idée d’appeler son père mais je me dis que c’est le meilleur moyen de l’inquiéter pour rien au cas où elle va bien. Je pourrais également prévenir Adrien mais cela aurait exactement le même effet. Et tout pendant que je ne passe pas le cap de la contacter, cela ne servirait à rien. Bordel, je réfléchis trop et trop vite comme toujours. Je noue mes chaussures par réflexes mais je sens rapidement mes joues qui s’imprègnent de mes larmes qui coulent en silence alors qu’elles finissent leurs courses sur mes chaussures. Je suis trop con. Je sursaute quand la main de Jenny se pose sur mon dos :
« Ça va aller ? - Comment tu veux que ça aille. J’sais pas où elle est ? Imagines il lui arrive un truc… - Je sais mais… - Y’a pas de mais… J’aurais dû la retenir tout simplement, t’aurais pas dû m’en empêcher… »
Je me rends compte que j’ai été exécrable avec ma collègue toute la soirée. Je soupire alors avec difficulté en me redressant, essuyant mes larmes au passage.
« J’suis désolé Jen’ mais … Mais c’est Emily tu comprends. - Ouais je sais qu’elle compte pour toi. Ça va aller, j’en suis sûre, si ça se trouve elle est rentré chez elle… - P’tet… Mais tu crois que je devrais l’appeler ? - Ouais ou alors tu lui envoies un message… Allez Jeremy ça va le faire… Je dois y aller tu me tiens au courant. - Ok ça marche, bonne nuit Jen’. »
Je la regarde partir rapidement, sachant pertinemment que son mec doit l’attendre dans la voiture garée devant le bar. C’est une habitude entre eux que je trouve mignonne. Il n’aime qu’elle rentre seule et j’approuve totalement. Et puis je songe à une autre qui a dû rentrer seule chez elle, Emily. Mon cœur se serre et j’attrape à nouveau mon téléphone. Toujours aucune nouvelle. A mon tour, j’enclenche un appel et tombe sur la messagerie après plusieurs sonneries :
« Em’, c’est Jeremy, je sais que tu t’en m’en veux mais s’te plaît juste dis-moi que tu vas bien et ensuite je te laisse tranquille. Rappelles-moi s’te plait ou envoies un message comme tu veux… »
Je raccroche et écrit plus ou moins la même chose par sms avant de fourré mon téléphone dans ma poche de prendre mon sac à dos et partir d’ici. Je voudrais rentrer chez moi mais le fait est que si elle est dehors, je ne me vois pas me couler dans mon lit sans savoir si elle va bien. Je pars à pied mais finalement je fais un détour par chez elle. J’ai beau sonner à l’interphone, personne ne répond. Son père doit être de garde de nuit et elle n’est pas là. Ou alors elle refuse de me répondre. J’attrape à nouveau mon téléphone pour écrire des SMS à nouveau. Je désespère à chaque nouveau message alors qu’elle ne les lit pas…
Résigné, dépité, et en larmes, je reprends finalement le chemin de mon appartement. Je traîne la patte en regardant avec frénésie mon portable, priant pour qu’elle soit en vie tout simplement. Le fait de savoir que j’ai pu la blesser et que par ma faute, elle se soit mise en danger me rend fou. Je ne pense qu’à ça, qu’à elle, qu’à notre conversation, à ma dernière phrase où je la traite d’alcoolique. Non ce n’est pas possible, cela ne peut pas finir comme ça. Cela ne peut pas se passer ainsi…
Je tourne au coin de la rue et je tarde alors à relever les yeux et enfin je la vois. Elle est là. Elle est en vie. Elle est en pleurs. Elle a une bouteille à la main. Je me fiche royalement du dernier détail et me stoppe net quand elle se lève. Je la regarde dans les yeux, observant ses traits tirés, ses joues humidifiés, ses lèvres gelées. Je ne dois pas être bien mieux, les yeux rougis par les larmes, les cernes bien marquées à cause de la fatigue mais surtout je me mords la lèvre alors qu’elle parle la première. Mon dieu, que j’ai eu peur pour elle ce soir. Et je me fiche de tous les mots blessants qu’elle a pu dire ou même de la façon dont elle est partie. La seule chose qui compte pour moi en cet instant c’est qu’elle aille bien.
Je fais alors les quelques pas qui me séparent d’elle et sans un mot, sans une réaction je la prends dans mes bras et la l’enserre contre moi. Je me mets alors à pleurer à flots, je ne retiens pas les larmes tandis que mon visage s’enfouis dans ses cheveux bouclés :
« J’ai cru te perdre Em’. »
Je la serre contre moi avant de brusquement me redresser pour placer mes deux mains de part et d’autre de son visage, plongeant mon regard dans le sien :
« Tu m’a fait peur, j’ai cru qu’il t’étais arrivé quelque chose. Tu répondais pas à mes appels et mes sms et jsuis passé chez toi y’avait personne… J’ai cru… J’ai cru… »
Ma voix se bloque alors que les sanglots reprennent et finalement je la prends à nouveau dans mes bras comme s’il était vital pour moi de la sentir contre moi. Ce besoin viscéral et incontrôlable. Peu m’importe l’heure, peu m’importe la fraîcheur de la nuit, elle est en vie et elle est dans mes bras…
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Dim 23 Oct 2022 - 22:40
I won't take you for granted
Septembre 2022
Le visage caché sur mes genoux, mon bras entourant ma tête, j’entends Jeremy arriver et me lève en sursautant. Ma bouteille au bout du bras, attachée après mes doigts complètement figés de froid autour d’elle, je le regarde en bredouillant des excuses totalement lamentables. Je fais peine à voir, mais il n’est sérieusement pas mieux que moi. Et ça me blesse de me dire que c’est moi qui l’ai mis dans cet état. Ses traits étaient déjà tirés par la fatigue avant que je ne fasse ma crise de nerfs d’alcoolique au bar. Alors voir qu’il a pleuré aussi me brise le cœur. J’ai honte, tellement honte de lui infliger un tel désespoir. Quel genre d’amie suis-je, sérieusement ? Et alors j’ai cette pensée cruelle qui me passe par l’esprit : Il serait tellement mieux sans moi. Et cette pensée suffit à relancer mes sanglots. La bouteille au bout du bras, j’ai maintenant juste envie de la caler pour calmer la douleur que cette phrase m’a causée. Il serait peut-être mieux sans moi, mais moi je ne serais rien sans lui.
Ça j’en suis certaine.
Avant que mon cerveau n’arrive à ordonner à mon bras de porter la bouteille à ma bouche, Jeremy a déjà comblé l’espace entre nous et me prend déjà dans ses bras. Quand il me serre contre lui, mes sanglots augmentent avec les siens, même si je me sens déjà un peu mieux là. S’il me serre dans ses bras, c’est que notre amitié n’est pas terminée, n’est-ce pas ? Et cette chaleur, sa présence… Il me réchauffe en me serrant contre lui et ça me fait du bien, comme pas possible. J’en tremble même dans ses bras tant je commençais à avoir froid. Il faut dire que ce conflit m’aura fait perdre toute ma chaleur. J’ai l’impression d’être aussi froide qu’un cadavre. Mais outre sa chaleur, il y a aussi ce sentiment de sécurité que j’éprouve. J’ai l’impression d’avoir été perdue pendant quelques heures et qu’il vient de me sauver en me retrouvant. Toute notion de danger vient de disparaître et je pourrais m’effondrer juste là. Je me sens faible des jambes en réalité, mais je tiens encore dessus.
Les mots qu’il souffle en enfouissant son visage dans mes cheveux. Mes deux bras autour de lui, l’un tenant encore et toujours la bouteille, je viens passer ma main de libre dans sa nuque. Mes doigts se réchauffent contre lui. « Tu me perdras jamais… Je peux pas te perdre. » Brusquement, il se redresse et prend mon visage en coupe. Mon regard se perd dans le sien et je l’écoute me dire qu’il a eu peur, ma parlant des appels et sms. Il me serre à nouveau dans ses bras quand sa voix se bloque. Il a cru au pire. J’ai cru que ça arriverait aussi. « Je suis désolée…J’ai oublié que… J’avais mis mon téléphone sur silencieux pour pas me faire déranger une fois avec toi… » Finalement, ça nous aura nuit à tous les deux. « J’aurais dû t’appeler… Mais je… Je voulais pas prendre le risque que tu veuilles pas me parler… »
Je continue de pleurer, tremblante dans ses bras, manquant d’air aussi tellement le mal est immense. « J’étais toute seule… J’ai eu tellement peur… tellement peur… » Mais ce n’est pas tout. À mon tour de m’éloigner pour le regarder. « Tu avais raison. Je suis tellement désolée… J’suis une ivrogne… C’est toi qui a raison… J’aurais pas dû réagir comme ça… Je sais même plus comment ni où j’ai acheté cette bouteille… »
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Dim 6 Nov 2022 - 16:06
I won't take you for granted@Emily Stewart & Jeremy BakerSeptembre 2022 - Appartement de Jeremy
La douleur qui m’empoigne le corps et le cœur est telle que j’ai l’impression d’avoir pris un coup de poing en plein milieu de l’abdomen. Le genre de coup qui coupe la respiration et qui fait mal au point que l’on veut ne plus ressentir aucune douleur. C’est l’impression que j’ai alors que je marche seul dans le froid de la nuit, la solitude au ventre et l’amertume d’avoir tout perdu en une fraction de secondes quelques heures plus tôt. Perdre Emily réveille en moi ce sentiment d’échec que j’ai connu bien des années auparavant quand mon petit frère est mort dans mes bras. L’avoir perdu comme je l’ai perdu lui par le passé. C’est le genre de pensée, qu’il m’est impossible de formuler sans pleurer davantage. Il fait froid ce soir mais ce n’est comparé à l’air glacial qui me parcourt le corps rien qu’en pensant à Emily.
Et puis, au détour de la ruelle qui mène à mon appartement, je l’aperçois. J’oublie alors la douleur, j’oublie le froids, j’oublie nos mots et nos maux pour marcher vers elle et je remercie en silence le ciel de me l’avoir ramené. De l’avoir à nouveau conduite jusqu’à moi. Elle s’excuse et ne peux me retenir de la prendre dans mes bras. Elle est encore plus frigorifiée que moi et cela ne m’incite qu’à l’enserrer encore plus fort. J’ai remarqué la bouteille qu’elle tient dans une de ses mains mais je m’en fiche royalement. Elle est là, elle est en vie, elle est dans mes bras et je suis tellement rassuré de la savoir ici que je pourrais passer outre tous les maux de la Terre.
Je voudrais la garder pour l’éternité dans mes bras mais mon réflexe et de lui parler, de lui dire mes craintes tout en la regardant et en plaquant mes mains de part et d’autre de son visage. Mon regard plonge dans le sien pour ne plus le quitter. Hors de question qu’elle parte ce soir, c’est d’ores et déjà acté dans mon esprit, elle dort à la maison ce soir. Je ne la laisserais pas repartir. Je suis bouleversé et les mots me manquent alors je la prends à nouveau dans mes bras pour l’entendre me répondre. Sa voix me fait du bien, sa présence m’est cruciale, même vitale. Je reste silencieux à ses paroles n’accentuant que mon étreinte avant de répondre finalement à ses derniers mots, plus durs envers elle-même.
« On s’en fou de ça, t’es en vie, le reste m’est égal… »
Je me redresse lentement, reniflant par réflexe car le froid et les pleurs commencent à avoir raison de mon corps. Je regarde rapidement mon immeuble avant de reposer mes yeux sur Em’.
« Que dirais-tu de se mettre au chaud et de discuter au calme, juste tous les deux… De toute façon tu dors là, hors de question que tu partes. Tu es avec moi, tu restes avec moi… dans mes bras. »
Je l’enserre à nouveau en la prenant sur le côté et en l’entrainant dans le hall de mon immeuble. Une fois à l’abri du froid de l’extérieur, je m’arrête et glisse ma main – surement froide – sur sa joue en plongeant à nouveau mon regard dans le sien.
« Je tiens trop à toi pour ne plus vouloir te parler. Tu es mon Emily, pour toujours. »
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Lun 7 Nov 2022 - 22:53
I won't take you for granted
Septembre 2022
Je ne sais plus où ni quand ou comment j’ai acheté cette bouteille. Si ça ce n’est pas un bon indice de mon problème, je ne sais pas ce que c’est. Mais ce n’est pas non plus le seul. Jamais, ô grand jamais je n’aurais dû réagir ainsi face à Jeremy. Il voulait seulement m’aider. Il voulait seulement prendre soin de moi. Le mieux aurait été d’admettre que j’ai un problème, ou au pire j’aurais pu dire que je n’ai pas envie d’être aidée, mais je n’aurais pas dû réagir de cette façon. C’est bien pour ça que je lui présente mes excuses et que je lui dis qu’il avait raison. Je lui avoue même ne pas savoir d’où vient la bouteille que je n'arrive pas à lâcher tellement mes doigts sont crispés de froid dessus. Elle est lourde aussi, presque pleine. Mais Jeremy me serre dans ses bras et me dit que ça lui est égal, que ce qui compte c’est que je sois en vie.
Et alors je me demande sérieusement si ce ne serait pas mieux que je ne le sois pas. Je n’ai pas envie de m’enlever la vie, ou quoi que ce soit, mais disparaître… ça me ferait du bien et je crois que ça ferait du bien à tout le monde. Cette impression d’être un fardeau serait peut-être moins lourde, et je n’aurais plus l’occasion de mettre Jeremy dans l’état qu’il est aujourd’hui… Non en fait, je pense que ce serait pire qu’aujourd’hui pour lui. S’il est dans cet état simplement après avoir eu peur de me perdre, je n’ose pas imaginer si je disparaissais.
Il n’empêche que ça me fait du mal de le voir aussi fidèle à lui-même, parce que je ne le mérite pas. Je ne mérite pas une personne aussi formidable que lui dans ma vie. Quand il se redresse, je viens essuyer mes larmes avec ma manche, reniflant à cause des pleurs et du froid. Il me propose d’entrer nous mettre à l’abris du froid et de discuter et je hoche faiblement la tête. Il a décidé que je dormirais ici et j’espérais qu’il n’en soit pas autrement. Je n’aurais pas eu la force ni le courage de rentrer. « Merci. J’ai pas envie de rentrer. Je préfère être avec toi. Et j’ai eu assez peur du noir pour la soirée. » Mon agression est encore trop fraîche pour que mon assurance me soit totalement revenue. Surtout que voir Fort Greene Park ne m’a pas aidé.
Nous entrons dans son immeuble, me blottissant contre lui quand son bras passe autour de mes épaules. À l’intérieur, nous nous arrêtons quand sa main vient se poser sur ma joue. Je ne sais plus ce qui est plus froid, ma joue ou sa main ? Difficile à dire. Il me dit ces mots, qu’il tient trop à moi pour couper les ponts, comme pour revenir à quand je lui ai dis que je ne l’ai pas appelé de peur qu’il ne veuille plus me parler. Il finit, m’achevant, en disant que je serai toujours son Emily. Mon visage se crispe dans le chagrin, mais surtout parce que ces mots me touchent et que je suis bien trop émotive pour rester de glace. « Toujours… Et tu seras toujours mon Jeremy. » Mon visage vient se cacher sur son épaule, puis dans son cou. Ces étreintes, je ne m’en lasserai jamais. Le jour où il aura une petite amie, elle trouvera ça difficile parce que je ne compte pas m’en passer.
Après un moment passé ainsi, je prends l’initiative de reprendre notre route vers son appartement. Je le laisse déverrouiller et entre après lui. J’aimerais faire ce geste pour lui prouver que je peux m’améliorer, mais je n’ai plus la moindre force. Alors à la place de le faire moi-même, je lui demande de l’aide, ce qui est tout aussi bien sachant qu’Emily Stewart a tendance à trop vouloir se débrouiller toute seule. Je tends donc le bras, la bouteille, vers lui. « Tu peux m’aider avec ça ? J’ai mal aux doigts tellement ils sont tendus et gelés autour. » C’est comme si je l’agrippais avec force par peur que cette bouteille me quitte, mais en vrai, c’est vraiment juste parce que mes doigts sont coincés autour à cause du froid. Parce que vraiment, je veux la perdre cette bouteille avant que je ne finisse par la caler. Je n’ai presque rien bu dedans, à peine le tiers, et je préfère en rester là aujourd’hui. « S’il te plaît… Aide-moi. »
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Mar 6 Déc 2022 - 15:40
I won't take you for granted@Emily Stewart & Jeremy BakerSeptembre 2022 - Appartement de Jeremy
Profiter de la présence de l’autre, de ses mots, de ses gestes tendres, tout cela je le retrouve en Emily comme en personne d’autre. Elle est la seule avec laquelle j’arrive à être 100% moi-même, la seule avec laquelle j’arrive à plaisanter ou à relativiser comme je veux. Je plaisante souvent avec tout le monde mais avec elle c’est différent, elle me connaît, me comprend, sais qui je suis. Malheureusement ce soir c’était elle qui avait besoin de moi et je n’avais pas été à la hauteur, je m’en suis rendu compte bien trop tard alors qu’elle avait quitté le Rising et que je me retrouvais seul avec mon désespoir.
Alors la revoir en bas de chez moi est déjà une douce récompense à ma mélancolie dévastatrice qui s’insinue dans les pores de ma peau depuis le début de la soirée et de la nuit. Savoir qu’elle est prête à discuter avec moi et surtout à rester à mes côtés pour la fin de la nuit est encore mieux que ce j’avais espéré et rêvé. Je la prends alors dans mes bras pour l’emmener au chaud. J’ai froid dans l’entièreté de mon être et que je le crains, Emily aussi est frigorifiée mais dès lors que je sens ses bras autour de moi et la proximité de son corps au mien, mon cœur se réchauffe peu à peu. Elle est vraiment un remède à tous mes maux.
Une fois dans le vestibule de mon immeuble, je la prends à nouveau dans mes bras et la rassure sur ce que je ressens pour elle mais surtout sur le fait que je ne pourrais pas me passer d’elle. Elle est devenue un besoin dont je ne peux m’octroyer l’absence sans en subir les conséquences. Elle me répond la réciprocité de nos sentiments et se blottit à son tour dans mes bras. Je l’embrasse le sommet de la tête et reste ainsi quelques secondes pour profiter de ce moment qui n’appartient qu’à nous mais qui est surtout salvateur pour nous deux. Et puis lentement, avec douceur, elle m’entraine en direction de mon appartement. Je la suis, le sourire aux lèvres, le baume au cœur, l’espoir dans l’âme.
La porte de mon appartement se referme après que nous soyons tous les deux à l’intérieur et si je la quitte des yeux quelques instants pour poser mon sac et allumer la lumière de façon tamisée, je me retourne dès que j’entends sa voix qui implore mon aide. Aussitôt mon visage se relève vers elle, mes gestes deviennent plus lents et je comprends alors qu’elle fait vers moi un immense pas en avant, un effort presque lorsque l’on connait la personne qu’est Emily. Me demander de l’aide me touche mais surtout une part de moi se sent soulagée qu’elle sache et qu’elle accepte de faire ce premier pas.
« Bien sûr je vais t’aider attends… »
Je n’ai pas encore retiré ma veste mais je me place lentement devant Emily pour lui prendre sa main. Ses doigts sont encore plus gelés que les miens. Une de mes mains se pose en dessous de la bouteille dans l’autre écartes doucement ses doigts pour qu’elle lâche prise. J’opère avec délicatesse car le froid fait toujours très mal aux doigts. Une fois libérée de la bouteille, je garde une main dans la sienne et j’attrape de l’autre main la bouteille que je pose doucement sur le plan de travail derrière moi.
« Tu es gelée… »
Mes deux mains attrapent alors les siennes que j’enveloppe de mes longs doigts pour y laisser passer un petit trou dans lequel je souffle avec douceur tout en la regardant dans les yeux.
« Je vais t’enlever ce manteau humide et on va se poser dans mon lit, au chaud si cela te va. »
Avec douceur et délicatesse, j’ouvre sa veste pour la lui retirer avant de la poser sur mon canapé, jeter serait plus exact. J’enlève également ma veste et elle ne tarde pas à rejoindre celle d’Emily tout comme mes bras ne tardent pas à l’envelopper à nouveau. Je suis plus grand qu’elle mais mon regard ne quitte que rarement le sien et dès qu’elle baise les yeux ou qu’elle semble fuir mon regard, je pose mes doigts sur son menton pour lui faire relever la tête. Elle n’a pas à avoir honte ou se sentir mal à l’aise en ma présence. Elle sait que malgré mes paroles quelques heures plus tôt, je ne la jugerais jamais. Je l’aime telle qu’elle est mais je ne veux que son bien également. Après plusieurs secondes de silence ou je le regarde avec douceur, je ne peux me retenir d’embrasser sa joue avec lenteur. J’aime le contact de sa peau sur mes lèvres et je sais qu’elle savourera autant que moi ce baiser amical qui symbolise toute notre relation. Lorsque le contact se rompt, je glisse ma main dans la sienne et l’entraîne jusqu’à ma chambre… Me changer en sa présence n’est plus une gêne, me blottir contre son corps non plus. J’aime lorsqu’elle est présente à mes côtés, quel que soit notre situation mais aujourd’hui avec tout ce qui se passe dans ma famille et tout ce qu’il s’est passé ce soir, j’ai plus que jamais besoin d’elle à mes côtés. ️ 2981 12289 0
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No matter what, I'll keep smiling No matter what, I'll keep fighting No matter what, I'll keep loving her
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Mer 7 Déc 2022 - 22:22
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Septembre 2022
J’ai toujours eu du mal avec les mots quand vient le temps de parler de mes émotions. J’ai toujours eu du mal avec les émotions, tout court. J’ai toujours eu l’habitude de les cacher, de ne les exprimer que par de l’indifférence ou un vide total dans mon regard. Ça a toujours été plus facile comme ça. Faire semblant que rien ne nous atteint et nous en convaincre. Il faut dire que dans les deux dernières années, c’est un trait qui a un peu changé chez moi. Après tout, ce qui m’est arrivé depuis n’est pas anodin, de quoi briser la personne la plus forte… ou la plus froide. Je suis passée par de rudes épreuves et c’est sans doute pour cette raison que j’ai baissé ma garde et pu laisser m’approcher certaines personnes qui ont su se montrer importantes dans ma vie…
Voire indispensable.
Jeremy et moi nous sommes connus grâce à l’alcool. Cette addiction que j’ai développée peu après est ironiquement la chose qui nous a fait nous rencontrer. Il est sincèrement la plus belle rencontre que j’ai pu faire. Non seulement nous sommes nous tout de suite entendu et sommes devenus amis, mais nous sommes également devenus inséparables, impossible à dénouer. Entre nous, il y a ce lien invisible, une espèce de corde faite d’un matériau indestructible. Un lien que rien ni personne ne pourra briser. Et ce soir en est la preuve. N’importe qui d’autre m’aurait fait ce commentaire sur mes habitudes, je l’aurais rayé de ma vie, bien trop fière pour le revoir après la scène que j’ai faite. Mais Jeremy… non. Je ne peux pas m’en séparer. Plutôt mourir.
J’aime être dans ses bras mais j’ai tout de même hâte que nous soyons dans notre petite bulle, notre intimité à nous. Intimité… Nous ne sommes que des amis, les meilleurs amis, mais nous avons tout de même cette intimité entre nous, ce cocon protecteur qui ne peut être franchi par personne d’autre. J’ai peut-être trop été exposée au regard d’autrui pour aujourd’hui aussi. Qui sait ? Tout ce que je sais, c’est que je veux monter à son appartement et me blottir contre lui sans plus bouger jamais. C’est ça que je veux. Alors je prends sa main et l’entraîne vers son appartement.
La porte refermée derrière nous, je n’attends pas pour adresser l’éléphant dans la pièce : la bouteille de rhum soigneusement emballée dans un sac de papier et autour de laquelle mes doigts sont refermés et bien gelés. Ils sont si crispés par le froid et l’émotion que je n’arrive pas à ouvrir la main. Et elle est toujours assez lourde mine de rien, puisque je n’ai presque rien bu dedans. La majorité de l’alcool que j’ai bu aujourd’hui, c’était avant même de venir au bar. Du coup je tends la bouteille vers lui et lui demande de m’aider. Je l’implore même. Et je sais que cette initiative le touche. Il n’hésite pas, n’attend pas. Il prend la bouteille, écartant lui-même mes doigts avec les siens. Je ne montre rien, mais j’ai mal. La chaleur de l’appartement me donne l’impression de brûler de l’intérieur.
La bouteille déposée, Jeremy attrape mes mains et les réchauffe avec son souffle. Je le regarde faire avec gratitude sans dire quoi que ce soit. J’ai trop honte de moi, du mal que je lui ai fait, de l’état dans lequel il s’est mit à cause de moi, pour dire quoi que ce soit. Il m’aide ensuite à enlever ma veste et retire la sienne. Ses bras viennent ensuite m’entourer pour me procurer sa chaleur, alors qu’il en a autant besoin que moi. J’ai honte. Incapable de soutenir son regard plus longtemps, je baisse les yeux. J’essaie de ne pas craquer. Je ne veux plus craquer. Comment est-ce que je faisais avant déjà pour tout ravaler et faire comme si de rien n’était ? J’avale difficilement ma salive en me posant cette question alors que Jeremy vient poser un doigt sous mon menton pour que je le relève la tête. Je n’ai pas le choix que de reposer les yeux dans les siens. Je sais… Je sais qu’il ne veut pas que j’aie honte, qu’il ne m’en veut pas, qu’il ne me juge pas… Mais si j’ai fait ce pas de géant vers lui aujourd’hui, se doute-t-il que je ne suis pas pour autant prête à complètement arrêter l’alcool ? Qu’en pensera-t-il ?
Mon regard dans le sien, je ne me demande même plus ce que les gens penseraient de cette proximité que nous avons quand nous sommes comme ça. Doucement, je le regarde se pencher et poser ce doux baiser, presque trop doux pour que je le mérite, sur ma joue. Je juge ne pas le mériter au même titre que je ne mérite pas cette amitié, cette relation que nous avons. Il mérite tellement mieux comme meilleure amie que moi. Mais égoïstement, je ne le laisserais pas m’échapper. Je ne veux pas le laisser en trouver une autre. Égoïstement, je veux le garder pour moi, juste à moi, et ne pas le partager. Je n’ai pas souvent été égoïste dans ma vie, mais avec lui, je le suis. À nouveau, je baisse les yeux, coupable, alors que ses lèvres se décollent de ma joue. Tristesse. Pourtant, si ce contact est rompu, sa main en crée un autre en prenant la mienne pour m’entraîner dans sa chambre. Moi aussi j’ai très envie de me blottir sous la couette dans ses bras, au chaud et en sécurité. Après la soirée que je viens de passer, la tristesse, le désespoir, la terreur… j’en ai besoin. Donc une fois dans sa chambre, j’ose relever les yeux pour le regarder dans les siens. « Tu me prêtes des vêtements ? Je me sens coincée dans les miens. » Je m’étais habillée avec des vêtements serrés et me coucher avec ça, je vais être trop inconfortable pour profiter du moment. Je me sens bien dans ses vêtements, un peu comme quand je porte le pull du NYPD de mon père, mais le sentiment étant différent. J’ai toujours été la petite fille de mon père alors son pull que je lui ai volé après mon agression me fait sentir en sécurité. Mais les vêtements de Jeremy sont différents. Dans les siens, c’est comme s’il me faisait un câlin sans m’en faire un. Porter ses vêtements au lit avec lui, c’est comme si j’avais deux couches de câlins un par-dessus l’autre, en plus de son odeur qui accompagne le tout. Il n’y a pas de mots juste pour décrire le bien que ça peut faire.
S’il a l’habitude de se changer devant moi, l’inverse n’est pas non plus étonnant. Je me suis déjà retrouvée en sous-vêtements devant lui. Après tout, c’est comme si je portais un bikini non ? Je l’ai moins fait quand les marques de mon agression paraissaient encore, mais maintenant qu’elles ne paraissent plus, mon corps ne me gêne plus. Pas devant lui en tout cas. Alors quand il me prête des vêtements, je me change sans trop réfléchir, gardant tout de même mon soutien-gorge. Après quoi je vais m’asseoir sur le bord du lit. J’allais m’installer mais une chose me retient. Je ne peux pas m’installer avant d’avoir été honnête. Je sais qu'une fois dans ses bras je n'oserai plus dire un seul mot. J'aurai beau vouloir je n'y arriverai simplement pas. Je n'ai pas envie de ne pas adresser le sujet. On aurait pu se perdre aujourd'hui à cause de mes conneries. « Jerem’… Juste… » Comme dire ? Je déteste le décevoir. Alors les larmes me remontent aux yeux. « J’ai pas envie de te décevoir… Vraiment pas… Mais je… Enfin, je sais pas… Je peux pas arrêter complètement l’alcool… » Voilà. Le pire est dit. En revanche, je n’ose pas le regarder dans les yeux, regarder sa réaction. Je regarde le plancher à la place. C’est moins passionnant, mais son plancher ne laissera paraître aucune émotion. « Je vais diminuer. Je veux diminuer… Mais arrêter complètement, je m’en sens pas capable… Pas pour l’instant… » Je soupire et ferme les yeux. J’essaie de ne pas laisser mes larmes couler parce que j’en ai marre de pleurer. J’ai les yeux qui brûlent également. « Je veux pas te décevoir. » Toujours sans laisser couler de larmes, ma voix craque pourtant, laissant entendre mon chagrin dans cette phrase que je répète dans un murmure. « Je veux pas te décevoir… »
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You won't believe half the things I see inside my head. Wait until you see half the things that haven't happened yet. Because I can see you waiting down the hall from me. I could see you up against the wall with me. I could see you throw your jacket on the floor. I could see you make me want you even more. What would you do, baby, if you only knew
Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Mar 3 Jan 2023 - 16:28
I won't take you for granted@Emily Stewart & Jeremy BakerSeptembre 2022 - Appartement de Jeremy
Si le début de la soirée fut un véritable désastre, j’avais tout de même cette belle consolation désormais en face de moi. Emily était saine et sauve et à présent elle était même en sécurité à mon appartement, à mes côtés, aux creux de mes bras. Avec elle, je me sentais entier, profondément complet. Ces dures heures pendant lesquelles elle n’était pas à mes côtés m’avaient fait comprendre que c’était son absence qui causé toujours ce vide en moi lorsqu’elle n’était pas là.
Après lui avoir retiré la bouteille des mains et débarrassé de nos vêtements froids et humides, je nous offre une longue étreinte réconfortante et chaleureuse qui apaise nos cœurs sans aucun doute. Et puis, je l’entraîne alors dans ma chambre où je sais qu’elle pourra se reposer tout comme moi. Nous avons tous les deux étaient pas mal secoués de ces dernières heures et encore je lui ai épargné mes derniers jours tourmentés, qui n’arrangeront, je suis sûr, rien à la culpabilité qu’elle éprouve d’ores et déjà. Je me déshabille et me change alors rapidement, sans être pudique face à elle. Je me retourne vers elle alors que je suis en boxer tandis qu’elle me demande des vêtements. Sans attendre d’être totalement en tenue pour dormir – tenue qui se limite à mon boxer et un t-shirt – je me dirige vers ma commode pour lui donner des vêtements propres et secs. Un jogging léger, un t-shirt et un sweat au cas où. Je m’assieds alors sur le bord du lit après m’être préparé sans pour autant me glisser tout de suite sous la couette. Je préfère attendre Emily au cas où elle aurait besoin d’autre chose et c’est finalement lorsqu’elle s’assoit à son tour sur le bord du lit, que je me tourne alors dans sa direction. Ses mots me brisent le cœur en même temps que ses sanglots. Je la sens aux bords des larmes et je sens également mes yeux qui me piquent de la voir ainsi. Ce n’est pas ce qu’elle m’annonce qui me fait mal mais bel et bien de la voir ainsi dans cet état. Alors qu’elle achève ses aveux en fermant les yeux, je glisse du lit pour me mettre à genoux par terre face à elle. Mais main glisse sur ses cuisses pour trouver finalement ses mains tandis que mon regard se pose sur ses yeux clos. Je ne cherche pas à la confronter à mon regard, je préfère parler avec mon cœur tout simplement :
« Admettre ou reconnaitre que tu as un souci ou une dépendance avec l’alcool c’est déjà un immense pas en avant, Emily. Je ne pourrais pas te demander plus ce soir. Et pour le reste on avisera petit à petit, ensemble. Je te l’ai promis, je serais toujours là pour toi, cela vaut pour les bons et les moins bons moments. Ne t’en fais pas pour ça ce soir, s’il te plait… »
Je laisse quelques secondes de silence avant de respirer un bon coup et de reprendre en caressant ses mains de mes doigts, glissant lentement vers ses paumes pour entrelacer ses phalanges aux miennes.
« J’ai eu une longue journée et je pense que tu as eu une longue nuit, je suis fatigué et je n’ai qu’une seule envie c’est me blottir dans tes bras et ne plus te lâcher pour le reste de la nuit. Si cela te convient alors je suis satisfait pour l’instant. Une étape après l’autre Emily, vient te coucher avec moi… »
Lentement je me relève et l’entraîne avec moi sous les draps où je me colle rapidement à elle en position cuillère pour qu’elle se retrouve aux creux de mes bras. Je ferme les yeux et hume ses cheveux en m’imprégnant de son odeur qui apaise aussitôt mon esprit et m'aide à me reposer doucement. ️ 2981 12289 0
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No matter what, I'll keep smiling No matter what, I'll keep fighting No matter what, I'll keep loving her
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Sujet: Re: I won't take you for granted [Part 2] - Jerem&Em Mer 11 Jan 2023 - 23:09
I won't take you for granted
Septembre 2022
Me changer devant lui est devenu presque normal. Je n’ai jamais eu honte de mon corps, sauf quand je portais les marques de mon agression. Depuis, c’est certain que je suis un peu moins à l’aise, mais devant Jeremy, rien n’a changé. Du coup je me change comme si de rien n’était et je m’assois sur le lit, prête à m’installer pour la nuit. Seulement, quelque chose m’en empêche. Je ne veux pas terminer cette soirée sans avoir été complètement honnête sur mes sentiments. Je ne veux rien lui cacher. Je veux qu’il sache absolument tout. Je sais aussi que si je ne le dis pas maintenant, je n’en parlerai plus, par fierté mal placée. Des larmes remontent à mes yeux alors que je débute, et je lui explique alors que j’ai peur de le décevoir mais que je ne peux pas arrêter l’alcool complètement. Pas maintenant. Je n’en suis simplement pas capable. Je peux diminuer et je veux le faire, mais arrêter complètement, c’est juste irréaliste en fait.
Alors que j’achève cet aveu en fermant les yeux, de honte, je le sens quitter le lit ce qui me fait ouvrir les yeux. J’ai eu peur qu’il s’en aille pendant une brève seconde, mais non. Il ne partirait pas comme ça. Je le sais. De toute façon, étant ce qu’il est, il ne m’aurait pas laissée ainsi. Je referme les yeux en pleurant à nouveau alors que lui se retrouve à genoux devant moi. Ses mains glissent sur mes cuisses pour venir prendre les miennes. Je n’ouvre pas les yeux tout de suite. Je me contente de l’écouter.
Admettre que j’ai un problème est déjà un exploit, j’en conviens. J’en suis consciente, mais je suis rassurée qu’il le soit aussi. Il ne m’en demande pas plus pour ce soir, me disant qu’on verra pour le reste plus tard. Je rouvre les yeux alors qu’il me rappelle sa promesse qu’il sera toujours là pour moi. Il me demande de ne pas m’en faire pour ce soir et je hoche faiblement la tête. Au moins, ce que j’ai sur le cœur est dit. Il sait que je n’arriverai pas à m’arrêter immédiatement. Je ne compte pas aller en désintoxe. Pas maintenant du moins, ni bientôt. Je me connais, je suis bien trop fière. Je réussirai à arrêter de moi-même, quand je serai prête et apte à le faire. J’inspire un bon coup et croise mes doigts aux siens.
C’est maintenant son tour de parler, m’avouant qu’il a eu une mauvaise journée, ce qui ne fait qu’augmenter la honte que je ressens puisque j’ai dû la rendre pire avec mes conneries. Il avoue être fatigué et qu’il n’a envie que de se blottir dans mes bras. Et je hoche la tête comme pour admettre que moi aussi, que c’est réciproque. Il me demande ensuite de venir me coucher avec lui et je hoche encore la tête en silence, comme incapable de parler. Il se relève ensuite et je viens m’installer avec lui sous les draps. Mon dos contre son torse, je continue de verser quelques larmes pendant un petit moment avant de finalement m’endormir dans ses bras, complètement épuisée de cette soirée qui fut très chargée en émotions différentes. Je resterais là toute ma vie si je le pouvais, parce que c’est, je crois, l’endroit le plus sûr que je connaisse.
Fin du sujet.
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